LE BAPTÊME DE CLOVIS ET DE LA VOCATION DE LA FRANCE
Par F. LUNET, Chanoine.
D’APRÈS LE 12ième CHAPITRE DE L’APOCALYPSE.
CHAPITRE II : SOMMAIRE
Le baptême de Clovis rappelle celui du Sauveur. – 1° Les sept empires sataniques. – 2° Satan entraine dans l'hérésie arienne te tiers des évoques. –3° La pompe et les miracles qui l'environnent prouvent que l'on sacre le fondateur d'une illustre monarchie. 4° Satan vent le séduire et en faire le chef du septième empire qu'il va établir pour combattre l'Eglise. –5° Saint Michel protège le néophyte, repousse le tentateur, le chasse du ciel et le précipite sur fa terre. Saint Jean l'appelle le dragon, l'ancien serpent, le diable, Satan, le séducteur et l'accusateur. 6° Depuis la prédication de l'Evangile, sa puissance n'a cessé de diminuer elle est bien affaiblie au commencement du VIIème siècle, les idoles disparaissent, la foi s'étend dans les Gaules, il y a une vraie floraison de saints dans l'Occident, la grâce triomphe, les fidèles ont vaincu par te sang de l'Agneau. –7°Le pouvoir spirituel domine de jour en jour les institutions et les lois civiles se christianisent.–8° Michel invite les habitants des cieux à célébrer la victoire du Christ, et avertit la terre de la colère du dragon.
3. Et un autre prodige fut vu dans le ciel. Un grand dragon roux, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses sept têtes, sept diadèmes.
4. Or sa queue entraînait la troisième partie des étoiles, et elle les jeta sur la terre et le dragon s'arrêta devant la femme qui allait enfanter, afin de décorer son fils aussitôt qu'elle serait délivrée.
I. Et un autre prodige fut vu dans le ciel. –Saint Jean a déjà vu un premier prodige, la femme revêtue du soleil il en voit un second, un dragon aux sept têtes. Au verset 9, il dit que ce dragon représente Satan : et ce grand dragon, l'ancien serpent, qui s'appelle le diable et Satan. L'emblème sous lequel on le montre indique ce qu'il est, ce qu'il veut faire, et ce qu'on lui permettra de faire. Le dragon est un lézard gigantesque qui a des ailes, des dents et des griffes puissantes. C'est un animal indomptable et cruel dont l'aspect seul glace d'effroi. Il symbolise très bien la rage et la haine du démon contre l'Eglise. Sa couleur rousse rappelle la jalousie, les ruses, les fourberies et la soif du sang qui dévore le monstre infernal. Malheur au présomptueux qui affronterait, sans le secours d'en haut, cette bête terrible malheur à l'imprudent qui se laisserait fasciner par la vivacité de son regard, et qui ne la fuirait pas de toutes ses forces !
Le dragon a des ailes, mais il vit dans les souterrains. C'est un animal terrestre, la vive image de l'ange déchu, qui cherche à entraîner l'homme dans sa chute et sa dégradation, à lui donner les sentiments, les instincts, les habitudes de la bête, à le faire vivre de la vie des bêtes.
La bête ignore l'existence de son créateur, ne lui rend aucun culte, ne le prie pas. Elle assouvit ses besoins, dévore sa proie, et dort tranquille.
Tel est l'idéal que poursuit le vieux serpent dans l'émancipation de l'homme. Il hait donc d'une manière implacable l'Eglise qui veut sanctifier l'homme, en faire un véritable Christ, le rendre parfait comme son Père céleste. II la persécute par les tyrans, la corrompt par les vices, la trouble et la divise par les schismes et la dévaste par les hérésies. Et voilà qu'il se dresse, avec sept têtes, devant la femme revêtue du soleil, prêt à dévorer l'enfant mâle qu'elle va baptiser. Avant de chercher la signification des sept têtes du dragon, nous énoncerons la conclusion qui découle des textes commentés dans cet article c'est qu'ils s'appliquent parfaitement à Clovis et à son époque, nouvelle preuve qu'il est l'enfant mâle. Afin d'abréger, plaçons-nous immédiatement dans cette hypothèse, et, peu à peu, elle paraîtra une réalité.
_ Et un autre prodige fut vu dans le ciel : un grand dragon roux, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses sept têtes, sept diadèmes.
_L'Apocalypse[1] explique l'énigme des sept têtes couronnées du dragon Les sept têtes sont les sept montagnes ce sont aussi sept rois. Les empires ressemblent assez aux montagnes.
Comme elles, ils attirent les regards de loin leur orgueil s'élève jusqu'au ciel ils écrasent la terre du poids de leur puissance ils paraissent indestructibles, éternels. Mais ces colosses ont des pieds d'argile, un choc imprévu les brise ils s'affaissent et disparaissent comme une montagne qui s'effondre dans l'abime. Daniel[2] nous fait assister à leur formation : Voici que les quatre vents du ciel combattaient sur grande mer. Et quatre grandes bêtes, différentes entr’elles montaient de la mer… ces quatre grandes bêtes sont quatre royaumes qui s'élèveront de la ferre.
Les vents qui soulèvent ici les flots de la mer vers quatre directions différentes, et les amoncèlent comme des montagnes, figurent très bien les esprits qui poussent les multitudes vers un même but, leur inspirent le même désir, leur donnent le même esprit, la même tendance, les rangent sous le même étendard, et, en unissant leurs volontés, les rendent capables des plus grands efforts.
Les sept empires représentés par les sept têtes du dragon, lui sont intimement unis, font partie de son corps, vivent de la même vie, et lui obéissent, comme les membres obéissent à la tête. Ils ne font avec lui qu'une seule bête, tant ils sont dociles à ses inspirations ils n'agissent que pour lui, et lui donnent leur puissance; mais, à son tour, il leur donne la sienne : Et dedit illi draco virtutem suam et potestatem magnam[3].
Satan est le véritable chef de ces empires, princeps hujus mundi[4] ; plus que cela, il est leur Dieu : Deus hujus soeculi[5]. C'est lui qui est leur véritable fondateur, car il a excité l'ambition des conquérants, et irrité leurs convoitises il a été leur conseiller, leur guide et leur soutien.
Aussi affirme-t il à Notre-Seigneur que ces royaumes lui appartiennent, et qu'il peut les donner à quiconque l'adore Il lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je vous donnerai toutes ces choses, si, vous prosternant, vous m'adorez[6]. Il les a établis pour accroître sa domination sur l'homme déchu, satisfaire son orgueil, propager le culte idolâtrique, et surtout pour faire la guerre au peuple de Dieu, le chasser de la Terre Promise et empêcher le Christ de régner à Jérusalem[7]. Mais, les passions détruisant ce que les passions ont élevé, le mensonge et l'erreur, l'injustice et la violence, l'ambition et l'orgueil ne pouvant rien fonder de durable, il a fallu les multiplier. Lorsque saint Jean écrivait, cinq de ces empires avaient déjà disparu le royaume d'Egypte, d'Assyrie, de Babylone, des Perses et des Grecs le sixième, l'empire romain, subsistait encore, et le septième, l'empire mahométan, ne devait commencer que cinq siècles plus tard Cinq sont tombés, un existe, et l’autre n’est pas encore venu[8].
Tous ces empires ont été sataniques ; ils ont eu la haine de Dieu et des hommes. Ils ont dominé le peuple juif, l'ont rendu tributaire et l'ont amené en captivité. L'empire romain, après avoir ruiné le temple et la ville de Jérusalem, et vendu comme esclaves tous les Israélites, tourna sa fureur contre les chrétiens, et, pendant trois cents ans, inonda la terre de leur sang. Mais le plus terrible de tous, celui qui fera le plus de mal à l'Eglise, c'est l'empire mahométan, sous le dernier de ses empereurs, l'Antéchrist. Ce monarque sera comme une incarnation de Satan, la tête la plus puissante et la plus cruelle de la bête. Il dominera la terre entière, et dix rois lui seront soumis ce sont les dix cornes de la septième tête[9].
Saint Jean voit et décrit ici cette septième tête, cinq siècles avant qu'elle surgisse, et il va en parler plus longuement dans les chapitres suivants, car il veut prémunir l'Eglise contre ses séductions. Qu'elle ne se scandalise donc point de l'étendue de sa puissance. Dieu tirera le bien du mal il s'en servira pour châtier les hommes coupables, maintenir son peuple dans le devoir, exercer sa patience, et l'empêcher de s'amollir au milieu des biens terrestres. C'est pour montrer que tout est soumis à sa providence, et que m l'homme ni l'enfer ne peuvent rien sans sa permission, qu'il a fait prédire, si longtemps à l'avance par ses prophètes, la succession des empires, leur caractère et leur durée.
Ils ne feront que ce qu'il leur a permis de faire, et leur orgueil ne dépassera pas les bornes qu'il leur a tracées. Au commencement du chapitre suivant, nous reparlerons des sept empires du dragon.
II. Or sa queue entrainait la troisième partie des étoiles, et elle, les jeta sur la terre.
Les étoiles désignent ici tous ceux qui brillent dans l'Eglise par leur science et leur autorité, ceux qui dirigent et instruisent les fidèles, les docteurs et les évêques.
Saint Jean lui-même donne cette interprétation au premier chapitre de l'Apocalypse. Les sept étoiles que tu as vues dans ma main, sont les sept anges, les sept évêques des sept églises[10].
Saint Paul[11] avertissait les fidèles de se revêtir de l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable que ceux qui sont au premier rang se souviennent de cet avertissement, car ils seront les premiers attaqués. Le vieux serpent les enlacera dans les plis tortueux de ses sophismes, les séduira par ses flatteries et par l'appât des honneurs, des richesses et des plaisirs. Il les arrachera aux pures lumières de l'Evangile, et les précipitera dans les fausses lueurs de la raison et dans les ténèbres de l'erreur ils pataugeront dans le sensualisme, ils s'enfonceront dans la boue des passions.
Qu'ils sachent que le dragon aux sept têtes peut frapper à coups redoublés avec sa terrible queue, et abattre sur la terre le tiers des pasteurs et des églises, comme il l'a fait du temps d'Arius et de Luther, et comme il le renouvellera surtout du temps de l'Antéchrist[12] (1).
« Pro trahebat Groece est συρει quod significant caudoe ictibus et voluminibus devolvere, indeque mittere in terram, ut casu elidantur et occidantur[13].
Il importe de remarquer que l'apôtre, dans la vision de Patmos, voit le grand dragon roux, non tel qu'il était au moment de la révélation, mais tel qu'il devait être dans la suite des âges.
A la fin du premier siècle, en effet, il n'avait pas encore fondé le septième empire, ni fait apostasier le tiers des pasteurs et des fidèles. Rome, alors, était maîtresse du monde entier ses empereurs étaient possédés de la haine des chrétiens. Satan pouvait bien croire que leur puissance triompherait de cette race détestée, et que bientôt il prévaudrait contre l'Eglise; il ne songe donc pas à susciter un nouveau royaume.
III. A la fin du cinquième siècle, les choses ont bien changé de face. L'empire romain s'est effondré dans la corruption et sous les coups des barbares, et l'Eglise est debout, pleine de jeunesse et de vigueur. Elle progresse de jour en jour elle civilise et sanctifie les hordes qui devaient la détruire. Elle est même en train de fonder une monarchie qui la protège contre tous ses ennemis, de sacrer un nouveau David qui la délivre des Philistins, de trouver une nouvelle tribu de Juda qui marche en tête des peuples chrétiens. Mille indices manifestent l'esprit qui l'anime. Les préoccupations du Pape et des évêques, l'émotion des églises des Gaules, les prières publiques qu'on adresse de tous côtés au ciel pour la conversion des Francs, leur victoire étonnante de Tolbiac, les miracles qui se multiplient autour d'eux, l'éclat des fêtes de Reims, le nombreux clergé qui y assiste, la pompe des cérémonies, les chants sacrés, la joie et l'espérance qui débordent de tous les coeurs, montrent clairement qu'il ne s'agit pas seulement de la régénération de quelques guerriers, mais qu'on baptise le peuple tant désiré, qu'on sacre le roi choisi d'en haut pour protéger les fidèles. On peut dire de Clovis ce que le Sauveur disait de lui-même : il y a ici plus que Salomon[14].
Qu'il y a loin, en effet, de l'intronisation du roi d'Israël au sacre du roi des Francs ? Sur l'ordre de David, le Grand-Prêtre Sadoc et le prophète Nathan conduisent Salomon à la fontaine de Gihon, hors de Jérusalem, pour l'oindre de l'huile bénite. Le souverain pontife est revêtu de l'éphod orné de pierreries qui représentent le soleil, la lune et les douze signes du zodiaque, ou les douze Patriarches. Au baptistère de Sainte-Marie de Reims, c'est plus beau et plus solennel il y a plus que des symboles ; il y a la réalité. Ce ne sont pas les brillantes et les riches broderies des habits pontificaux de saint Remi qu'on admire, c'est la lumière du soleil de justice qui le revêt ce sont ses promesses qu'on entend. C'est l'influence de la lune mystique, Marie, et des douze constellations apostoliques, qui se font sentir de tous côtés, qui attendrissent les coeurs et les remplissent d'une sainte allégresse. Le sacre du roi d'Israël n'est qu'une ombre de celui du roi des Francs. Il faut aller sur les rives du Jourdain, où Jean baptise, pour y retrouver les merveilles de Reims. Le Christ a voulu que le baptême du fils aîné de son Eglise, du roi très chrétien qui devait porter son sceptre de fer, rappela aux générations futures la gloire du sien. Rapprochez l'histoire des origines de notre monarchie du récit évangélique et vous serez étonné de cette harmonie.
Nôtre-Seigneur était nazaréen jamais le fer n'avait touché ses cheveux. A l'âge de trente ans, il inaugure son règne en recevant le baptême de Jean[15]. Clovis, le chevelu, est aussi âgé de trente ans, lorsqu'il est baptisé et sacré par Remi. Le saint Précurseur est un simple lévite, fils d'une femme stérile il n'administre qu'un baptême de pénitence. Le saint archevêque de Reims est aussi fils d'une mère stérile, il a reçu la plénitude du sacerdoce, il baptise dans l'eau et dans l'esprit.
Lorsque le Sauveur sortit du Jourdain, l'esprit de Dieu descendit sur lui, en forme d'une colombe, les cieux s'ouvrirent et on entendit une voix du ciel disant Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes complaisances[16].
De même, au baptême de Clovis, une grande lumière remplit l'édifice sacré, on entend une voix qui dit : La paix soit avec vous, c'est moi, ne craignez point ; persévérez dans mon amour, et une colombe apporte du ciel le saint chrême pour les saintes onctions.
Enfin le prince de ce monde tente Notre-Seigneur d'ambition veut lui donner tous les royaumes de la terre. Quand l'esprit mauvais s'est retiré, les anges s'approchent pour servir le bon maître. Nous allons voir, un peu plus bas, ces mêmes anges repousser le tentateur qui veut offrir à Clovis l'empire du monde.
Qui ne serait frappé de ces analogies entre les deux baptêmes ? Si le Christ fait de si grandes choses en faveur du chef des Francs, n'est-ce pas pour en faire un grand protecteur de son Eglise ? Satan ne s'y trompe pas. Il est clair pour lui que ce Prince est l'enfant mâle que doit enfanter la femme revêtue du soleil, qu'il recevra le sceptre de fer pour régir toutes les nations et qu'il fondera une puissante monarchie qui marchera en tête de la chrétienté il doit donc empêcher la formation de l'empire franc.
La chose sera facile, car tous les rois de l'Occident marchent sous ses étendards, ils sont ariens ou idolâtres[17].
D'ailleurs, si pendant les deux derniers siècles, il a pu dévaster le ciel de l'église, précipiter sur la terre ses étoiles les plus brillantes, entraîner dans les erreurs de Pélage, d'Arius, de Nestorius, d'Eutychès, etc…le tiers de ses docteurs et de ses évêques, ne pourra-t-il troubler la foi du néophyte royal et lui inspirer quelques sentiments d'ambition et de cupidité? son plan d'attaque est arrêté, le succès n'est pas douteux. Enorgueilli de ses anciens triomphes et de ses récentes victoires sur les chrétiens, il va se montrer dans tout l'éclat de sa puissance et de sa force, il étalera devant le jeune barbare les séductions et les pompes du monde, lui fera sentir l'enivrement des sens, et lui offrira le sceptre de la monarchie universelle qu'il va établir en son honneur, il aura de grands rois pour sujets ; il les verra se prosterner a ses pieds pour recevoir ses ordres, lui faire hommage de leur couronne et lui apporter les trésors de la terre. L'histoire des siècles passés n'a rien de comparable avec les splendeurs et la magnificence du futur royaume les six empires qui ont successivement régi les peuples, ne peuvent en donner une idée, malgré leur étendue, leurs richesses et leur gloire…
[1] XVII, 9. [2] VII.2. [3] XIII.2. [4] JEAN XVI, 11 [5] I.COR.IV, 4 [6] (4) MATH IV, 8 et 9. [7] Dieu dit à Abraham : « En toi seront bénies toutes les nations, et ta postérité possédera à jamais la terre de Chanaan. » (Genèse XIII, 7.) L'Homme-Dieu, qui doit écraser la tête du serpent, rétablira l'ordre ici-bas l'héritier universel, le Roi des rois, qui doit régir tous les peuples, dressera son trône dans la Terre Promise.Satan veut t'empêcher de régner il excite l'ambition des Pharaons et tes pousse à s'emparer de la Palestine, et à subjuguer toutes les nations. Pendant neuf ans, Sésostris parcourt en vainqueur l'Asie et l'Europe orientale, et remplit Thèbes, aux cent portes, des dépouilles des peuples vaincus. Les siècles s’accumulent, la puissance des rois du Midi faiblit le dragon cherche successivement à Ninive, à Babylone, à Persepolis, en Grèce, à Rome des ministres de sa haine. Les nouveaux dominateurs suivent docilement les inspirations sataniques, ils envahissent la Judée, voûtent conquérir la terre entière, et, déjà s'en disent les maîtres et tes dieux ils ne permettront pas que le fils de David relève le trône de son père, ni qu'il introduise un nouveau culte qui les priverait des honneurs divins qu'on leur rend e tout lieux.Telles sont les vues des rois païens des six premiers royaumes sataniques. Ceux du septième partagent leur haine contre le Christ, mais ils n'osent, en pleine lumière évangélique, s'attribuer la nature divine ni exiger qu'on leur dresse des autels. [8] XVII ,10. [9] Saint Jean, XVII, 12, dit que tes dix cornes de la septième tète, font dix rois qui feront la guerre à t'Agneau. « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas reçu leur royaume mais ils recevront la puissance comme mis pour une heure avec la bête. Ceux-ci ont un même dessein, et ils donneront leur force et leur puissance à la bête l’antéchrist. Ceux-ci combattront contre t'Agneau, mais l'Agneau les vaincra, parce qui) est Seigneur des seigneurs, et Roi des Rois et ceux qui sont avec lui sont appelés élus et fidèles. »Daniel, VII ,7. 19-25, voit aussi l’Antéchrist combattant avec les dix cornes contre les saints du Très-Haut. C'est la synagogue satanique qui vent détruire l'Eglise chrétienne. Ces dix cornes qui sortent de la tête du dragon, sont dix rois mahométans, qui veulent substituer, par les armes et la violence, l'Alcoran à l'Evangile. Nous parlerons un peu plus bas du plan diabolique. [10] I. 20. [11] Ephés. VI, 11 et suiv. [12] VIII, 7-12 IX 18.σσ [13] CORN.[14] MATTH. XII, 42. [15] Au commencement l'Esprit-Saint planait sur les eaux !a .terre sortit des flots et produisit des fleurs et des fruits. Nous devons tous renaitre de l'eau et de l’esprit avant de fructifier pour Je ciel. C'est une loi universelle. [16] MATTH. III, 16 et 17. [17] Théodoric, roi d'Italie, Gondebaud, roi des Burgondes. Alaric, qui possède les trois quarts des Gaules et de l'Espagne et Thrasomond, roi des Vandales en Afrique, sont ariens et la majeure partie des peuples allemands, qui n'ont pas encore passé le Rhin, sont idolâtres.