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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #HISTORIQUE VILLE

 

   2011-08-16-14.14.42.jpgHier, partie centrale du château,

2011-08-16-14.15.01.jpgaujourd'hui musée. BAR-LE-DUC.

FORTIFICATION. 

Bar-le-Duc ne fut jamais fortifiée qu'en partie.

Une première enceinte dont l'établissement remonte à la construction du château ducal, n’embrassa même d'abord que cet édifice, la ville-Haute et le bourg.

Seulement à quatre cent-ans de là, c'est-à-dire quand eût lieu l’érection de la Neuveville, ce carrefour encore fut relié à l'enceinte primitive.

Les fortifications consistaient en murailles et fossés; et sur le développement s'échelonnaient des tours et des portes concourant à la défense de la place.

On y comptait, notamment, onze portes, ayant les noms Bourg, Houdry, Saint-Jean, Armurier, Wisson, Porte-aux-Bois, Phélépin, du Château, Notre-Dame ou Têtefendue, Neuveville ct Saint-Nicolas.

Généralement c11es constituaient chacune d’un massif redoutable, ou tour carrée, avec guichet, gargouille et pont levis. Un front couvrait le côté intérieur du fossé, un autre la rive extérieure; et dans ce bâtiment étaient ménagés un corps-de-garde et une salle pour les réunions de carrefour.

Chaque porte, aussi, était surmontée d'une sorte de houlette, nommée guet des chiens; c'est justifié par des résolutions du Conseil de ville des 3 janvier 1662 et 9 août 1666, prescrivant de relever et restaurer plusieurs de ces guets des chiens occupant les sommets de plusieurs portes de la place.

On conçoit des chiens qui veillaient là pour observer les mouvements hostiles qui seraient dirigés contre les fossés et les murailles de l'enceinte.

 OBSERVATIONS.

Une remarque d'un certain intérêt, touchant l'état ancien et les accroissements de la cité, nous a semblé devoir suivre le précédent tableau.

Si vous voulez bien vous représenter la forme de la ville au XIVe siècle, se constituant de Marbot et de Bar-la-Ville à la droite de l'Ornain ; d'un groupe d'habitations chétives à la rive gauche de cette rivière, que l'on nommait Entredeux-Ponts, et situé sous le canon de la place; du Bourg, du château ducal, de la Ville-Haute, cernés par des fossés et des murailles, de la rue de Véel à côté, vous vous porterez davantage à connaître quel était l'état des parties extérieures qui sont devenues de très-beaux quartiers.

D'abord, dans les dernières années de ce même siècle, on accola un carrefour nouveau appelé Ville-Neuve ou Neuveville. Les murs, régnant le long du Bourg de ce côté, furent abattus; on en dirigea le développement autour de cette Neuveville.

Mais, dès le commencement du XVIe siècle, Bar, vraisemblablement, n'aurait plus été jugé devoir être entretenu comme place de guerre, et les dehors, qui n'étaient que des plages sablonneuses, que des gravières, terme alors usité, furent émancipés et abandonnés à la ville.

D'abord, en 151f, les fossés de la Neuveville lui sont cédés ; d'autres parties lui obviennent, comme les emplacements des rues actuelles du Sud et du Nord ; et aussi des friches et des places vagues en différentes contrées des vallons et des collines.

Or, en 1570 et t575, les officiers de ville procédèrent à des aliénations partielles de ces terrains, à la charge de redevances au profit de la caisse municipale. Les concessionnaires s'engageaient à convertir les parcelles qu'ils acquéraient, en maisons, meix et jardins, en vignes encore.

De là sont surgies des rues nouvelles réunissant une importance que n'ont jamais eues les autres sections de la cité.

L'emplacement des fossés et murs du Bourg, en face de la file des maisons d'Entre-deux-Ponts, ayant encore été cédés par le domaine en l'année 1618, les concessionnaires construisirent, à ce point, des meix et des jardins. Le tablier de la rue était demeuré étroit, peu praticable, on rélargit quand, en 1724, fut résolu l'établissement de la route qui conduit de Strasbourg à Paris.

 RÉGIME MUNICIPAL

Peut-être ici ne messied-il pas de parler des organisations du personnel qui administra la cité?

Le point de départ des notions conservées à cet égard, s'attacherait à un potentat de la race des rois mérovingiens qui, dans .le cours du Ve siècle, est venu à Bar et y a séjourné.

Indépendamment d'une décharge d'impôt, d'une dispensation de franchises et de libertés, ce roi abandonna, aux habitants de la cité, l'élection de ses administrations.

Ces concessions, attribuées aux sections de Bar-la-Ville, du Bourg et, peut-on présumer, de la rue de VéeI, se convertirent, dans la suite, en droit immémorial et qui fut toujours énergiquement soutenu.

Quand est survenu le gouvernement ducal, tout, de ces faveurs, a disparu et, ce qu'il est permis d'apercevoir encore, un châtelain resta privativement chargé de la régie de la cité, colorée fortement de l'influence soldatesque.

Nous ne savons pas distinctement ce qui advint, depuis, de cette régie j cependant, en l'année 1570, où la ville annexait de nouvelles sections, comme le Château et la Ville-Haute, les groupes d'Entre-deux-Ponts, de la Neuveville, de Marbot, de Popey, la cité s'est trouvée partagée en carrefours et en faubourgs.

Sous l'autorité d'un officier supérieur investi du grade de gouverneur et bailli, l'administration municipale réunissait le personnel suivant: un mayeur, un syndic, un contrôleur, des gouverneurs, dont un pour chaque carrefour et les faubourgs j tous élus par les habitant.~ assez fréquemment convoqués en assemblée générale.

Nous avons constaté qu'en l'année 1585, les gouverneurs se trouvaient au nombre de sept; en 1626, au nombre de huit; après l'année 1629, ils furent réduits à des chiffres plus restreints.

Ils exerçaient pendant trois années, exécutant les résolutions de cette assemblée qui délibérait de tout, sous la présidence du mayeur, en plein vent, à l'ombrage d'ormes séculaires, longeant le portail à l'église Notre-Dame. Cette assemblée dirigeait l'action de ces fonctionnaires pour toutes choses intéressant la cité. Il était rédigé acte de ses délibérations par deux notaires.

A la date du 15 novembre 1616, un règlement ducal, qui d'ailleurs, n'a pu nous être procuré, est venu apporter des dispositions nouvelles sur ce qui se pratiquait.

La nomination du mayeur, du syndic, du contrôleur, dût être assujettie à une élection de candidats, au nombre de trois dans les carrefours, en ordre successif, pour chaque office, et le ballotage avait lieu en assemblée générale des habitants. Ils prêtaient serment.

Le mayeur investi était installé aux honneurs, autorité, privilèges, prééminences, profits et émoluments dont avaient joui les derniers et précédents mayeurs.

A ce fonctionnaire appartenait la marque des poids et mesures; laquelle marque était figurée par une fleur de pensée.

Cette fleur, en l'année 1670, subit un échec. Le barbeau l'expulsa, et s'appliqua à la marque des tonneaux et des boisseaux et autres mesures en boisselerie.

En des délibérations du Conseil de ville de différentes époques, notamment en celle du 5 septembre 1650, est constaté que le maire se trouvait en possession constante et immémoriale du droit de pêche dans la rivière d'Ornain, depuis Tronville jusqu'à Revigny.

On a vu ci-dessus qu'il se trouvait parmi le personnel du corps de ville un fonctionnaire qualifié syndic; il Y tenait le second rang et y remplissait un rôle très-important pour la triture des affaires de la commune; il portait la parole dans les assemblées municipales, y introduisant ses propositions sur toutes celles qui devaient être la matière de l'ordre du jour. Louis XIV abolit l'office, et, par son édit du mois de juillet 1690, créa, à sa place, la charge de procureur du 1oi, y adjoignant un secrétaire-greffier.

Le même roi, en août 1692, destitua les maires élus et les remplaça par des maires perpétuels. En même temps, il créa des conseillers assesseurs.

Quatre agents,  au titre d'esvardeurs, durent être élus pour prendre connaissance des rapports de police et des procès verbaux des délits commis dans le finage.

Les hommes de chaque carrefour, embrigadés et assujettis à répondre aux appels d'armes pour assurer le bon ordre et se porter, le cas échéant, à la défense de la cité, étaient commandé, de même en chaque carrefour, par un capitaine, un enseigne et par des sous-officiers, sergents et caporaux.

Des députés, élus par rassemblée générale, furent chargés de traiter, ou préalablement ou définitivement, les affaires sérieuses ou contentieuses. Parfois on les qualifiait simplement élus.

En outre, et toutes fois que les ordres: Clergé, Noblesse et Tiers, étaient convoqués pour se former en Etats, les assemblées des carrefours élisaient, pareillement, et séparément, des députés pour représenter et soutenir les intérêts de la ville en ces Etats.

En l'année 1623, les Élus de la première catégorie se comptaient au nombre de dix j ceux de la seconde au nombre de treize.

Une profonde modification s'introduisit dans l'année 1629.

L'organisation, maintenant le flot populaire des ormes, comporta rétablissement d'un Conseil de ville qui a nombré douze conseillers choisis parmi le clergé, la noblesse et enfin la roture. Le personnel exécutif fut composé d'un maire, d'un syndic général, d'un contrôleur de la mairie, d'un greffier de la mairie, d'un receveur des droits patrimoniaux et d'octrois, avec une suite de subordonnés.

Au maire fut attribuée la présidence du Conseil de ville, dont les délibérations durent être rédigées, non plus par des notaires, mais par un greffier, élu en assemblée des habitants, à vie, et devant aussi remplir les fonctions de receveur.

L'ordonnance de toutes ces dispositions limita l'exercice des fonctions des conseillers, du maire et autres agents, à trois années, après lequel temps on devait les remplacer, s'il n'était préféré de les réélire.

En 1700, une institution apparût, aux ternies de laquelle trois candidats étaient "exigé$ pour les promotions ou pour servir à déterminer le choix de l'un d'eux à occuper un office. Le souverain, s'étant réservé l'examen des procès verbaux d'élection, choisissait et réglait les nominations. Il édicta, Rur le scrutin, sur les conditions à réunir pour être élu, sur les devoirs des hommes désignés fonctionnaires, sur la tenue des assemblées électorales et municipales, des dispositions à désespérer.

Par une ordonnance de 1707, l'essaim si considérable d'officiers, de conseillers et de notables choisis dans les corps du Clergé et de la Chambre des comptes, dans les ordres de la Noblesse et du Tiers-Etat, avec adjonction des lieutenant et procureur généraux du bailliage, qui peuplait la Chambre de ville, fut alors licencié. Le duc en réduisit l'effectif à quatre conseillers, un secrétaire-greffier, un receveur, sous-charge de finance; avec le maire et le syndic survint, en 1719, une réorganisation, encore à finance.

Ces édits, qui n'avaient causé que des tracasseries et des divisions fâcheuses dans la cité, furent cassés en 1730 ; et les habitants autorisés, pour tout ce qui concerne l'Hôtel-de-ville, à reprendre et à appliquer l'ordonnance de 1629.

Il importe de ne pas omettre que, dans les XVIe et XVIIe siècles, où la ville, par suite de la réduction des fortifications, s'ouvrait et s'étendait, des mendiants affluèrent nombreux. Pendant longtemps, joints aux pauvres de la localité, ils créèrent à son administration de graves embarras ; on en était, sans cesse, à des expédients pour procurer assistance, nourriture et travail aux uns et aux autres. La peste qui survint (de 1623 à 1638), commanda des précautions, et le corps municipal institua et salaria des chasse-coquins,  pour refuser l'entrée de l'enceinte aux individus suspects.

Les chasse-coquins, sous la direction des capitaines des carrefours, veillaient aux portes dans ce but; ils fouillaient les habitations pour découvrir les quémands forains ou les étrangers, présumés atteints de contagion, qui se trouvaient cachés, et les expulsaient.

Ensuite de résolutions de la mairie, aux années 1662 à 1665, où la peste avait envahi presque toutes les provinces du royaume, le Conseil de ville de Bar rétablit deux chasse-coquins pour opposer toute résistance à l'entrée, dans la cité, des pauvres et mendiants étrangers.

On les costuma chacun d'une casquette de drap bleu; on les arma d'une petite hallebarde, avec mission, lors des processions, de marcher en tête, aux ailes, près du corps de la Chambre de ville, pour écarter la foule et empêcher le désordre.

Au fur et à mesure de l'écoulement des années, et la civilisation progressant, on les qualifia valets des pauvres, commis aux pauvres.

La ville salariait encore (en 1634) d'autres agents nommés eschargats, sorte de portefaix, pensons-nous, qui pouvaient être préposés au transport des objets destinés à la garnison, comme meubles, bois, vivres et autres articles de consommation.

 SCEAUX.

Jusqu'à l'année 1691, la mairie, pour affirmer l'authenticité de ses expéditions, n'avait employé qu'un grand sceau.

Il offrait l'image de la Sainte Vierge, patronne de la paroisse.

Alors quelqu'un sollicitant de meubler, encore, la mairie d'un petit sceau, la résolution de son adoption décida que l'empreinte consisterait en un écusson où seraient adossés, d'un côté, trois pensées: armes de Bar ; de l'autre, deux barbeaux : armes du duché...

A suivre.

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