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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #ETUDES HISTORIQUES SUR LIEUX SAINTS

 

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  FRANÇOIS Ier.

 

« Dieu, le voulant retirer! soit pour le faire jouir du repos éternel, lui envoya une fièvre de laquelle il mourut à Rambouillet, le 31 mars de l'an 1547. » Le roi François Ier fut inhumé à Saint-Denis, et on lui éleva, de l'autre côté de la chapelle des Charles, le magnifique tombeau de marbre blanc que l'on voit encore aujourd'hui si complètement conservé et si parfaitement rétabli[1].

Dans le caveau placé sous le tombeau on ensevelit, avec le roi, la reine Claude, sa femme, morte en 1524; François, leur fils, dauphin, mort en 1533; Charles, duc d'Orléans, leur autre fils, mort en 1545, et Charlotte, leur deuxième fille, morte tout enfant.

Ce sont les effigies de ces princes que l'on voit en prière sur la plate-forme du tombeau, entourant les statues de leurs père et mère dans la même attitude. Dans le caveau on ensevelit également la mère du roi, Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême, dont la statue ne fut pas jointe aux précédentes ; son épitaphe était ainsi conçue :

 

Loysa Francisci régis mater obiit m..d xxxi.

 

LE CARDINAL DE BOURBON.

 

Le cardinal Louis de Bourbon Vendôme, évêque et duc de Laon, archevêque de Sens, pair de France, abbé de Saint-Denis, etc., mourut à Paris le 11 mars 1557. Il fut inhumé dans la cathédrale de Laon, et son cœur fut porté à Saint-Denis, où on lui éleva une colonne de marbre surmontée de sa statue, également de marbre, et sous laquelle furent déposés son cœur et ses entrailles.

En 1793 la statue a été brisée; la colonne seule existe aujourd'hui et a été rétablie à Saint-Denis à sa place primitive.

 

HENRI II.

 

Le roi Henri II mourut le 10 juillet 1559, à l'hôtel des Tournelles, des suites de la blessure qu'il reçut de la main de Gabriel de Montgomery, dans un tournoi donné à l'occasion du mariage de sa fille aînée avec le roi d'Espagne, et de sa sœur avec le duc de Savoie.

Sa veuve, Catherine de Médicis, fit élever à la mémoire de ce prince un magnifique tombeau, chef d'œuvre de Germain Pilon, qui a été replacé à Saint-Denis, à gauche du grand autel, près la porte qui conduit au cimetière des Valois. Ce monument admirable nous est parvenu dans un état de conservation relativement parfaite, et il faut d'autant mieux s'en étonner que les quatre statues qui décorent les côtés du tombeau, étant de bronze, avaient été destinées à rejoindre à la fonte tous les autres cénotaphes de métal découverts jusque-là C'est par miracle qu'elles ont été sauvées.

Sous le tombeau qui était placé au centre de la chapelle des Valois, construite par Philibert Delorme, était un assez vaste caveau où furent successivement déposés tous les cercueils contenant les restes des princes et princesses de la descendance d'Henri II.

On y réunit Henri II, Catherine de Médicis, leurs cinq fils, François II, Louis (mort enfant), Charles IX, Henri III et le duc d'Alençon ; trois de leurs cinq filles, qui furent: Isabeau, reine d'Espagne, Claude, duchesse de Lorraine, Marguerite, reine de Navarre, et les princesses Jeanne et Victoire, mortes en bas âge. Ces trois dernières seulement furent ensevelies dans le caveau paternel, où l'on plaça encore une fille de Charles IX.

Aucun de ces onze cercueils ne portait d'inscription, à l'exception de celui du duc d'Alençon, où était consignée la date de sa mort : Le dixième juin mil cinq cent octante quatre.

On avait encore placé dans ce même caveau deux cœurs enfermés dans des enveloppes de plomb, sur l'une desquelles on lisait :

 

Cor Cathar. de Medicis, Henrici II uxoris, Casti Caroli IX et Henrici III Regum Christianiss. Matris  obiit 1589[2].

 

Le graveur a oublié François II dans l'énumération. La reine Catherine survécut trente ans à son mari ; elle mourut à Blois, à l'âge de soixante-neuf ans, le 5 janvier 1589. Ensevelie d'abord dans l'église Saint-Sauveur, de cette ville, elle ne fut transportée à Saint-Denis que le 5 avril 1609, et déposée dans le caveau de famille, sous le mausolée qu'elle avait fait élever à son mari. Sa statue fut alors placée sur le tombeau, à côté de celle de Henri II.

Joachim du Bellay, qui mourut un an après le roi, avait composé en son honneur une épitaphe quelque peu prolixe, et qui fut placée près du tombeau de Henri II, à la grille du chœur[3]).

 

FRANÇOIS II.

 

«Sa mort advint—le 5 décembre 1560— par une défluxion d'humeur qui lui descendait du cerveau dans l'oreille gauche, laquelle, s'étant formée en apostume et ne pouvant trouver de conduit pour passer, l'étouffa. »

Nous avons vu que François II fut enseveli dans le caveau de son père, sans qu'aucun monument spécial fût consacré à sa mémoire dans l'église de Saint-Denis. Je parlerai plus loin de la colonne de marbre que Charles IX lui fit élever dans l'église des Célestins.

 

CHARLES IX.

 

Il mourut le 30 mai 1574, des suites « d'une fièvre pulmonique,» ainsi que l'assure dom Millet, «fièvre causée par les excès qu'il fit à la chasse, et aussi par ses grandes veilles.» Un poète du temps composa en son honneur deux longues épitaphes en vers latins, qu'on voyait gravées sur une lame de cuivre placée près du tombeau de Henri II. II résulte de la lecture de la première que Charles IX fut le plus grand roi de la chrétienté, et il est certifié dans la seconde que la porte du ciel s'est ouverte toute grande devant un aussi bon prince, sans doute pour le récompenser d'avoir ordonné — ou souffert — les massacres de la Saint-Barthélémy.

Charles IX n'eut pas non plus de tombeau. Son corps fut descendu dans le caveau de la famille de Henri II. On plaça à côté de son cercueil celui de la princesse Marie, née de lui et de sa femme. Elisabeth, fille de Maximilien II, laquelle était morte en bas âge.

 

HENRI III.

 

« Ce prince, assiégeant Paris, qui s'était révolté, fut frappé d'un coup de couteau par un assassin qui ne mérite pas qu'on le nomme, le deuxième jour d'août 1589, et mourut le lendemain. »

On porta son corps à Compiègne, où il resta jusqu'en 1610. Cette même année, la reine Marie de Médicis ordonna ses funérailles, et son inhumation à Saint-Denis dans le caveau de Henri II. Mais, comme on était au lendemain de la mort de Henri IV, dont la cérémonie funèbre se préparait, il n'y eut aucune pompe pour ledit enterrement; le corps ayant été placé dans le caveau, rien ne rappela, dans l'église haute, qu'un roi de France de plus était venu reposer sous ses dalles funèbres.

Le cœur de Henri III avait été déposé dans l'église de Saint-Cloud, où le secrétaire intime et particulier de ce prince, Charles Benoise, fit élever à sa mémoire une colonne torse en marbre de couleur surmontée d'un vase qui contenait le cœur, et qui fut détruit dans le pillage de l'église de Saint-Cloud. La colonne a été conservée et transportée à Saint-Denis. On y lit l'inscription suivante :

 

Adsta, viator, et doleregum vicem.

Cor régis isio conditum est sub marmore

Qui jura Gallis, Sarmatis jura dedit,

Tectus cucullo hunc subtulit sicarius.

Abi, viator, et dole regum vicem[4].

 

  HENRI IV.

 

Le roi étant mort le 14 mai 1610, assassiné par Ravaillac, fut aussitôt embaumé. Son cœur fut donné aux Jésuites, pour être placé dans l'église de leur Collège de la Flèche, qu'avait fondé le roi.

Le 18 mai, il y eut transport solennel à Saint-Denis des entrailles du roi, déposées dans un seau de plomb destiné à être placé sous son cercueil.

Pendant ce temps le corps était gardé au Louvre, dans une chapelle ardente, où l'on ne cessait de prier nuit et jour. Il y avait dans la journée six messes hautes et cent messes basses, qui se disaient aux deux autels de la chambre et à ceux qu'on avait dressés le long de la galerie. Le corps resta ainsi dix-huit jours exposé ; on le descendit ensuite dans la salle d'honneur, tendue des plus riches tapisseries de la couronne. On y dressa l'effigie, devant laquelle les officiers servirent les viandes qu'ils distribuaient ensuite aux pauvres, ce qui se continua jusqu'au 21 juin. Ce jour-là, la salle d'honneur fut transformée en une chambre funèbre, où le cercueil fut placé sur une table couverte de velours noir croisé de satin blanc, aux armes de France et de Navarre, avec un dais également noir et ornementé de drap d'or.

Le mardi 29 juin, les funérailles eurent lieu à Paris.

Le corps fut porté à Notre-Dame, en magnifique appareil ; toutes les rues que suivit le cortège étaient tendues de drap noir garni d'écussons aux armes du roi et de la ville, et d'espace en espace il y avait des torches allumées. Un service solennel fut célébré dans la cathédrale, au milieu de tous les grands du royaume et d'une assemblée considérable, où le peuple avait pu trouver place. Le 30 juin, le corps fut porté à Saint-Denis. Une affluence de gens de toutes les classes était accourue sur le passage du funèbre convoi et se joignait, en même temps qu'il avançait, à la foule qui l'accompagnait déjà. On arriva si tard à Saint-Denis, que l'office suprême ne put y être célébré qu'à onze heures du soir.

On descendit ensuite le cercueil dans le caveau où se faisaient habituellement les dernières cérémonies des funérailles, et qui est devenu le caveau des Bourbons.

Sur le cercueil on lisait simplement l'inscription suivante sur une lame de plomb :

 

 Ici gît le corps de Henry, par la grâce de Dieu quatrième de ce nom, roi de France et de Navarre, très chrétien, qui trépassa en son château du Louvre à Paris le 14 de mai, l'an de grâce mil six cent dix.

 

MARGUERITE DE NAVARRE.

 

La reine Marguerite, fille de Henri II, fut mariée, en 1572, à Henri de Navarre, qui fut Henri IV. Son mariage fut cassé par le pape Clément VIII, en 1599, pour cause d'inconduite « et actes médians qui faschèrent fort ce bon roy ». Retirée en Auvergne, puis à Paris, Marguerite mourut le 27 mars 1615, dans le palais qu'elle s'était fait construire rue de Seine. Son corps fut le dernier placé dans le caveau du roi Henri II.



[1]C'est le plus magnifique tombeau qui soit à Saint-Denis. Il est d'une ordonnance admirable et d'un travail complet, d'un goût parfait. Les bas-reliefs qui le décorent sont des chefs-d'œuvre d'habileté et de finesse; les corps du roi et de la reine, étendus sur le mausolée ont une expression indéfinissable. Si le gardien vous ouvre la grille qui entoure ce superbe objet d'art, obtenez qu'il vous permette de monter sur le premier entablement et, vous apercevrez dans l'horreur de la mort ces corps de marbres- sculptés sur Les moulages faits après le décès. Faites de même pour les tombeaux de Louis XII et de Henri II.

[2] Le cœur du roi avait été déposé, dans l'église des Célestins, dans un vase d'or que supportait le groupe des trois Grâces de Germain Pilon, qu'on voit aujourd'hui au Louvre, avec un vase nouveau de bois doré, qui remplace assez mal l'ancien. L'artiste a donné les traits et la ressemblance de la reine à l'une de ses trois statues.

[3] Elle était placée sur un grand tableau où, vu sa longueur, le passant ne la lisait guère. Elle commence ainsi: Par mes vers j'ay semé tes faits par l'univers,  Or, hélas! A ta mort me faut donner des vers. Elle se termine par les mensonges officiels que les poètes de tous les temps n'ont jamais marchandé aux grands de la terre: Et corne au bon Titus, les bons Pères romains donnèrent ce surnom délices des humains, Mettez sur son tombeau un graveur profond :  Cy gist le roy Henri qui fut l'amoure du monde!

Lisez tout au long cette curieuse pièce dans le deuxième volume du beau Joachim du Bellay, qui fait partie de la collection dite la Pléiade française publiée par A.Lemerre, l'habile et intelligent éditeur du passage Choiseul. 

[4] Arrête-toi passant et plains le sort des rois! Sous ce marbre Est enfermé le cœur d'un roi qui dicta des lois aux Sarmates et aux Gaulois Un moine assassin l'a frappé (textuellement assassin Coiffé d'un capuchon). Suis ton chemin, passant, et pleure le sort des rois!...

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Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #PRESENTATION LIVRES

 

 

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L'ENIGME DE VARENNES

 

 

Voici une réédition très intéressante de "l'Enigme de Varennes" parue pour la première fois en 1936. C'est ici la seconde version, celle de 1957, revue et corrigée par l'auteur que présentent les Editions Lacour-Olle de Nîmes. Nous devons cet interéssant travail historique à Monseigneur Charles Aimond, grand spécialiste de l'histoire de la Lorraine.

 

Bonne lecture. Rhonan de Bar.

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Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #ROIS ET REINES DE FRANCE

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IN MEMORIAM. DAGOBERT II. Eglise de MOUZAY.

Photo (Rhonan de Bar).

Dagobert II, à qui les historiens semblent enfin décidés à reconnaître une existence réelle, fût asssassiné dans l'énigmatique forêt de Woëvre.

Après une chasse aux cerfs éffrénée, le Roi, épuisé, s'octroie une sieste bien méritée. Il s'endort au pied d'un arbre, proche d'une fontaine au nom si enchanteur, comme tout droit sorti d'une légende : Arphays.

Le coup fatal lui est porté et entraîne sa mort.

Aujourd'hui, nous célébrons le 1143ième anniversaire, non pas de sa mort -puisque, selon certains chroniqueurs, celle-ci serait intervenue peu avant la Noël 679- mais bien de la translation de sa dépouille qui, à l'origine, reposait à la chapelle Saint-Rémi à Stenay.

C'est le 10 septembre 872 que Charles le Chauve, sûrement inspiré, fait transposer son corps dans une autre église de Stenay. Celle que l'on connait aujourd'hui sous le nom de Basilique Saint-Dagobert...

Rhonan de Bar. 10 septembre 2015.

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