Avertissement : Cette approche, qui constitue un condensé de l' "Introduction à la Géographie Sacrée de Paris. Barque d'Isis" se veut un hommage à l'un de nos regrettés ami en Atlantis. Nous espérons, par cette synthèse, donner envie à ceux qui auront lu ces notes d'acquérir le livre de Jean Phaure qui, à notre connaissance, a fait l'objet d'une réédition realtivement récente. Nous ne tirons ici aucun profit, peut-être même nous exposons-nous à des poursuites. Nonobstant, nous connnaissions Jean Phaure et ce dernier était pour que la Tradition circule et qu'elle apporte un éveil salutaire aux hommes. Aussi lui était-il toujours agréable de citer, puis d'être cité, à condition que les guillemets entrent en ligne de compte. Ceci est chose faite. Bonne lecture.
LA CITE DE PARIS. BARQUE D'ISIS.
DEUXIEME PARTIE.
LE GRAND AXE D'EAU ET DE LUMIÈRE.
→ Les rues de saint-Germain et de Normandie devinrent à l’Ouest la rue saint-Honoré et à l’est la rue Saint-Antoine, réunies par les rues de la Ferronnerie, des Lombards et de la Verrerie, qui sont parvenues jusqu’à nous. Un immense signe de croix était tracé sur le sol parisien, sur les axes desquels la ville allait se développer. Cet axe ouest-nord-ouest est-sud-est devait d’ailleurs acquérir une nouvelle force par son doublement au moment du 1er Empire par la rue de Rivoli.
→ Le decumanus parisien, caractérisé par les rues Saint-Antoine, Saint-Honoré et de Rivoli, toutes trois parallèles au cours de la Seine dans sa partie royale, a vu sa branche ouest promise après la renaissance au plus fastueux des destins, puisque André Le Nôtre la prolongeait dans l’axe du château des Tuileries, aujourd’hui disparu, et y dessinait les Champs-Elysées jusqu’à l’Etoile.
→ Si nous cheminons avec le Soleil, en entrant dans l’enceinte classique, celle des fermiers généraux, nous sommes accueillis au seuil de la place du Trône (actuelle place de la Nation), par les deux colonnes où sont juchés saint Louis et Philippe Auguste. A partir de ce point nous pouvons constater que toutes les statues placées au long du decumanus qui représente le pouvoir monarchique ou la Tradition sont tournés vers l’Est, l’orient, les Origines et que celle qui fêtent l’Utopie républicaine regardent vers l’Ouest, l’Occident et la fin du cycle. Beaucoup plus qu’une opposition entre « Bien » et « Mal », il s’agit ici de l’expression de complémentarité inhérente à la nature même du Temps qui s’écoule de l’Alpha à l’Oméga.
→ Pénétrons dans le Paris médiéval par la place de la Bastille. Le génie de la Liberté qui trône au faite de la colonne de Juillet et qui est en fait un Mercure est lui aussi tourné vers l’Ouest. Ici a commencé le 14 juillet 1789 un processus eschatologique qui devait se déployer sur trois ans et demi. En effet, à l’autre porte de l’enceinte du vieux Paris, en la place Louis XV alors dite de la révolution avant d’être de la Concorde, devait être décapitée la Monarchie et déchiré le pacte de Reims vieux de 13 siècles. En effet, entre le 14 juillet 1789 et le 21 janvier 1793, il y a 3,5 ans qui sont représentatifs du 1 Temps, 2 Temps et ½ Temps du Cycle de Daniel.
→ L’Hôtel de Ville brûlé par la Commune comme tant d’autres édifices le 24 mai 1871 et reconstruit de 1875 à 1882 est tourné lui aussi vers l’ouest et, disposition frappante, a sa façade dans le presque exact prolongement de celle de Notre Dame. C’est dans ces deux édifices placés de part et d’autre du bras nord de la Seine à proximité de la Grande Croisée que se sont déroulés la presque totalité des événements majeurs, glorieux ou pénitentiels, de l’histoire de Paris.
A partir de l’Hôtel de Ville, le décumanus-Rivoli épouse exactement la direction du « cours royal » de la Seine et de la Nef de Notre-Dame de Paris tous deux inclinés de 26° sur le parallèle. En effet, dès l’Hôtel de Ville la rue de Rivoli est rigoureusement tracée parallèlement à l’axe des Tuileries, rendant explicite et précis ce qui ne l’est pas pour les rues des Lombards et Saint-Honoré.
→ Lorsque Charles V au XIV ième siècle quitte le Palais de la Cité pour le Louvre, la forteresse de Philippe Auguste qu’il fait aménager et embellir par Raymond du Temple, il ouvre en effet la fin du Moyen-Age et le début des Temps modernes ; il fait passer le siège du pouvoir royal de l’île sacrée des origines à cette Rive Droite qui représente l’expansion économique, la conquête matérielle. Ce que l’homme va perdre en dimension spirituelle il va le gagner en puissance sur le visible, et son amnésie le d’Essentiel va progresser...