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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #ORDRES DE CHEVALERIE

ESSOR D'UNE CHEVALERIE NOUVELLE.

CLFND

Chevalerie du Lys de France et de Notre Dame

ou CLFND.

La Chevalerie du Lys de France et de Notre Dame est au service de la Lumière, soit du LYS et de NOTRE-DAME, dont les fonctions médiatrices entre le Ciel et les Hommes ne sont plus à prouver. Vous trouverez dans le document pdf ci-dessous les informations nécessaires à un éventuel postulat sachant que, dans sa volonté à nous rejoindre, chaque futur impétrant possède déjà en lui le germe lumineux qui fera renaître l'antique symbole des Rois de France!

Nous joignons également le lien qui permettra aux lecteurs de voir que la Chevalerie, de type loi 1901,est présente sur le site de la ville de Pelissanne :  http://www.ville-pelissanne.fr/contacts/chevalerie-de-lys-de-france-et-de-notre-dame/

 

RDB

Chevalier Rhonan de Bar.

Photos Copyright Rhonan de Bar. Château de la Barben. Adoubement Chapelle Sainte Rosalie. Danse de Cour Royale. Membres Chevalerie CLFND. Lys château ducal Bar-le-Duc ville de naissance de l'auteur..
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Publié le par rhonandebar

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Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #CHÂTEAUX DE FRANCE.

CHAPITRE DEUXIÈME

TRANSFORMATIONS SUCCESSIVES DU CHÂTEAU

Depuis la première construction connue jusqu'à nos jours, le château a subi huit transformations successives : 1° Hospitium de Louis le Jeune (détruit) ; 2° Manoir de Philippe Auguste, remanié par saint Louis (détruit) ; 3° Château de Philippe VI et de Charles V (donjon et enceinte existants) ; 4° Château Louis XI (démoli en 1610) ; 5° Château Louis XIII (englobé dans le Pavillon du Roi) ; 6° Château Louis XIV (Pavillon du Roi et de la Reine) ; 70 Arsenal (1808) ; 8° Fort (1840).

Hospitium de Louis le Jeune. — Le premier château ne consistait qu'en un simple rendez-vous de chasse. Il est probable qu'il a été le noyau des constructions ultérieures. Mais aucun vestige archéologique ne confirme cette hypothèse.

Manoir de Philippe Auguste. — En ce qui concerne les travaux de Philippe Auguste, les renseignements sont encore fort vagues. L'abbé de Laval a retrouvé vers 1882 dans des fouilles effectuées près du lavoir, à 35 mètres environ ouest de la Tour du Diable, des restes de substructions paraissant appartenir à -ce second château ou manoir, ce qui nous fixe sur son emplacement. Mais en quoi consistaient ses bâtiments ? L'historiographe nous affirme qu'ils étaient de style roman. Son opinion ne s'appuye malheureusement sur rien.

Remaniements de saint Louis. — Saint Louis transforma ces premières constructions en leur adjoignant un donjon, une salle d'assemblée et la chapelle Saint-Martin. Les vestiges de ce château ont disparu en 1 808, mais son tracé peut être rétabli à l'aide d'un plan de Le Vau de 1654 (Bibl. de la V. de Paris). En examinant ce document avec attention, on voit que les bâtiments situés dans le quart nord-est de la grande cour (logements des chanoines au XVIIIe siècle), affectaient une forme irrégulière, qu'ils contenaient une cour à peu près carrée, enfin que leurs murs extérieurs, tracés en lignes brisées, n'étaient d'équerre avec aucune des grandes directions de l'enceinte principale.

Les tours rondes réparties sur leurs fronts étaient les limites des courtines. Le donjon se trouvait en a (voir le plan d'après Le Vau en tête du volume). La fortification était rudimentaire.

Château de Philippe VI et de Charles V. — Les bâtiments de saint Louis, incommodes, trop exigus, durent paraître insuffisants à Philippe VI, et, si nous en croyons la teneur d'une inscription placée autrefois sur le Châtelet [1], ce roi fit commencer le donjon (1337). Les désastres de la guerre anglaise arrêtèrent les travaux. La construction n'en était encore qu'aux fondations, quand Jean II monta sur le trône. Ce roi rappela les ouvriers vers 136o, mais, à sa mort, le gros oeuvre n'était guère achevé que jusqu'au troisième étage.

Charles V, ce « saige artiste, savant architecteur » comme le qualifie Christine de Pisan, reprit le projet de ses prédécesseurs (1364) et l'amplifia, conservant la grosse tour, mais l'englobant dans une grande enceinte rectangulaire destinée à enserrer une véritable ville. Là, devait être « establie en beaux manoirs la demeure de plusieurs seigneurs, chevaliers et autres ses mieux aimés, et chacun y assenerait rente à vie selon leurs personnes ; celui lieu eut été franc de toutes servitudes, sans aucune charge par le temps avenir, ne redevance demander[2] ». Le manoir de saint Louis fut conservé, et même remis en état, car de 1365 à 1367, on refit toute la couverture, on adjoignit des salles de bains à plusieurs appartements, enfin on répara divers dallages, entre autres celui de la chapelle Saint-Martin, antérieurement constitué par des carreaux de plâtre.

L'histoire ne nous a pas conservé le nom de l'architecte du nouveau château. On sait qu'en 1373 les travaux étaient confiés à Guillaume d'Arondel, mais ce n'était qu'un sous-ordre, un maître tailleur de pierres. Il est fort probable que le roi élabora les plans avec Raymond du Temple, son maître des œuvres favori, et un grand nombre d'auteurs admettent que ce fut ce dernier qui se chargea de leur exécution.

Le château étant en plaine, le tracé de ses remparts pouvait être indépendant du terrain et affecta la forme d'un grand parallélogramme, long de 375 mètres et large de 175, mesures prises du revêtement extérieur d'une escarpe à celui opposé.

Mais par suite de la nécessité d'englober le donjon commencé et le manoir de saint Louis dans l'enceinte, sans trop augmenter le corps de place, le premier de ces monuments ne se trouva pas au centre d'un des grands côtés. Des fossés profonds de 12 mètres[3], larges de 22 mètres sur les grands côtés de l'enceinte, et de 28 mètres sur les petits côtés, enserrent tout le corps de place auquel ils servent d'obstacles, tout en le protégeant contre la mine. Ils sont distincts de ceux du donjon profonds de 14 mètres et larges de 22 mètres. Tous étaient pleins d'eau primitivement[4]2 et étaient alimentés par une dérivation du ru Orgueilleux, et par diverses sources captées au pied du plateau de Fontenay-sous-Bois.

Neuf tours barlongues, sans compter le donjon, sont réparties sur les remparts, une à chaque angle, trois sur le grand côté est, une sur le milieu des petits côtés. Avant d'être arasées à hauteur des courtines[5], toutes avaient une hauteur de 42 mètres au-dessus du sol de la cour, et de 54 mètres au-dessus du fond du fossé. Elles dominaient les courtines de 27 mètres ; elles avaient donc un très grand commandement : d'une part, sur les chemins de ronde auxquels on ne pouvait accéder que de leur premier étage, et, d'autre part, sur la campagne.

Seule, la tour d'entrée du côté de Vincennes a conservé sa hauteur et nous donne une idée des dispositions des tours détruites. Leurs murs, à la base, s'amortissent sur une sorte de risberme en pierre; sur ce talus à fruit considérable prennent appui de gros contreforts montant jusqu'à la corniche percée de longs mâchicoulis et surmontée d'un mur crénelé. Elles possédaient au-dessus du rez-de-chaussé voûté, deux étages planchéiés[6] reliés par un escalier à vis montant directement de la cour jusqu'à la plate-forme constituée par une voûte recouverte d'un épais blindage[7]2. Des latrines semblent avoir existé à tous leurs étages, comme on le voit dans la tour principale. De grands magasins voûtés occupaient leur sous-sol. Toute leur organisation était faite en vue de leur indépendance, car chacune constituait une sorte de citadelle particulière en même temps qu'un bastion rudimentaire.

Entre les tours, les courtines basses étaient couronnées par un chemin de ronde avec créneaux et mâchicoulis. En leur milieu une échauguette barlongue contribuait au flanquement. Cette précaution était judicieuse, car les carreaux d'arbalète avaient un effet utile jusqu'à 60 mètres environ, et les fronts étaient un peu longs par rapporta cette portée : 68 mètres en moyenne, sauf entre la tour du Roi (angle sud-ouest et l'escarpe du donjon, où l'on compte 110 mètres) et entre la tour de Paris (angle nord-ouest) et l'escarpe nord du donjon, où l'on compte 145 mètres. Nous verrons plus loin les dispositions ingénieuses qui furent prises pour parer aux inconvénients du développement excessif de ces deux faces.

On entrait dans le château par deux portes principales percées dans les tours situées au milieu des petits côtés, la porte du côté nord possédant un passage de piétons accolé au passage charretier.

On accédait à ces portes par un pont fixe en pierre, constitué par deux arches en tiers-point, prolongé par un pont-levis avec bras. Sous la tour, au milieu du front est, s'ouvrait également une porte, ou plutôt une grande poterne, car elle n'avait qu'un pont-levis à bascule, retombant sur une passerelle légère établie sur des piles de maçonnerie.

Lorsqu'on examine les anciens plans, on voit que les fossés du donjon faisaient des trouées dangereuses dans le corps de place[8]. Cette faute étonne de la part de constructeurs ayant donné de si grandes preuves de connaissances militaires dans les autres parties du château. En réalité, elle n'est qu'apparente : le château était primitivement couvert par une première enceinte constituée par un chemin de ronde, et un mur crénelé courant au-dessus des contrescarpes. L'épaisseur anormale de cette contrescarpe le prouve. Cette première enceinte était renforcée en avant des portes par de petits châtelets comme le montre une vue cavalière de Du Cerceau.

L'allongement des courtines adjacentes au donjon était voulu, nécessaire : voulu parce que le donjon par suite de son plus grand commandement assurait à plus grande distance la protection des fronts voisins du corps de place, et possédait un éperon se terminant par deux échauguettes jumelées constituant une plate-forme destinée à recevoir des machines de jet pouvant tirer dans la direction nord, c'est-à-dire celle du rempart qui avait le plus besoin d'être protégé[9] 1 ; nécessaire, parce que des tours plus rapprochées de la chemise du donjon eussent dominé celle-ci, et constitué par conséquent un danger pour ses défenseurs.

Comme l'on peut en juger d'après ces quelques aperçus, la fortification de Vincennes avait été parfaitement étudiée. Sa valeur défensive était accrue par des dispositions accessoires non moins judicieuses. Les tours principales possédaient des monte-charges, pour les munitions. Toutes, nous l'avons dit, avaient leurs magasins propres pour armes, approvisionnements divers. En dehors de ces magasins particuliers, il existait dans la cour de grands silos comme dépôts de vivres[10].

L'eau était amenée au château par des conduits souterrains, mais tout était prévu pour que la garnison ne pût en être privée en cas de siège : des puits et des citernes auraient pu, si la canalisation extérieure avait été coupée, suffire aux besoins des défenseurs. Ces puits se trouvaient : deux jumelés, mis en communication entre eux par un canal établi en sous-sol dans la tour nord-est de l'enceinte: un dans l'ancien château de saint Louis ; un en avant du donjon, et un dans le donjon lui-même. Dans la braie de la grosse tour se trouvait encore, dit-on, une citerne.

De tels détails d'organisation montrent, comme le fait très justement remarquer Viollet-le-Duc, que Vincennes est une c< forteresse type ». La conception des courtines allongées, basses, réservées aux arbalétriers; des plates-formes élevées, destinées aux grands engins, trébuchets ou mangonneaux, mis à l'abri du tir à la volée des machines des assaillants par suite de leur commandement; des tours considérées non pas comme de simples points d'appui du rempart, mais bien comme des organes de flanquement, était une innovation.

Malheureusement, cette innovation arrivait à une époque de transition, en cet instant précis, qui, suivant les théories de Courajod, marque la fin du moyen âge et le commencement des temps modernes. Cet essai ne fut suivi d'aucun autre, les progrès rapides de l'artillerie à feu ayant obligé les constructeurs militaires à chercher d'autres solutions pour résoudre l'éternel problème de la défense des places.

Château Louis XI. — Louis XI se fit bâtir un corps de logis dans l'angle sud-ouest de la grande cour. Nous ne connaissons cette construction que par une gravure de Boisseau, d'ailleurs peu exacte.

Elle parait de dimensions assez restreintes. En longueur elle s'étendait de la tour du Roi (angle sud-ouest) jusqu'au 2/3 de la courtine reliant cette tour à l'enceinte du donjon. Sa largeur ne pourrait être appréciable sur une vue, mais elle nous est indiquée, à défaut de plan, par un document des archives du Génie de Vincennes : dans un mémoire relatif aux travaux de 1818 dans le pavillon du Roi on lit que, lors de la démolition de la corniche de la chambre à coucher de Louis XIV, exécutée cette même année, la façade de cette habitation fut découverte. Derrière les lambris du XVIIe siècle, les baies des anciennes fenêtres apparurent, avec leurs sculptures, dans le mur qui partage en deux ce pavillon dans sa longueur. Le corps de logis Louis XI n'avait donc que la moitié de la largeur du pavillon actuel.

Ce bâtiment était déjà délabré en 1539. Poncet de la Grave nous apprend en effet que François Ier, fut obligé d'y faire exécuter de grosses réparations pour y recevoir Charles-Quint[11]1. L'empereur n'y vint pas, mais les travaux eurent lieu. Ils furent même poursuivis, car, en 1543, ils étaient « sous l'inspection et ordonnance de Messire Hérault, capitaine du Bois de Vincennes et Philippe Hulin, capitaine de la bastille Saint-Antoine, à Paris ». Enfin, nous savons par une lettre de Catherine de Médicis, qu'en 1552 le Primatice, alors surintendant des bâtiments termina la décoration des appartements.

Château Louis XIII. — Le château ne fut qu'un agrandissement du corps de logis Louis XI. La première pierre de cette nouvelle construction fut posée le 17 août 1610 en présence de toute la Cour.

L'architecte qui dirigea les travaux ne nous est pas connu. Israël Silvestre a laissé une vue de ce bâtiment ; celle-ci n'offre que des indications sans grande valeur, mais il existe à la bibliothèque de la Ville de Paris, dans les cartons des plans dits de Colbert, un plan détaillé des appartements du premier étage[12].

Château Louis XIV. - Lorsque Mazarin, triomphant de ses ennemis, revint définitivement d'exil et devint gouverneur de Vincennes, nous avons dit qu'il chargea Colbert de la transformation complète de la résidence royale. Le Vau obtint l'adjudication des travaux, bien qu'il fut en concurrence avec François Mansart et Le Muet. Il soumit au ministre quatre projets successifs. Dans le dernier, qui fut approuvé, le pavillon Louis XIII, doublé et exhaussé, était réservé au roi. Un bâtiment symétrique, élevé contre la partie sud de la courtine Est du château de Charles V, servait d'habitation à la Reine-mère et au cardinal (pavillon de la Reine).

LE CHÂTEAU EN 1666 (D'après la gravure de Brissart).

Ces deux corps de logis étaient reliés par des colonnades rustiques, l'une, celle du sud, constituée par l'ancien rempart troué de larges baies, découronné de son chemin de ronde ; l'autre, par des arcades neuves.

Au milieu de ces deux colonnades, deux arcs de triomphe formaient des portes monumentales.

L'arc de triomphe de la porte du parc avait comme massif l'ancienne tour du centre du petit côté sud du château, arasée au niveau de la courtine ; sa façade, ornée de statues antiques, était un simple placage. Toute la partie nord de l'ancienne cour fut réservée aux communs, aux écuries. L'ancien logis du gouverneur, attenant au côté nord de la Sainte-Chapelle, fut conservé, ainsi qu'un grand nombre de bâtiments du manoir de saint Louis aménagés comme maisons canoniales.

Arsenal 1808. — Lorsque l'empereur résolut en 1808 d'utiliser le château comme arsenal, le délabrement était complet. Les réparations exécutées à cette époque rendirent utilisables quelques locaux, mais tous les travaux entrepris causèrent, au point de vue de l'art, des dommages irréparables au monument. La destruction systématique des tours commença, sous prétexte qu'il eut été trop cher de les réparer. Les baies du rempart sud furent bouchées, des flèches en maçonnerie élevées devant les portes nord et sud; les communs, c'est-à-dire ce qui restait de l'ancien château de saint Louis, démolis, la Sainte-Chapelle transformée en salle d'armes.

LE CHÂTEAU VERS 1799 (D'après une lithographie du temps).

Seul, le pavillon de la Reine fut remis en état pour servir de logement à un colonel de la Garde. Mais les appartements du Roi, dont l'ornementation avait disparu en grande partie au XVIIIe siècle, d'abord lorsque le bâtiment avait été aménagé pour recevoir l'école des Cadets, ensuite lorsqu'il servit de prison aux femmes de mauvaise vie, furent transformés en chambrées.

En 1818, le grand abreuvoir disparut, ainsi que les écuries. Une grande salle d'armes fut construite (1819). La Sainte-Chapelle fut rendue au culte vers la même époque. En 1822, les boiseries des appartements d'Anne d'Autriche furent enlevées et portées au Louvre.

Fort en 1840. — La transformation du vieux château en fort moderne eut des conséquences encore plus funestes. Les fossés du donjon furent comblés du côté de la grande cour; la colonnade de Le Vau, qui séparait la grande cour du château de la cour dite du Donjon, fut démolie avec son arc de triomphe. Des casemates vinrent cacher les remparts de Raymond du Temple, et noyer le grand arc de triomphe dont la base des colonnes apparaît seule sous la voûte d'entrée de la porte du Bois, et quelques motifs architectoniques sont encore visibles dans les salles du premier étage. En 1852, le tombeau du duc d'Enghien, érigé en 1823 dans le chœur de la Sainte-Chapelle, fut transporté dans l'oratoire nord de cette chapelle, et d'ailleurs complètement modifié. En 1860, des fresques de Philippe de Champaigne et de Borzone furent retrouvées dans le pavillon du Roi. Elles devaient être conservées avec soin, mais ont été perdues depuis.

Pendant cette période, la Sainte-Chapelle fut entièrement restaurée (1852-1888), ainsi que la tour de Paris qui s'était éboulée partiellement en 1857. Le donjon a été réparé extérieurement.

 

[1] Voir page suivante.[2] CHRISTINE DE PISAN. Le livre des faits et bonnes mœurs du sage roi Charles. Nouvelle édition. Paris, 1836, chap. XI p. 76.[3] Ils ont été comblés en partie il y a une trentaine d’années.[4] Ils ont été asséchés au début du règne de Louis XIII.[5] Ces tours ont été démolies de 1808 à 1819. [6] Viollet-le-Duc - dans son Dictionnaire d'architecture, t. IX, p. 106dit : « trois étages voûtés. » C'est une erreur car la tour principale nous montre qu'il y avait au moins deux étages planchéiés.[7] Ces plates-formes ne paraissent pas avoir été construites pour porter du canon, les murs qui les supportent étant trop faibles. Elles n'étaient destinées qu'aux grands engins nervobalistiques, qui, dans la seconde moitié du XIVe siècle, étaient encore préférés aux bouches à feu trop rudimentaires.[8] 1 Ces brèches ont disparu en 1840. Elles ont été bouchées par des casemates barrant le fossé primitif, qui a d'ailleurs été comblé du côté de la cour du château.[9] Il y a lieu de remarquer d'ailleurs que ce rempart a deux échauguettes de flanquement.[10] 2 Un de ces silos existe encore au sud de la Sainte-Chapelle : son orifice se trouve dans le prolongement de la façade nord du pavillon de la Reine, à 15 mètres environ de l'angle nord-ouest de ce pavillon. Longtemps oublié, il a été découvert sous Louis-Philippe et nettoyé.[11] 1 Poncet de la Grave. Histoire de Vincennes, t. I, p. 234.[12]  Plans et devis du château de Vincennes, Bibl. de la Ville de Paris, n° 129M. -

 

Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : source web
Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : source web
Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : source web
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Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #CHÂTEAUX DE FRANCE.

V1

ENTRÉE DU CHÂTEAU DU CÔTÉ DU POLYGONE (A droite tour dans laquelle a été jugé le duc d'Enghien).

CHAPITRE PREMIER.
HISTOIRE SOMMAIRE

A l'époque celtique, une vaste forêt couvrait tout le plateau compris entre les hauteurs dites * actuellement de Montreuil, la Marne, la Seine, et les marais situés au Nord de Lutèce. Les Romains, après la conquête du pays, auraient remplacé le culte du dieu gaulois Teutatès par celui de Sylvain.

Qu'il y ait eu dans les parages de Vincennes un temple consacré à cette divinité, c'est probable, car une inscription trouvée au XVIIIe siècle dans les décombres d'une tour de l'abbaye de Saint Maur-des-Fossés nous apprend qu'un monument, ainsi qualifié, fut restauré sous Marc-Aurèle. Mais l'indication de son existence ne nous renseigne pas sur son emplacement.

Le premier document nous permettant de sortir du domaine de l'hypothèse est un titre de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés daté de 847, qui fait mention de la forêt de Vilcena, appartenant à la paroisse de Fontenay. En 980, 1037 et 1075 des chartes nous révèlent que cette forêt est devenue la propriété de la Couronne. Dans une bulle d'Eugène III de 1147, elle est appelée Vulcenia.

Ces anciens noms de Vilcena, Vilcenna, ou Vulcenia, se transformeront en Vicenne et Vincennes.

On n'entend parler pour la première fois de constructions qu'en 1162 : Louis VII (1113-1189) avait dans la forêt un rendez-vous de chasse, un hospitium. Philippe Auguste (1180-1223) agrandit cette première habitation qui devient un manoir au milieu d'un parc, le roi ayant fait enclore le bois d'une haute muraille, afin, nous dit Rigord, d'y conserver les daims, cerfs et autres animaux semblables qu'Henri Il d'Angleterre lui avait envoyés comme cadeau.

Saint Louis (1226-1270) affectionne le séjour « du Bois ». Le souvenir de la justice qu'il rendait sous les grands chênes est populaire : « maintes fois il advint qu'en été le bon roi allait s'asseoir au bois après sa messe, et s'accostait à un chêne, et nous faisait asseoir autour de lui, dit Joinville.

Et tous ceux, qui avaient affaire, venaient lui parler sans empêchement d'huissiers ou d'autres gens. Et alors il leur demandait de sa propre bouche : « Y a-t-il quelqu'un qui ait sa partie ? » et ceux qui avaient leur partie se levaient. Et alors il disait : « Taisez-vous et l'on vous expédiera l'un après l'autre. »

Le pieux monarque fait construire une chapelle dédiée à Saint-Martin pour recevoir une épine de la sainte Couronne, que lui avait vendue Baudouin II de Courtenay (1248). Il réside souvent dans le manoir avec toute sa Cour; il y assemble le Parlement en 1252 et 1253 ; il y passe une partie de l'année 1255, et c'est de là qu'il part en 1270 pour sa funeste expédition de Tunis où il trouve la mort.

Philippe III (1270-1285) a la même prédilection que son père pour le « Bois », dont la solitude cadre avec son caractère mélancolique. Il épouse dans la chapelle Saint-Martin, Marie, sœur du duc Jean de Brabant (1274), et y reçoit le même jour l'hommage d'Edouard Ier, roi d'Angleterre. Un peu plus d'un an après, un drame, dont les origines sont assez obscures, jette pour la première fois une ombre de tristesse sur la résidence de plaisance : Louis, fils aîné du roi, issu d'un premier mariage de celui-ci avec Isabelle d'Aragon, meurt subitement. La rumeur publique accuse la jeune reine d'avoir empoisonné l'héritier présomptif, On prétend même que cette marâtre a formé le projet de se défaire des trois autres enfants du premier lit, afin de réserver l'accès au trône à sa propre lignée.

Elle se défend, et elle accuse Pierre de la Brosse, ancien barbier de saint Louis devenu grand chambellan de Philippe III et l'homme le plus important de la Cour, d'avoir propagé ces calomnies. Elle en appelle au jugement de Dieu. Son frère, le duc de Brabant, se porte garant de son honneur, et comme aucun chevalier n'ose relever son défi, le favori est déclaré coupable et pendu.

A la suite de ce scandale, le manoir retrouve son calme. Le roi en augmente considérablement le parc (1274-1275).

Philippe IV, le Bel (1285-1314) conserve les mêmes goûts que ses prédécesseurs pour Vincennes, où sa présence est constatée en 1285, 86, 89, 90 et 95. Il y épouse, le 2 mars 1294, Jeanne de Bourgogne, fille aînée d'Othon IV, comte Palatin, et de Mahaut, comte d'Artois. A cette époque le château avait pris de l'importance : dans une sentence de l'évêque de Paris, Simon, il est en effet question d'une nouvelle dépendance, la basse-cour de la Pissotte.

Le 2 août 1364, Jehanne, reine de France et de Navarre, comtesse de Champagne et de Brie, meurt à Vincennes. Son corps est inhumé au Cordeliers à Paris. Le Parlement se réunit au manoir en 1305 et 1314.

Sous Louis X le Hutin (1314-1316), un nouveau drame se passe « au Bois ». Enguerrand de Marigny, surintendant des finances de Philippe le Bel, ce roi connu dans l'histoire sous le nom de faux monnayeur, se croyant encore nécessaire et tout-puissant sous son successeur, ose s'attaquer en plein conseil à Charles de Valois, qui se pose en chef des barons de France. Pour se venger l'oncle du roi réclame les comptes du règne précédent, et n'ayant pu convaincre le ministre de malversation, l'accuse de maléfices et de magie.

Enguerrand est condamné sur ce chef et pendu.

Quelques années plus tard, dans ce même château où avait été prononcé l'arrêt abominable, ce même Charles de Valois, atteint d'une maladie de langueur et frissonnant au souvenir du jugement inique qu'il avait provoqué, demande et obtient la révision du procès de son ancien ennemi.

Le 2 juin 1316, Louis X, qui, en secondes noces, avait épousé Clémence de Hongrie, se sentant gravement malade, fait à Vincennes son testament.

Il confirme à la reine le douaire de 25.000 livres de rente qu'il lui avait spécifié par contrat de mariage, et y ajoute « la jouissance de sa maison de Vincennes ». Il meurt au château deux jours après. Son corps, d'abord exposé dans la chapelle Saint-Martin, est porté à Saint-Denis. Peu après, la reine met au monde à Vincennes un fils, Jean I, qui ne vit que quelques mois.

Philippe V, son successeur, reprend le château à Clémence, en lui donnant en échange la tour du Temple et la maison de Nesles (1317). Il meurt à Vincennes le 2 janvier 1322.Son frère, Charles IV, dit le Bel, proclamé roi dans le manoir, révoque au commencement de son règne toutes les aliénations antérieures du domaine royal. Il rétablit ainsi le bois de Vincennes dans son intégrité. Il meurt au château le 31 janvier 1328, laissant la reine avec des espérances; le 1er avril suivant, cette princesse y donne le jour à une fille appelée Blanche, et Philippe de Valois, est proclamé roi en vertu de la loi salique.

Philippe VI (1328-1350) conserve la même prédilection que ses devanciers pour la résidence du « Bois ». Aimant le faste, il y convie la noblesse de toute l'Europe, en sorte que « ce séjour est réputé le plus chevaleresque du monde ». On doit signaler sous son règne, les grandes fêtes célébrées à l'occasion du mariage de Béatrice de Bourbon avec Jean de Luxembourg dans la chapelle Saint-Martin (1334); et, comme événements marquants, la réunion de trois grandes assemblées du clergé (1329- 1332) ; celle, en 1336, du Parlement dans laquelle Robert d'Artois est déclaré traître et félon, — cet arrêt fut une des principales causes de la guerre dite de Cent ans. Enfin la visite, en 1343, de Humbert II, au cours de laquelle le dauphin du Viennois fait donation de tous ses Etats à Philippe d'Orléans, fils puîné du roi. On sait que Charles V porta, le premier, le titre de Dauphin. Les dauphins, qu'on voit actuellement sculptés sur la porte du Châtelet, sur celle de l'escalier accolé à ce bâtiment, et sur diverses clés de voûte du donjon, rappellent ce souvenir.

V2

Élévation du donjon. Prise au sud-ouest.

Philippe VI fait commencer les fondations du donjon. Les travaux abandonnés sont repris par Jean II (1361-1364), et achevés par Charles V (1364-1373)[1]. Ce roi fait sa résidence favorite de Vincennes. Il y met une partie de ses richesses artistiques et de son trésor, qu'il partage entre le Louvre, Melun et Saint-Germain[2]. Il y donne en 1378 de grandes fêtes en l'honneur de l'empereur Charles IV d'Allemagne. Mais cette réception cause de grandes fatigues à la reine Jeanne de Bourbon qui met au monde avant terme, dans le donjon, une fille, Catherine (4 février 1378); elle meurt deux jours après. Le souverain, qui l'appelait « le soleil de son royaume » est très affecté par cette perte. Il continue cependant à s'occuper de toutes les questions politiques avec la même activité et il fait reconnaître le pape Clément VII au lieu d'Urbain VI dans une assemblée notable tenue au château. Il s'éteint à Beauté, près de Nogent-sur-Marne (6 septembre 1380), ne laissant qu'un fils mineur. Ses frères, le duc d'Anjou, le duc de Berry et le duc de Bourgogne se disputent la régence, et dilapident les trésors amassés dans le château. Pendant cette période, la Cour paraît souvent à Vincennes. En 1400, les travaux de la Sainte-Chapelle sont continués et bientôt abandonnés. Charles VI est fou; il ne poursuit aucune idée. Cependant, en 1417, il sort de sa torpeur. Il cherche à mettre un terme aux scandales causés par la conduite d'Isabeau de Bavière : sur son ordre, le sire de Bois Bourdon est arrêté dans le parc et jeté dans la Seine, cousu dans un sac. Ce réveil d'autorité est de courte durée.

V3

LE DONJON VERS 1450 Reproduction d'une miniature de Jean Foucquet. Livre d'heures d'Etienne Chevalier.

Le malheureux prince retombe sous la tutelle de son entourage, qui l'endort dans des fêtes continuelles à Vincennes pendant que la guerre désole le royaume. En 1420, un inventaire de Guillaume Lamy nous montre que tous les appartements sont vides : ils semblent même avoir subi les horreurs d'un sac. C'est que le traité de Troyes, qui a reconnu à Henri V le titre de roi de France, a donné le château au souverain anglais. Celui-ci le remeuble pour l'habiter et y meurt (1422).

[1] Voir suivante.[2] C'est par douze douzaines que l'on comptait les assiettes d'or enrichies de pierreries du grand ménage de Charles V. Les collections d'objets d'art du même métal, de bijoux, de camées, d'étoffes précieuses enfermées dans le donjon à cette époque, nous sont connues par un inventaire de 1879 ; elles avaient une valeur considérable.

 

Henri VI d'Angleterre vient plusieurs fois à Vincennes pendant sa minorité. Si le château lui est momentanément repris par le commandeur de Giresmes et Denis de Chailli (1429), il y rentre en 1430, et il en part le 15 décembre pour se faire sacrer à Notre-Dame de Paris.

Deux ans plus tard Jacques de Chabannes « eschielle le donjon », pour le compte de Charles VII et s'en empare malgré la résistance désespérée de la garnison. Après une dernière tentative infructueuse des Anglais, la place reste aux Français, et, en i445, le comte de Tancarville en est gouverneur.

Les habitants de Montreuil lui demandent de ne plus faire le guet, « les ennemis étant éloignés de plus de 16 lieues ». Vincennes redevient une maison de plaisance : le roi se plaît à y retrouver Agnès Sorel. Celle-ci y a un fils, mais elle habitait ordinairement le château de Beauté, où elle meurt en 1450.

Il faut noter, en 1461, une visite d'ambassadeurs florentins : le château cause leur admiration, surtout « la chambre du Roi, dont tous les ornements sont rehaussés d'or et les murs couverts de boiseries ». Ils vantent ses fortifications, « ses neuf hautes tours ». C'est d'ailleurs à Vincennes que Louis XI trouve un abri en 1465, pour résister aux attaques des ducs de Berry et de Bretagne, qui, réunis au comte de Charolais, se sont avancés jusqu'à Charenton. L'armée royale et celle des seigneurs restent onze mois en présence.

Le roi ne revient plus à Vincennes. Il nomme Olivier le Daim, concierge du château, et le charge d'y recevoir les ambassadeurs d'Aragon (1474).

Charles VIII se contente de chasser dans le parc, notamment en 1484. Sa femme, Anne de Bretagne, réside au château pendant l'année 1495; elle possédait en propre un jardin à proximité.

Louis XII, dans les débuts de son règne (1498), visite à plusieurs reprises la forteresse. Puis il en reste dix ans éloigné. En 15o8, gravement malade, il pense que la salubrité du « Bois » lui rendra la santé : il y passe plusieurs mois. Il y revient une dernière fois en juin et juillet 1514, à la suite des fêtes du mariage de François, comte d'Angoulême, avec Claude de France (18 mai).

François Ier prescrit d'exécuter un certain nombre de travaux à Vincennes : entre autres, l'achèvement de la Sainte-Chapelle, l'agrandissement du pavillon Louis XI. En 154o, il y est installé avec toute la Cour, et y reçoit les ambassadeurs du Grand Turc. On l'y retrouve en 1547 : il crée, à ce voyage, la paroisse de la Pissotte [1].

Sous Henri II (1547-1549), le bois est entièrement coupé, puis replanté, (1551), la Sainte-Chapelle inaugurée (1552), la translation à Vincennes du chapitre de l'ordre de Saint-Michel effectuée, (1555). En 1556, le roi reçoit les plénipotentiaires de Philippe II, envoyés pour traiter de la paix, François II (1559-156o) ne paraît pas à Vincennes, contrairement à son frère Charles IX (1560-1574), qui affectionne cette résidence. Celui-ci y signe les préliminaires de la paix de Longjumeau (1568). Six ans après, la poitrine malade, il vient s'enfermer dans le donjon, dans l'espoir qu'en fuyant le Louvre où tout lui rappelle les sinistres journées de la Saint-Barthélemy, il échappera aux remords, et retrouvera le calme. Il y meurt dans les bras d'une vieille nourrice huguenote, tandis que le roi de Navarre et Condé, arrêtés par ordre de Catherine de Médicis qui a pris le pouvoir, sont emprisonnés aux étages supérieurs de la Tour. :

Henri III (i574-i589), fait de Vincennes son lieu de retraite favori. Il s'y enferme lorsqu'il veut se reposer des soucis de la politique. Il en ouvre cependant les grands appartements à l'occasion du mariage de Louis de Nogaret de la Valette, duc d'Epernon, avec Marguerite de Foix (23 août 1387).

De grandes fêtes sont célébrées à ce moment. Puis, le bruit des armes trouble le calme revenu dans le logis royal : les ligueurs s'en emparent. En vain le capitaine Saint-Martin y rentre-t-il : il y est bloqué pendant quinze mois par les Parisiens. Obligé de se rendre à Beaulieu, celui-ci, nommé gouverneur par la Ligue, s'y maintient jusqu'au 28 mai 1594, époque à laquelle il se soumet à Henri IV. :

Ce roi entre solennellement à Vincennes. Pendant son règne, il vient souvent au château, mais sans y séjourner. Gabrielle d'Estrée met au monde dans le pavillon Louis XI un fils, César de Vendôme (1595). L'année suivante, dans ce même logis, le cardinal Alexandre de Médicis, en qualité de légat, apporte au souverain l'absolution du pape.

Louis XIII passe la plus grande partie de sa jeunesse à Vincennes, dans un pavillon dont la première pierre avait été posée en 1610, mais qui ne fut terminé qu'en 1617. Sous son règne, le donjon, qui avait commencé à recevoir des prisonniers sous Louis XI, devient véritablement prison d'Etat.

On peut citer parmi les prisonniers les plus marquants de cette époque : Henri II, prince de Condé, arrêté le 16 septembre 1616. La princesse, sa femme est autorisée à partager sa captivité. Le prince n'est rendu à la liberté que le 20 novembre 1619.

Le maréchal d'Ornano (1626), décédé dans sa prison ; Marie de Gonzague, fille du duc de Nevers, qui avait voulu épouser Gaston d'Orléans ; Le duc de Puylaurens (1635), mort au donjon; L’abbé de Saint-Cyran (1638-1643), un des fondateurs de Port-Royal ; Jean de Wert (1638) ; Les généraux espagnols Lamboy, Mercy et Landron.

Pendant toute la première partie de la régence d'Anne d'Autriche, l'histoire du château n'est encore intéressante que par des détentions de prisonniers illustres. François de Vendôme, duc de Beaufort, plus connu sous le nom de roi des Halles, est mis au donjon en 1643. Son évasion, grâce à la connivence d'un garde, nommé Vaugrimaud, est restée célèbre (1649). Le gouverneur du château, Chavigny, accusé d'avoir manqué de vigilance, est emprisonné à sa place. Puis, les portes de la vieille tour se referment successivement sur le président Charton et sur trois des principaux frondeurs : le Grand Condé, le prince de Conti, et le duc de Longueville. On sait que parmi ces derniers, seul, le prince de Condé conserva tout son sang-froid. « Il chantait, jurait et priait Dieu ; jouait tantôt du violon, tantôt du volant. » Son frère et son beau-frère étaient fort abattus : le prince de Conti, surtout, se croyait perdu ; il avait réclamé une Imitation de Jésus-Christ. En apprenant la chose, Condé s'emporta : « Ce qu'il me faut, à moi, dit-il, c'est une Imitation de M. de Beaufort. » Cependant il s'ennuyait, et, ne sachant comment dépenser son activité, il se prit de passion pour le jardinage. On connaît les vers que le souvenir de cette occupation inspira à Mme de Scudéry :

En voyant ces œillets qu'un illustre guerrier

Arrosa de sa main qui gagnait des batailles,

Souviens-toi qu'Apollon a bâti des murailles,

Et ne t'étonne plus de voir Mars jardinier.

Le prince riait, d'ailleurs, de son talent nouveau. « Aurais-tu jamais cru, dit-il un jour à son chirurgien, que ma femme ferait la guerre pendant que j'arroserais des plantes ». La duchesse avait en effet soulevé la Guyenne. Ce soulèvement ayant causé une grande émotion dans la capitale, on jugea prudent de transférer les prisonniers au Havre (165o).

Le cardinal de Retz leur succède (19 décembre 1652). Il est mis au deuxième étage du donjon, « dans une chambre grande comme une église » écrit-il dans ses Mémoires. Lui aussi, essaye de tout pour combattre l'ennui : il forme des projets d'évasion, élève des pigeons dans une tour, compose des livres : Consolation de Théologie, Partus Vincennarum, etc. En 1654, il est transféré à Nantes d'où il s'échappe le 8 août.

L'année 1652 est marquée par un événement minime en apparence, mais ayant une très grande importance pour notre histoire : Léon de Bouthillier, marquis de Chavigny, gouverneur de Vincennes, meurt (11 octobre). Colbert, intendant de Mazarin, pousse aussitôt son maître à prendre sa place, « ne serait-ce que pour avoir un lieu où mettre à l'abri ses riches collections en cas d'émeute. »

Le cardinal obtient cette succession. Il ne songe, dès lors, qu'à embellir sa résidence. Il charge l'architecte Le Vau de transformer la forteresse féodale en château moderne. Les remparts de Raymond du Temple sont changés en « galeries rustiques » sur le front sud ; des arcs de triomphe s'élèvent, et servent de portes à une cour d'honneur entre deux gros pavillons que le ministre réserve l'un au roi, l'autre à la reine-mère et à lui.

Philippe de Champaigne, Michel Dorigny, Baptiste, le Borzone, le Manchole, sont appelés pour décorer les nouveaux appartements. L'habitation royale doit être aussi somptueuse que possible : il faut que le roi s'y plaise, et, pour charmer ses yeux, la Marne, détournée à Chelles, doit former des canaux dans le parc.

Cependant, ces travaux avancent lentement. Les grands corps de logis, désignés aujourd'hui sous les noms de Pavillon du Roi et Pavillon de la Reine (on devrait dire Pavillon de la Reine-mère), sont à peine logeables quand Louis XIV épouse Marie-Thérèse. On y travaille jour et nuit pour permettre au jeune souverain d'y amener la reine à son retour des Pyrénées. La période des fêtes commence : dans ce milieu de jeunesse, dans ce printemps de gloire, tout est prétexte à divertissements. Pourtant, dans le Pavillon de la Reine, le cardinal Mazarin agonise. Mais il met une coquetterie, qui n'est pas dépourvue de grandeur, à cacher ses douleurs et ses appréhensions. Il ne veut se montrer que « la barbe faite, étant propre et de bonne mine, avec une simarre de couleur feu, et sa calotte sur sa tête ». C'est dans son fauteuil qu'il attend la mort, prenant congé de chacun, distribuant des diamants au Roi, à la Reine, à la Reine-mère, à Monsieur, n'oubliant aucun de ses amis, aucun de ses serviteurs, signant jusqu'au dernier moment les dépêches de l'État, et ne tremblant que lorsqu'il reste seul en face de ses souffrances « qui le font hurler » dit Mme de Motteville. Il s'éteint le 9 mars 1661 entre deux heures et trois heures du matin.

V4

SALLE DES GARDES DE LA REINE-MÈRE. PAVILLON DE LA REINE.

Le Roi aussitôt prévenu, se lève sous le coup d'une profonde émotion ; il pleure un instant, puis, se ressaisissant, appelle auprès de lui ses ministres : le chancelier Le Tellier, Foucquet, de Lionne. Il leur signifie qu'ils n'auront plus d'autre maître que lui. C'est son premier acte d'autorité.

Le 11 mars, la dépouille mortelle du cardinal est portée dans la Sainte-Chapelle « où un service est célébré sans grandes cérémonies ». — Au mois d'août suivant, la Cour part pour Fontainebleau.

L'idylle du jeune roi et de Louise de La Vallière commence aussitôt. Elle a son épilogue à Vincennes. C'est dans le Pavillon du Roi que Marie-Thérèse apprend l'infidélité de son royal époux (1663) ; que le souverain avoue publiquement sa passion (juillet 1663) ; et que, reconnaissant ses torts avec une aisance toute princière, il promet à la reine qu'à trente ans, il cesserait de faire le galant. Il ne réclamait que quatre années d'indulgence !

Le 17 octobre 1666, Louise met au monde l'enfant, qui portera le nom de Mlle de Blois, dans une des chambres des grands appartements de ce même pavillon, celle dans laquelle sera enfermé plus tard le duc d'Enghien. Après son rétablissement, elle quitte Vincennes pour ne plus y revenir; son étoile a pâli, celle de la marquise de Montespan se lève.

La fin des amours du Roi avec Mlle de La Vallière marque également celle de la résidence royale. La Cour revient encore pendant l'année 1667 à Vincennes, mais se fixe décidément à Versailles à partir de 1668. Les grands appartements sont démeublés.

Un demi-siècle s'écoule ainsi : le grand Roi, sur le point de mourir, se rappelle le château dans lequel s'étaient déroulées les plus belles années de sa jeunesse. Il mande auprès de lui le duc d'Orléans, lui parle du Bois dont « l'air est si bon » et lui ordonne d'y conduire le jeune Roi, son successeur, « aussitôt que toutes les cérémonies relatives à ses obsèques seront finies à Versailles. »

Huit jours après il meurt. Louis XV et toute la Cour prennent effectivement le chemin de Vincennes (8 septembre 1715), mais ils n'y restent que soixante-douze jours. Ni le Régent, ni le duc de Saint-Simon, n'ont pu se faire à l'idée d'un tel changement dans leurs habitudes !

Les grands appartements sont de nouveau fermés. Ils s'ouvrent une dernière fois pour la reine douairière d'Espagne, veuve de Louis Ier, qui y habite de 1725 à 1727. Puis, complètement abandonnés, ils sont concédés à différents particuliers en même temps, d'ailleurs, que d'autres locaux du château. C'est ainsi qu'en 1738 les deux frères Giles et Robert Dubois, s'étant enfuis de Chantilly en emportant les secrets de sa manufacture de porcelaine, obtiennent du gouverneur l'autorisation de monter un atelier dans la tour du Diable, avec l'appui financier d'Orry de Fulvy, conseiller d'Etat. Leur tentative, ayant échoué, est reprise par Charles Adam (1745), qui constitue une société, et s'installe dans les anciennes cuisines du Pavillon de la Reine, et dans le manège. Charles Adam cède ses droits, en 1762, à Éloy Brichard. Le Roi, sur les conseils de la marquise de Pompadour, entre dans l'affaire, dont les produits reçoivent le nom de porcelaines de France. A partir de ce moment, les commandes affluent. Les ateliers, devenus trop exigus, sont transférés à Sèvres (1755). Telles sont les origines de la manufacture nationale de Sèvres.

Les locaux abandonnés par Eloy Brichard sont concédés aux frères Hannong, pour y fabriquer des faïences (1766-1788).

En 1753, le Pavillon du Roi est aménagé par Gabriel pour l'École des Cadets, en attendant l'achèvement de l'Hôtel du Champ-de-Mars, construit spécialement pour eux.

 

[1] La ville de Vincennes s'est appelée bourg de la Pissotte jusqu'à la Révolution.

Avec de telles utilisations, les bâtiments négligés tombent en ruine. L'intendant Collet finit par demander 3oo.ooo livres pour les remettre en état (1777). Le Roi refuse, estimant que le château « n'est bon qu'à démolir ou à utiliser pour des services publics ». C'est dans cet esprit d'économie qu'il aliène l'Esplanade et la Basse-Cour (1781), qu'il supprime par extinction les chanoines de la Sainte-Chapelle (1784), enfin qu'il ferme la prison d'État, dont les derniers prisonniers sont transférés à la Bastille.

Depuis les Princes de Condé, les hôtes les plus illustres de la Grosse-Tour avaient été : Foucquet (1662) ; la Voisin avec un certain nombre de ses complices, dont l'abbé Guibourg (1679) ; Mme Guyon (1695) ; un grand nombre de Jansénistes, dont le père Gerberon (1707) ; Crébillon fils (1734) ; Diderot (1749) ! Le marquis de Mirabeau (1761) ; Le Prévot de Beaumont (1769) ; le marquis de Sade (1777) ; et enfin Mirabeau (1777-1780).

Gabriel Honoré, comte de Mirabeau, avait été enfermé en vertu d'une lettre de cachet ; il avait été ainsi soustrait à la juridiction du Parlement de Grasse qui le poursuivait pour coups et blessures envers le marquis de Villeneuve-Mouans, et à celle du Parlement de Pontarlier, qui l'avait condamné à mort pour crimes de rapt et de séduction à l'égard de Sophie de Monnier. Il déploya dans sa prison une activité cérébrale prodigieuse, écrivant ses fameuses Lettres à Sophie, des tragédies, des livres licencieux, enfin, un ouvrage sur les Lettres de Cachet. La publication de ce dernier écrit eut un retentissement considérable : ce fut, en dehors de la raison d'économie dont nous avons parlé plus haut, la cause déterminante de la suppression de la prison d'Etat.

Le donjon inutilisé est alors occupé par une boulangerie philanthropique, puis par une manufacture de plaquettes de fusil, sous la direction de Gribeauval.

Lorsque la révolution survient, l'ancienne résidence royale est dans un tel état de délabrement que l'Assemblée Nationale en prescrit la vente, à charge par l'acquéreur de tout démolir. L'adjudication échoue heureusement. Afin de tirer quelques revenus du domaine, le parc est loué à l'abbé Nodin, comme jardin botanique. Les chanoines survivants, et les particuliers logeant dans les grands appartements divisés en petits logements, sont astreints à payer un loyer. La Sainte-Chapelle est transformée en salle d'assemblée primaire ; le donjon, est mis à la disposition de la commune de Paris pour servir d'annexe aux prisons de la ville reconnues insuffisantes.

Les clubs révolutionnaires s'émeuvent des travaux effectués en vue de cette utilisation, et, le 28 février 1791, les habitants du faubourg Saint-Antoine se portent sur Vincennes. Ils pénètrent dans le château, et commencent à détruire le donjon qui n'est sauvé que grâce à l'intervention du général La Fayette.

Après cette échauffourée, les réparations sont interrompues ; le château est livré au Département de la Guerre, le donjon transformé en poudrière, le Pavillon du Roi en prison de femmes de mauvaise vie.

En 1804, la place est commandée par un chef de bataillon, nommé Harel. Il occupe un logement aménagé dans le massif de l'arc-de-triomphe de Le Vau (tour du Bois). Le 20 mars, vers 5 heures du soir, une chaise de poste escortée de gendarmes et paraissant venir de loin, à en juger par la boue dont elle est couverte, s'arrête devant la porte de ce bâtiment. Un jeune homme, tenant un petit chien dans les bras, en descend. Il est reçu par le gouverneur, qui a été prévenu de son arrivée. Réal, le chef de la police consulaire, l'a annoncé sous le nom de Plessis. Sa présence à Vincennes doit être ignorée de tous. Sa détention, d'ailleurs, sera courte. On le croit un complice de Georges Cadoudal. Il sera jugé dans la nuit, et sa condamnation est certaine, Bonaparte voulant un exemple.

Sa fosse est déjà creusée au fond du fossé, près d'un petit mur qui cache un dépôt d'ordures. Sa chambre seule n'est pas encore prête, les mesures prises à son égard ayant été trop hâtives.

Le malheureux ignore saris doute l'horreur de sa situation, car son regard est calme, assuré. A peine remarque-t-on sur ses traits l'empreinte d'une évidente fatigue, tant la noblesse de son visage, de son attitude, en impose. Le vieux jacobin Harel est embarrassé en face de son prisonnier qu'il ne sait où conduire. Il l'invite presque respectueusement à monter se chauffer chez lui, offre qui est acceptée avec reconnaissance, et il le guide avec le lieutenant de gendarmerie Noirot vers l'unique chambre à feu qu'il possède au premier étage de son logement. C'est une grande salle délabrée, prenant jour sur le parc. Au fond, s'ouvre une alcôve grillée, devant laquelle un paravent est déplié pour cacher Mme Harel alitée, souffrante. Les trois hommes causent: la voix de Plessis douce et posée frappe la malade. Elle ne se trompe pas, ce prisonnier, ce Plessis, c'est son frère de lait, Henri de Bourbon, duc d'Enghien, petit-fils du prince de Condé arrêté le 15 mars à Ettenheim, en territoire badois et arrivant directement de Strasbourg.

Reconnu, il reste dans la chambre de Harel jusque vers les six heures du soir. Il est alors conduit dans la pièce qu'on lui avait meublée à la hâte. Il y soupe et se couche. Réveillé à 9 heures, pour subir un interrogatoire du capitaine Dautancourt, il passe à 11 heures devant un conseil de guerre présidé par le général Hulin. Pas de défenseur, quelques questions auxquelles il répond d'une voix assurée, reconnaissant qu'il a porté les armes en soldat, qu'il est à la solde de l'Angleterre parce qu'il n'a pas d'autre moyen d'existence, mais niant toute participation à un complot parce qu'indigne de lui. Puis, la sentence prononcée hors de sa présence : la mort à l'unanimité sans que le président du conseil sache quel article du code citer parce qu'il n'a pas de code ; le recours en grâce refusé, Savary s'opposant à tout retard; seize gendarmes, l'arme chargée, attendant depuis minuit au pied du pavillon de la Reine. Harel va chercher le condamné et lui enjoint de le suivre sans autre explication. Ce n'est qu'en arrivant à la porte de la tour du Diable, que l'infortuné comprend. Cent mètres à marcher dans l'obscurité, le long des remparts humides de pluie, et il se trouve en face du peloton d'exécution. Un adjudant lui lit le jugement en s'éclairant d'une lanterne. Pas de prêtre ; le duc s'agenouille, récite une courte prière, remet une mèche de ses cheveux à Noirot, pour la princesse de Rohan vers laquelle se reportent ses plus chères pensées. Puis on lui attache la lanterne sur la poitrine. Savary, du haut du fossé, s'impatiente de toutes ces longueurs. Il fait signe à l'adjudant qui baisse son épée. Une sourde détonation retentit. Le dernier des Condé tombe pour ne plus se relever.

Le cadavre est jeté tout habillé dans la fosse.

Une légère surélévation des terres, due au foisonnement, révèle pendant quelque temps la place de la sépulture. Puis, le temps nivelle le sol. En 1816, on fit des fouilles méthodiques pour retrouver le corps. Les restes exhumés, mis dans un cercueil, reposent actuellement dans l'oratoire Nord de la Sainte-Chapelle. Une colonne marque, dans le fond du fossé, le lieu de l'exécution.

v6

LE FOSSÉ SUD DU CHÂTEAU ET LE TOMBEAU DU DUC D'ENGHIEN EN 1819.

(D'après un dessin lithographié de F. A. Pernot).

Quatre ans après ce drame, Napoléon prescrit de transformer le vieux château en arsenal; d'importantes mais hâtives réparations sont faites ; la Sainte-Chapelle est transformée en salle d'armes.

Le donjon redevient prison d'Etat (1808-1814). Les principaux prisonniers de cette période sont : les deux Polignac, le marquis de Puivert ; des diplomates et généraux étrangers, dont Palafox; le baron de Kolli; le célèbre financier Ouvrard, enfin un certain nombre d'ecclésiastiques ayant pris parti pour Pie VII, parmi lesquels les cardinaux di Pietro, Oppizoni, Gabrielli, l'abbé d'Astros, Mgr de Boulogne. On trouve dans le donjon un certain nombre de peintures et d'inscriptions pieuses dues à ce dernier prélat.

En 1812, l'Empereur donne plus d'extension à son premier projet. Il charge le génie d'aménager des casernes pour 1.000 hommes, une salle d'armes pour 10.000 fusils, de rechercher un emplacement pour le muséum d'artillerie, d'établir des magasins susceptibles de contenir 100.000 livres de poudre, d'élever des hangars pour quelques milliers de voitures, enfin de créer des forges et des ateliers pour les ouvriers en bois.

Daumesnil est nommé directeur du nouvel arsenal. Il n'avait alors que trente-six ans. Ses états de service mentionnaient 22 campagnes, 8 drapeaux pris à l'ennemi, 4 généraux faits prisonniers. Ses actions d'éclat ne se comptaient plus. A la bataille d'Arcole il avait couvert Bonaparte de son corps ; à Aboukir, il s'était emparé d'une des queues du capitan Pacha. Sa bravoure, en un temps où l'héroïsme était monnaie courante, se citait, proverbiale : vingt-trois blessures l'attestaient. A Wagram, en chargeant avec un régiment de la Garde qu'il commandait, il avait eu la jambe emportée par un boulet.

Avec un tel homme, l'arsenal prend un développement qu'on ne pouvait même prévoir. Aussi peut-il fournir la presque totalité du matériel nécessaire à la campagne de 1814.

Lors de la bataille de Paris, dernière étape d'une longue mais glorieuse agonie, c'est le canon de Vincennes qui fait entendre la dernière protestation de la France vaincue. Le matériel confié à la garde du général « à la jambe de bois » est sauvé. Mais Louis XVIII ne sait pas reconnaître un tel dévouement. Le héros est nommé à Condé; il accepte ce poste à la frontière. On lui envoie le brevet de chevalier de Saint-Louis ; il refuse.

Le marquis de Puivert lui succède. Fort honnête homme, mais ancien émigré, il n'a aucun prestige sur de vieilles troupes qui ont conservé le culte du drapeau tricolore. Aussi, est-il abandonné de tous, lorsqu'il veut défendre la place au retour de l'Empereur, et doit-il capituler.

Daumesnil est rappelé. Il est à son poste lorsque les alliés, après Waterloo, reparaissent sous les murs du château. Un parlementaire prussien le somme de se rendre. Il reçoit cette réponse : « Rendez-moi ma jambe et je vous rendrai Vincennes. » Le maréchal Blücher s'irrite ; il menace de donner l'assaut à la « bicoque » - — « Essayez, dit le général à son envoyé. Je vous promets de faire tout sauter, et, si je saute, nous sauterons ensemble.

Seulement je ne vous garantis pas que je ne vous égratignerai pas en l'air. » A bout d'argument, on lui propose un million : « Mon refus, s'écrie-t-il dans son indignation, servira de dot à mon fils. »

Les alliés n'osent mettre leurs menaces à exécution : ils se contentent de bloquer la place. Au bout de soixante-douze jours, ils se retirent. Vincennes est sauvé une seconde fois, mais Daumesnil prend sa retraite.

Le marquis de Puivert redevient gouverneur (1815-1830). Sous son gouvernement on continue la démolition des tours commencée en 1808, les restes du duc d'Enghien sont exhumés (1816) ; l'explosion d'un magasin à poudre cause de grands dégâts (1819). Daumesnil reprend ses anciennes fonctions (i83o).

Il trouve encore le moyen d'être utile à son pays, en préservant de la fureur populaire les ministres de Charles X, signataires des ordonnances : le prince de Polignac, MM. de Chantelauze, de Guernon-Ranville, de Peyronnet, confiés à sa garde.

Mais, atteint du choléra il meurt dans son appartement du pavillon de la Reine (1832). La place de gouverneur est alors supprimée.

Depuis cette époque, peu de grands événements sont à mentionner. On doit toutefois rappeler les suivants : en 1840 le vieux château est transformé en fort de seconde ligne de la place de Paris; de 1842 à 1848 le duc de Montpensier commande l'artillerie et occupe les anciens appartements d'Anne d'Autriche dans le pavillon de la Reine restauré à son intention. A la suite de l'émeute de 1849, Barbès et Raspail sont enfermés au donjon. Lors du coup d'Etat de 1851, un convoi de députés de l'opposition, parmi lesquels on trouve Odilon Barrot, le marquis de Talhouët, le duc de Luynes, Berryer, est dirigé sur Vincennes. Les députés, logés dans les appartements du général commandant d'armes, ne couchent qu'une nuit au château.

Sous l'Empire, le vieux fort ne joue aucun rôle.

On ne peut que signaler : une visite du roi de Portugal (1855) ; l'effondrement des voûtes de la tour principale qui fait 17 victimes (1857).

Pendant la guerre de 1870 le général Ribourt établit son quartier général à Vincennes, qui reçoit quelques boulets le 23 janvier 1871. Après le siège, le colonel Faltot occupe la place pour le compte de la Commune. Il capitule d'ailleurs à la première sommation du général Vinoy (28 mai 1871).

Le 22 juillet suivant, le vieux fort, qu'avaient épargné la guerre et l'insurrection, est bouleversé par l'explosion d'un dépôt de munitions.

Après ces heures tragiques, Vincennes n'a pour ainsi dire plus d'histoire. Il ne reste à noter que la création d'une direction d'artillerie (1871), la visite du roi de Siam (1898), celle du shah de Perse (1900); d'Edouard VII, roi d'Angleterre et de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie (1903); d'Alphonse XIII, roi d'Espagne (1905).

V7


LE CHÂTEAU VERS. 1610 (D'après la gravure d'Israël Silvestre.)

Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : Source web.
Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : Source web.
Château de Vincennes aujourd'hui. Photos : Source web.
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Publié le par Rhonan de Bar

DATES ET EVENEMENTS Liés à la MONARCHIE FRANCAISE

ET A SES PAIRS.

  Le 16ième siècle.

RDB

RHONAN DE BAR

ANNÉE 1541.

15 Janvier : Par François 1er, le Canada est rattaché à la France.

19 Mars : L’Amiral Chabot est réintégré dans ses fonctions.

23 Mai : Jacques Cartier quitte Saint-Malo pour son troisième périple en mer.

1er Juin : « Jacquerie des Pitauds [1]» suite à l’Edit de Châtellerault visant à augmenter la gabelle.

15 Juin : Anne de Montmorency, par ses prises de positions pro-impériales, est écarté du pouvoir.

23 Août : Arrivée de Jacques Cartier à Stadacona.

ANNÉE 1542.

14 Février : Intervention de François Olivier, Chancelier de France, auprès de Soliman pour le dissuader d’envahir la Hongrie.

7 Juillet : Edit de François 1er contre la Réforme en France.

12 Juillet : A Lagny, au nom de François 1er ; le Conseil Royal déclare une quatrième guerre contre Charles Quint. Alliance de Francois 1er avec Soliman.

2 Août : Arrestation puis destitution du Chancelier Poyet qui avait mené le procès de l’Amiral Chabot.

4 Octobre : Fin du siège de la ville de Perpignan par les troupes françaises. Début du siège 26 août.

31 Octobre : Naissance d’Henriette de Nevers[2]. Future épouse de Louis de Gonzague.

29 novembre : Le roi danois envoie des ambassadeurs en France, avec lesquels François conclut, 1541, à Fontainebleau, une alliance offensive et défensive.

5 Décembre : Naissance à Linlithgow de Marie Stuart[3].

ANNÉE 1543.

9 Janvier : Mort à Saint-Symphorien-de-Lay de Guillaume du Bellay[4].

11 Février : Signature d’un traité d’alliance entre Charles V et Henri VIII contre François 1er.

18 Février : Naissance à Nancy de Charles III[5].

1er Avril : Naissance à Saint-Bonnet du Connétable François de Bonne[6].

22 Août : Prise de Nice par l’alliance franco-turque. La ville se rend mais pas le château.

26 Août : Défaite des troupes menées par le Duc de Clèves face aux troupes impériales.

12 Septembre : Prise de la ville de Luxembourg par le Duc d’Orléans.

20 Septembre : François 1er ordonne la reconstruction des Halles à Paris.

27 Septembre : François 1er fait son entrée dans la ville de Luxembourg.

ANNÉE 1544.

19 Janvier : Naissance à Fontainebleau de François II[7].

14 Avril : Victoire à Cérisoles de François d’Enghien[8] sur les troupes impériales.

8 Juillet : Début du siège de la ville de Saint-Dizier par Charles Quint.

10 Août : Capitulation de la ville de Saint-Dizier. Les portes ne s’ouvriront pas avant le 17 du même mois. 

14 Septembre : Capitulation du Sieur de Vervins, commandant de Boulogne, devant Henri VIII.

18 Septembre : Signature d’une trêve entre François 1er et Charles Quint à Crépy en Valois.

ANNÉE 1545.

1er Janvier : Sous la pression de l’Eglise, François 1er revient sur les largesses qu’il avait eu à l’égard des Vaudois.

23 Février : Mort accidentelle du Comte d’Enghien au château de la Roche-Guyon.

12 Avril : Le Parlement d’Aix ordonne la mise en application de l’Edit signe par le Roi le 1er janvier.

13-18 Avril : Les troupes menées par d’Oppède saccagent, pillent, brûlent les villages vaudois. Les derniers se réfugieront à Cabrières-d’Aigues.

28 Avril : François Olivier[9], alors Président au Parlement de Paris est nommé Chancelier.

3 Juillet : Victoire navale française à Chef-de-Caux.

18 Juillet : Bataille navale franco-anglaise proche l’île de Wight.

15 Août : Victoire navale française à la Bataille de Boulogne.

9 Septembre : Mort à l’Abbaye de Forêt-Moutiers de Charles d’Orléans[10].

 

 

[1] Révolte de paysans dont l’effectif s’élèvera jusqu’à 20000 hommes. [2] Dite aussi Henriette de Clèves. Née à la Chapelle-dAnguillon. Fille de François 1er de Nevers et de Marguerite de Vendôme.[3] Fille de Marie de Guis et de Jacques V d’Ecosse. Future épouse de François II.[4] Seigneur de Langey. Né au château de Glatiny. Fils de Louis du Bellay et de Marguerite de La Tour-Landry. Historiographe.[5] Duc de Lorraine et de Bar. Fils de François 1er de Lorraine et de Christine de Danemark.[6] Ou Duc de Lesdiguières. Fils de Jean II de Bonne et de Françoise de Castellane. Futur grand Militaire.[7] Fils d’Henri II et de Catherine de Médicis. Petit-fils de François 1er.[8] Né au château de la Fère le 23 septembre 1519. Fils de Charles de Bourbon-Vendôme et de Françoise d’Alençon.[9] Né à Paris en 1497. Il est nommé Chancelier de France et Garde des Sceaux.[10] Troisième fils de François 1er et de Claude de France.

ANNÉE 1546.

2 Avril : Naissance à Fontainebleau d’Elisabeth de France[11].

7 Juin : Traité d’Ardres entre François 1er et Henri VIII. Boulogne, contre une forte rançon, est restituée à la France.

16 Juillet : Pour la sécurité du Royaume, François 1er proclame un Edit interdisant le port d’armes en France. 

3 Août : Les imprimeurs, permettant le développement des thèses luthériennes, sont considérés comme dangereux et exécutés un peu partout dans le Royaume.

7-8 Octobre : Jugement et exécution de Réformés à Meaux.

ANNÉE 1547.

2 Janvier : Fieschi, avec l’aide de François 1er tente de renversé Doria.

11 Mars : Edouard Seymour, duc de Somerset, favorable aux réformés cherche l’appui de la France.  

31 Mars : Mort à Rambouillet du Roi François 1er. Henri II devient Roi de France. A ceci s’ajoute

- disgrâce de Claude d’Annebault (Favori du défunt Roi).

- disgrâce puis exil de la duchesse d’Etampes[12]. Maîtresse du défunt Roi.

2 Avril : Henri II élit quatre secrétaires d’Etat. Ils sont détachés aux finances.

23 Mai : Obsèques de François 1er inhumé en la Nécropole Royale de Saint-Denis. Par la même occasion sont inhumés ses deux fils François, 1er dauphin et Charles, duc d’Orléans.

10 Juillet : Affaire célèbre du « Coup de Jarnac » opposant Guy Chabot de saint-Gelais [13]  à François de Vivonne[14].

25 ou 26 Juillet : Sacre à Reims du Roi Henri II.

8 Octobre : Création de la Chambre ardente chargée de lutter contre l’hérésie.

12 Novembre : Naissance à Fontainebleau de Claude[15].

ANNÉE 1548.

Juillet-Août : « Révolte des Pitauds. » Massacre de certains officiers de la Couronne. Le 12, les révoltés prennent Saintes.

21 Septembre : Henri II est de retour de Turin. Il fait son entrée dans la ville de Lyon. Dans le même temps, le Connétable combat en Guyenne.

13 Octobre : Le Roi Henri II est à Moulins. Il y célèbre les noces d’Antoine de Bourbon[16], avec Jeanne d’Albret [17]et celles de François de Lorraine[18] avec Anne d’Este[19].

ANNÉE 1549.

3 Février : Naissance à Saint-Germain-en-Laye de Louis de France[20], Duc d’Orléans.

10 Juin : Couronnement de Catherine de Médicis à Saint-Denis[21].

8 Août : Nouveau conflit entre la France et l’Angleterre.

2 Juillet : Henri II, à la demande de son chancelier tient un Lit de Justice.

11 Juillet : Léon Strozzi[22] part du Havre-de-Grâce avec 12 navires armés.

1 Août : Bataille navale Franco-Anglaise. Strozzi coule plusieurs vaisseaux anglais. Repli de ces derniers sur Guernesey.

25 Août : Le Connétable de Montmorency reprend les forts de Selacque, Ambleteuse, Maconnet et Mont Saint-Lambert aux Anglais.

1er Octobre : M. de Termes reprend la ville d’Haddington. 

10 Novembre : Mort du Pape Paul III.

21 Décembre : Mort de Marguerite d’Angoulême [23]ou d’Alençon, dite aussi de Navarre.

ANNÉE 1550.

7 Février : Élection de Giammaria Ciocchi del Monte sur le Siège pontifical. Il prend nom Jules III.

24 Mars : Traité de paix. Les Anglais, contre 400000 écus de rançon, restituent Boulogne aux Français.

12 Avril : Mort à Joinville de Claude de Guise[24], Duc de Lorraine. Epoux d’Antoinette de Bourbon[25].

 15 Mai : Henri II fait une entrée triomphante dans la ville de Boulogne.

27 Juin : Naissance à Saint-Germain-en-Laye de Charles IX[26].  

25 Août : Mort de Georges II d’Amboise[27]. Archevêque de Rouen.

24 Octobre : Mort en bas-âge à Mantes de Louis de France.

31 Décembre : Naissance d’Henri 1er de Guise[28].

 

COPYRIGHT RHONAN DE BAR.

[11] Deuxième enfant et fille d’Henri II et de Catherine de Médicis.[12] Anne de Pisseleu. Née en 1508 était issue d’une famille pauvre mais de vieille et haute noblesse.[13] Né à Saint-Gelais en 1514. Fils de Charles 1er de Chabot et de Jeanne de Saint-Gelais. (7ième baron de Jarnac)[14] Né vers 1520. Seigneur de la Châtaigneraie. Filleul de François 1er.[15] Duchesse de Lorraine. Deuxième fille d’Henri II et Catherine de Médicis.[16] Né à La Fère le 22 avril 1518. Fils de Charles, Duc de Vendôme et de Françoise d’Alençon.[17] Née à Saint-Germain en Laye le 16 Novembre 1528. Fille d’Henri II d’Albret et de Marguerite d’Angoulême.[18] Henri II l’élève au rang de Duc d’Aumale.[19] Née à Ferrare le 16 novembre 1531. Fille d’Hercule de ferrare et de Renée de France.[20] Deuxième fils d’Henri II et de Catherine de Médicis.[21] Les Cardinaux de Bourbon, de Vendôme, de Boulogne, de Châtillon et de Guise y assistent.[22] Amiral de la Marine de guerre française. 1515-1554.[23] Née à Angoulême le 11 avril 1492. Fille de Charles d’Orléans, duc d’Angoulême et de Louise de Savoie. Marguerite est la sœur aînée de François 1er. Elle est favorable aux Réformés.[24]  Né à Condé le 20 octobre 1496. Fils de René II et de Philippe de Gueldre.[25]  Née à Ham le 25 décembre 1494. Fille de François Bourbon-Vendôme et de Marie de Luxembourg.[26] Fils d’Henri II et Catherine de Médicis. Charles IX est frère de François II et Henri III.[27] Né en 1488. Fils de Jacques IV d’Amboise et de Catherine de Saint-Bellin. Neveu du Cardinal d’Amboise.[28] Dit le Balafré. Deuxième Duc de Guise. Fils de François de Guise et d’Anne d’Este.

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