Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le
Publié dans : #EN FAVEUR DE LA MONARCHIE

 

tombeaux vue g+®n+®rale 2

 

Les tombes de la crypte de la Basilique Saint-Denis.

 

Extrait de l'ouvrage de M.Georges d'Helly

Les Tombes Royales de Saint-Denis.

 

 

Mercredi 16 octobre 1793.

 

Vers sept heures du matin , on a continué l'extraction des corps et cercueils du caveau des Bourbons, et l'on commença par celui de Henriette-Marie de France, fille de Henri IV, épouse de Charles Ier, roi d'Angleterre, morte en 1660 , âgée de 60 ans ;

Henriette Stuart, fille de Charles Ier, roi d'Angleterre, première femme de Monsieur, frère de Louis XIV, morte en 1670, âgée de 26 ans ;

Philippe d'Orléans, dit Monsieur, frère unique de Louis XIV, mort en 1701, âgé de 61 ans ;

Elisabeth-Charlotte de Bavière, seconde femme de Monsieur, morte en 1722, âgée de 70 ans ;

Charles de France, duc de Berri, petit-fils de Louis XIV, mort en 1714, âgé de 28 ans ;

Marie-Louise-Elisabeth d'Orléans, fille du duc régent du royaume, épouse de Charles, duc de Berri, morte en 1719, âgée de 24 ans ;

Philippe d'Orléans, petit-fils de France, régent du royaume sous la minorité de Louis XV, mort le 2 décembre 1723, âgé de 49 ans ;

Anne-Élisabeth de France, fille aînée de Louis XIV, morte le 30 décembre 1662, qui n'a vécu que 42 jours ;

Marie-Anne de France, seconde fille de Louis XIV, morte le 26 décembre 1664, âgée de 4 ans 1 jour ;

Philippe, duc d'Anjou, fils de Louis XIV, mort le 10 juillet 1671, âgé de 3 ans ;

Louis-François de France, duc d'Anjou, frère du précédent, mort le 4 novembre 1672, qui n'a vécu que 4 mois 17 jours ;

Marie-Thérèse de France, troisième fille de Louis . XIV, morte le 1er mars 1672, âgée de 5 ans ;

Philippe-Charles d'Orléans, fils de Monsieur, mort le 8 décembre 1666, âgé de 2 ans 6 mois ;

Mademoiselle d'Orléans, fille de Monsieur, morte après sa naissance ;

Sophie de France, tante du roi Louis XVI, et sixième fille de Louis XV, morte le 3 mai 1782, âgée de 47 ans 7 mois et 4 jours ;

Mademoiselle de France, dite à Angoulême, fille du comte d’Artois, morte le 23 juin 1783, âgée de 5 mois et 16jours ;

Mademoiselle, fille du comte d'Artois, morte le 5 décembre 1783, âgée de 7 ans 4 mois et 1 jour ;

Sophie-Hélène de France , fille de Louis XVI, morte le 19 juin 1787, âgée de 11mois 10 jours ;

Louis-Joseph-Xavier, dauphin, fils de Louis XVI, mort à Meudon le 4 juin 1789, âgé de 7 ans 7 mois et 13jours.

 

Suite du mercredi 16 octobre1793.

 

Vers les deux heures[1], avant le dîner des ouvriers, on enleva le cercueil de Louis XV, mort le 10 mai 1774, âgé de 64 ans ; il était à l'entrée du caveau, sur les marches, un peu de côté à main droite en entrant, dans une espèce de niche pratiquée dans l'épaisseur du mur ; c'était là que restait déposé le corps du dernier roi mort. On ne l'ouvrit, par précaution, que dans le cimetière, sur le bord de la fosse ; ce corps, retiré du cercueil de plomb, bien enveloppé de langes et de bandelettes, était tout entier, frais et bien conservé ; la peau était blanche, le nez violet et les fesses rouges comme celles d'un enfant nouveau-né, et nageant dans une eau abondante formée par la dissolution du sel marin dont on l'avait enduit, n'ayant pas été embaumé suivant l'usage ordinaire. On jeta de suite le corps dans la fosse, où l'on venait de préparer un lit de chaux vive, puis on le couvrit d'une couche de la même chaux et de terre par-dessus [2].

 

Nota. Les entrailles des princes et princesses étaient aussi dans ce caveau, dans des seaux de plomb déposés sous les tréteaux de fer qui portaient les cercueils. On les porta dans le cimetière, et on en retira les entrailles, qu'on jeta dans la fosse commune avec les cadavres ; les seaux de plomb furent mis de côté pour être portés, comme tout le reste, à la fonderie qu'on venait d'établir dans le cimetière même, pour fondre le plomb à mesure que l'on en découvrait.

Vers les trois heures après midi, on a ouvert, dans la chapelle dite des Charles, le caveau de Charles V, mort en 1380, âgé de 42 ans , et celui de Jeanne de Bourbon, son épouse, morte en 1377, également âgée de 42 ans ; Charles de France, enfant, mort en 1386, âgé de 3 mois, était inhumé aux pieds du roi Charles V, son aïeul ; ses petits os, tout à fait desséchés, étaient dans un petit cercueil de plomb; sa tombe de cuivre était sous le marche-pied de l'autel ; elle a été enlevée et fondue ;

Isabelle de France, fille de Charles V, morte quelques jours après sa mère, Jeanne de Bourbon, en 1378, âgée de 5 ans, et -Jeanne de France, sa sœur, morte en 1366, âgée de 6 mois 14 jours, étaient inhumées dans la même chapelle, à côté de leurs père et mère. On ne trouva que leurs ossements sans cercueil de plomb, et quelques restes de planches pourries.

On a retiré du cercueil de Charles V une couronne de vermeil bien conservée, une main de justice d'argent et un sceptre en vermeil, portant environ cinq pieds, et surmonté d'un bouquet en feuillage, du milieu duquel s'élevait une grappe en corymbe, ce qui lui donne à peu près la forme d'un thyrse. Ce morceau d'orfèvrerie, assez bien travaillé pour son époque, avait conservé tout son éclat.

Dans le cercueil de Jeanne de Bourbon, sa femme, on a découvert un reste de couronne, son anneau d'or, des débris de bracelets ou chaînons, un fuseau ou quenouille de bois doré, à demi pourri ; des souliers de forme pointue, assez semblables à ceux connus sous le nom de coulisses à la poulaine. Ils étaient en partie consumés, et laissaient voir encore les broderies en or et en argent dont on les avait ornés.



[1] C'était ce jour là même, et presqu'à la même heure, que l'infortunée reine Marie-Antoinette montait sur l'échafaud.

[2] Voyez dans mon volume Morts royales le récit des curieuses Intrigues de cour qui ont accompagné la mort de Louis XV, et les Détails horribles de cette même mort. Voyez aussi Cotillon III, cinquième partie (Ach. Faute, éditeur.)

Voir les commentaires

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #PRESENTATION LIVRES

Chers Amis,

 

 

Pour ceux qui connaissent l'histoire de Rennes-le-Château, voilà à paraître, non pas un ouvrage supplémentaire, mais bien un écrit pertinent et nouveau qui concerne "l'autre" Rennes. 

L'auteur, après des années de recherches vient de perçer à jour l'ouvrage si contreversé, en son temps, de l'Abbé BOUDET, curé de Rennes les Bains.

Voici une présentation sommaire (sinopsis) ainsi que toutes le informations utiles pour en savoir plus et, pour mieux faire, vous le procurer.

 

Liens utiles  :
 
Synopsis

L’abbé Henri Boudet est curé de Rennes-les-Bains, petite station thermale très prisée en cette fin de dix-neuvième siècle. Il publie en 1886 un livre singulier et obscur : « La Vraie Langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains » dans lequel il prétend restituer la langue originelle grâce à l’anglais moderne, très proche, selon lui, de la langue des Tectosages, tribu celte du sud-ouest de la Gaule. L’abbé se lance dans des démonstrations farfelues, pour ne pas dire ridicules, et additionne les élucubrations. Il devient la risée de la communauté scientifique locale qui s’esclaffe en citant des passages de son ouvrage. Pourtant, Henri Boudet est loin d’être idiot et on ne lui connait pas non plus de signes de folie. Alors pourquoi ce suicide éditorial ? La raison est simple : le livre est codé. Il n’est pas destiné au profane mais à une élite d’initiés. Ce que contient ce livre est si grave, si important, que la raillerie de quelques scientifiques rationalistes ne peut pas affecter son auteur.

 Pour la première fois, La Vraie Langue celtique de l’abbé Boudet est entièrement décodée. Après quatre ans de travail acharné et méthodique, l’auteur de L’Île Sacrée met au jour un double secret — d’Etat et d’Eglise — jusqu’ici oublié des historiens. Il s’agit d’un Plan divin imaginé par les Spirituels franciscains du XIIIe siècle et réalisé sur terre au fil des siècles, étape par étape, par des souverains, des papes, des artistes tels que Nicolas Poussin, et des savants tels que Cassini. Le Plan restitué par l’analyse de la VLC (La Vraie Langue Celtique) révèle deux lieux dissimulés : une île de l’Atlantique et une colline sacrée du département de l’Aude.

 La Vraie Langue celtique de l’abbé Boudet est la clef d’une énigme historique des plus populaires de notre temps, la fameuse affaire de Rennes-le-Château.

Voir les commentaires

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #EN FAVEUR DE LA MONARCHIE

Photo 010

 

 

III

 Il convient, dans un premier temps, de distinguer ce qui a occasionné la chute de la Monarchie et, plus essentiellement encore, pourquoi et comment s’est-on ingénié à un tel effondrement. Comprendre également à qui pouvait bien profiter cette aubaine[1] ?

 

1789, nous l’avouons sans peine, avait ses raisons. Il fallait, et c’est peut-être bien ce qui échappe à nos historiens modernes, composer avec les changements, les mutations, tant dans les mœurs que dans les esprits, et ainsi faire face, comme a su si bien le pressentir Louis XVI, aux permutations qui s’annonçaient, irrémédiables parce que voulues par le Temps[2]. Ces mutations furent amenées, peut être inconsciemment, par des penseurs, en somme des agents, tels Rousseau ou bien encore Diderot. Pour reprendre Paul Le cour, sans ces hommes : « Robespierre ne s’expliquerait pas ».

 

Ainsi la précision qui suit est-elle fondamentale et nécessaire pour que le lecteur comprenne notre démarche et notre raisonnement ; les actes inscrits aux « registres de 89 », que nous pouvons considérer comme Le testament des « Trois-Ordres », n’avaient nullement pour objectif de venir à bout de la Monarchie en France. Ils souhaitaient simplement lui donner une dimension plus humaine, plus acceptable, mais surtout plus accessible et profitable au peuple dont, malgré les esprits malveillants et les langues rétives, notre Roi Louis, 16ième du nom, avait une profonde estime.

 

Et comme a pu s’interroger Pouget de Saint-André,[3] si la Révolution avait pour seul objectif l’acquis de la Liberté, il lui fallait s’arrêter en 89, si elle œuvrait pour un changement de régime, elle devait prendre fin le 10 août…Un Granier de Cassagnac [4] ne sera pas, quant à lui, sans se demander pourquoi il fallut verser autant de sang, autant d’argent pour une liberté que le Roi Louis offrait pour rien !

  

Dans un deuxième temps, nous exposerons et tenterons de comprendre pourquoi 93, fille bâtarde de 89, soudainement, s’est dressée devant elle, devant ceux qui, quatre années auparavant, avaient œuvré à faire de la France un Etat nouveau avec, à son sommet, une monarchie nouvelle par le biais d’un roi aimant !

 

         Voici ce que prétendaient les acteurs de 93 : « Nous sommes d’hier, avant 89, nous n’existons pas. Nous datons de cette glorieuse époque qui a fait de nous des hommes nouveaux ». Objectons : Rien de nouveau chez ces hommes, bien pis, ils avaient déjà occultés les vraies valeurs de 1789 inscrites au cahier des charges. Ces hommes, se basant sur cette phrase bien prétentieuse et inappropriée n’avaient plus rien, absolument plus rien de commun avec ceux de 1789. Du reste, il suffit de regarder les faits pour constater qu’ils mèneront eux-mêmes, dans une tragédie sanglante que nous ne pouvons que désavouer,  les hommes de 89 à la guillotine. Par la même occasion, ils conduiront à l’échafaud nombres des amis de Louis XVI dont les noms, marqués de sa main, furent retrouvés, ô comble du hasard, au verso d’un jeu de carte, au milieu de ses affaires personnelles, lors de la sortie du Palais des Tuileries dans la nuit du 19 au 20juin 1791! 

 

Autre point significatif, un simple regard sur les documents d’époque nous prouve que ce qui régit nos lois aujourd’hui, sont déjà celles qui sévissaient sous le Cycle du Lys. Elles-mêmes répondant largement à celles des empires Romains, Grecs et ce qu’ignorent peut-être nos lecteurs, à l’amalgame des lois des différents peuples qui ont composés la Gaule. D’une race à l’autre, d’un mode de gouvernement à l’autre, elles furent à peine modifiées, tout juste remaniées, lissées pour le bien du peuple sous la Monarchie. Ce n’est qu’à partir des événements révolutionnaires, qu’elles serviraient désormais aux avantages de la Constituante et de ceux qui en édifièrent les principes. Principes faussés, puisqu’outranciers et mensongés, qui ont en partie favorisé le déluge de sang venu alimenter le sol de notre pays.

 

         Tout comme il est essentiel, dans le même esprit, de noter que le tracé de nos frontières, certes conservé par la ferveur républicaine avec l’appui de la divine Providence, est en grande partie dû aux nombreux conflits, traités,  menés au cri de « Montjoye Saint-Denis », durant treize siècles d’histoire de nos rois. Treize siècles selon lesquels, pour citer A.Cheruel s’est forgée : « l’unité d’une langue, de mœurs, d’institutions de principes communs. »

 

         Ce qui nous manque aujourd’hui, ce qui constituait la force de notre pays, c’est l’homogénéité ou, plus succinctement exprimé : l’unité. De cette unité, Cheruel dit « qu’elle fut bien plus que l’étendue en elle-même de sa territorialité ». C’est pour dire que la division qui règne aujourd’hui sur la France fait bien plus le malheur de ces habitants que ne le fit le prétendu absolutisme de la Monarchie. En effet, la République a divisé pour mieux régner. Sauf qu’aujourd’hui, à bien regarder, le «citoyen» ne sait plus à quel saint se vouer.

 

Droite, Gauche, Centre, puis les Extrêmes… parmi tous ces clivages règne, à l’heure actuelle, la subdivision ce qui, pour le commun des mortels, ne fait que compliquer l’opinion qu’il pourrait se faire d’un gouvernement fédéré autour d’un Monarque[5]. Car, pour nuire, pour bafouer l’image de la Monarchie, de nos jours encore, on se prévaut, dans les manuels scolaires d’histoire, de réduire le fabuleux Cycle du Lys à ce qui correspond en réalité à l’extraordinaire volonté, à la pugnacité et, peut-être le conviendrons-nous, à l’extrême limite, à la prétendue mégalomanie d’un Souverain[6] d’exception qui contribua, à sa juste valeur, à la grandeur et à la puissance de notre pays.

 

         Quelque chose nous mène à penser, au-delà des erreurs conservant les hommes, mais plus encore les enfants d’aujourd’hui dans l’ignorance du bienfondé de la Monarchie, qu’il est fondamental, crucial, de maintenir loin d’eux les ouvrages ou les sources qui pourraient, ne serait-ce qu’un instant, leur ouvrir les yeux et leur faire prendre pleinement conscience des mensonges qui leur sont servis depuis près de deux siècles.

 


[1] Il existe à ce sujet diverses hypothèses qui, semble-t-il, n’ont toujours pas trouvé de réponses probantes à ce jour. Nous livrons ici les principaux courants ayant pu favoriser la chute de la Monarchie en France : la maçonnerie (du moins une catégorie), certaines puissances étrangères, les juifs, les mouvements philosophiques, les journalistes. Il ne s’agit pas là de notre point de vue mais bien d’un résumé de ce que nous avons pu constater parmi nos nombreuses lectures.

[2]  Il est un fait majeur qui régit la vie de l’Homme mais qu’il se garde bien, en ces heures sombres, de reconnaître, c’est le facteur Temps. Et lorsqu’il y a considération pour ce dernier, l’estimation en est toute linéaire ce qui, selon nous est une erreur de plus.

[3] Les auteurs cachés dela Révolution Française. LAP. 1923

  Causes deRévolution Française T1-T2.

5  Emprunté au grec μόναρχος«souverain» adj. et subst., formé de μον(o)-, de μόνος «seul, unique» et de -αρχος, «celui qui conduit», d'où «guide» et «chef», de αρχω «guider» d'où «commander»; cf. le lat. tardif monarchus «monarque, chef unique» (vie s. ds Latham). Le Monarque ou Roi règne MAIS ne gouverne pas.

Louis XIV avouait lui-même ne pas porter grand intérêt aux « choses de l’état ». Ce n’est que lorsqu’il prit conscience que la France était au plus mal, qu’il fut amené à prendre des décisions radicales, qu’on le jugea sévère par les différents arrêts qu’il dut mettre en place afin de redresser la situation. L’injustice est là et uniquement là. Pas ailleurs.

Voir les commentaires

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #EN FAVEUR DE LA MONARCHIE

Photo 010

 

        II            

 Un extrait de la Revue Universelle (1932) brosse brièvement le portrait des deux modes de gouvernements dont nous traitons dans cet ouvrage. Ceux-là même vers lesquels, consciemment ou inconsciemment, oscille le cœur du français. En ces simples mots, et notre choix est rapidement fait, nous pouvons lire : « la République, c’est la pluralité, la multiplicité, la diversité.  C’est le changement, c’est la brièveté, la défaillance, la syncope chronique. C’est la rivalité dans une prétendue égalité. C’est l’indifférence, l’insouciance, l’imprévoyance, l’irresponsabilité par l’impersonnalité ».

 

Si ce jugement peut sembler sévère, rugueux et âpre aux lecteurs peu accoutumés à ce genre de propos, aux générations nouvelles auxquelles nous nous adressons en priorité, il sonnera vrai pour ceux qui connaissent le problème de fond et tente d’y apporter une éventuelle solution.

 

Donnons les faits tels qu’ils paraissent le plus souvent exposés : Le Cycle du Lys, et par conséquent ses dignes représentants, auraient générés un pouvoir absolu !!! Pouvoir contre lequel, semble-t-il, aux dires des institutions d’aujourd’hui et des programmes scolaires, il  n’y avait pas mots à dire !!! Si tel avait été réellement le cas, on se demande pourquoi il eut fallu  autant de temps au peuple de France pour revendiquer ses droits, pour renverser la Monarchie et son soi-disant lot de misères. Certes nous savons le français long dans ses réactions, mais tout de même ! Et la gêne ou plus exactement le mal viendrait du fait, lorsqu’on est objectif en son analyse, qu’une seule et unique personne, en l’occurrence le Roi, fut détentrice du pouvoir !

 

Nous rétorquerons, à ces propos, que le Roi règne MAIS ne gouverne pas !  De fait il fut, comme nos dirigeants actuels, secondé, conseillé, entouré et que, par conséquent, il lui fut parfois difficile d’imposer sa propre volonté. Les lettres de cachets que l’on reproche entre autres, à Louis XIV, Louis XV et XVI, valent largement les débordements et les incohérences qui règnent, aujourd’hui, dans les jugements rendus en chaîne dans nos tribunaux. Ceci est indéniable.

 

Le manque d’autorité que l’on rencontre dès les événements de 1789 a, semble-t-il, généré un tel vide qu’il a, en même temps, amené son lot de délinquance et, oserions-nous dire, de déliquescence dans la conscience non seulement du peuple, mais essentiellement dans les esprits des têtes pensantes. Et lorsque la tête est pourrie, le corps subsiste mal. Si nous sommes pour accorder une seconde chance à l’individu, selon le principe chrétien, il n’en demeure pas moins qu’à un moment donné, une solution radicale doit être envisagée. Il est des cas où, selon nous, la corruption doit être traitée par l’autorité la plus élevée dans ce pays. Ce que nous n’imaginons pas sous une République puisque la justice est indépendante et ne relève en aucun cas de l’autorité suprême. Là est une erreur qu’il conviendra tôt ou tard de réparer.

 

Revenons aux maux qui constituent, selon nous, La faiblesse de notre pays aujourd’hui et, par extension, celle de chaque état républicain, quel qu’il soit, attendu que ceux-ci sont malheureusement les enfants de la révolution française. Un système que l’on nous dépeint comme idéal puisque celui-ci, soi-disant, repose sur le choix de l’électeur. Si ce point s’avère en partie exact, il n’en demeure pas moins que les promesses des potentiels élus à la tête du gouvernement sont toujours plus belles, plus attirantes, mais rarement, très rarement suivies d’effets. Chacun rivalisant d’imagination pour conquérir le cœur du citoyen. C’est ce que nous nommerons dans cet Eloge la fréquence. Celle-ci réside dans la forme élective, répétitive propre à toute démocratie. En effet, Le choix, base fondamentale de la République, lèse bien plus gravement que l’on ne pense. Et pour notre part, nous concevons mal qu’un pays puisse se montrer stable et prospère lorsqu’il est sous l’égide d’un tel système.

 

Qu’on le veuille ou non, et celui qui pourrait nous démontrer le contraire n’est pas encore né, le système électif républicain, en France, s’il perdure depuis 130 ans désormais, ne dispose en réalité, à chaque passage dans l’urne, que d’un temps relativement bref, fractionnaire, pour tenter de redresser le système économique du pays. Mais plus encore, il convient de reconnaître que ce qui nuit en plein à notre nation, c’est que ce que l’un entame, l’autre le défait bien plus pour des raisons proprement égotiques que pour l’assurance même d’une France meilleure. La continuité, mais aussi l’unité, semblent donc être deux atouts. Atouts majeurs qui n’appartiennent qu’à la Monarchie selon ce que nous venons de démontrer. C’est donc à mots couverts que l’on admettra, de-ci-delà, à travers les villes et les campagnes, que la France a eu grand tort de se « séparer de sa dynastie [1]» !

 

Mais à cela il existe un prétexte. Et cette cause nous allons la faire connaître.

 

 

 



1 Ernest Renan, dont les prédispositions n’étaient pas foncièrement monarchiques a déclaré ceci : « Lorsque la France a coupé la tête à son roi, elle a commis un suicide » !



 

 

Voir les commentaires

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #HISTORIQUE VILLE

IMGP0100.JPG

VITRAIL ÉGLISE NOTRE-DAME. BAR-LE-DUC.

PRÉLlMINAIRE DE LA DESCRIPTION

 DES QVARTIERS.

...Nous avons constaté, à l'exploration d'un cartulaire d'actes notariés pour l'intervalle des années 1550 à 1600, existant à la mairie, qu'alors la ville se partageait en carrefours et en faubourgs ; division qui pouvait dater de plusieurs siècles antérieurs.

Les carrefours étaient ainsi désignés : 10 Ville-Haute ; 20 Bourg ; 30 rue de Véel ; 40 Neuveville ; et les faubourgs :

10 Bar-la-Ville ; 20 Couchot ; 30 Entre-deux-Ponts ; 40 et Marbot.

En l'année 1626, toutes ces parties sans exception sont qualifiées carrefours.

Cette division, que n'altéra point l'établissement dans Bar, en 1629, d'un Conseil de ville, a continué de subsister pendant tout le reste du siècle, sinon, en dernier lieu, où le nombre des carrefours fut restreint à cinq.

Chaque carrefour et faubourg des plus populeux était dirigé par un agent, titré gouverneur, renouvelable par le suffrage tous les trois ans. Il avait l'importante mission, dans son ressort, de faire procéder à des candidatures pour les officiers de ville. Il percevait les tailles, en dépensait le produit et devait rendre compte.

 SOMMAIRES DE LA DESCRIPTION

 DES QUARTIERS.

I.

Évidemment la peuplade qui, la première, prit domicile sur le territoire où existe Bar-le-Duc, libre dans le choix de l'emplacement qu'elle voulait occuper, dut, de préférence, être portée à se fixer sur la rive droite de l'Ornain, et Bar-la-Ville y fut bâti. Là, se trouvait une surface plane s'étendant du Sud au Nord, entre la rivière et les collines de l'Est, dans un bel aspect, sur une ligne assez prolongée.

Le sol, quelque peu élevé comparativement au lit de la rivière, défiait les dangers auxquels la surface de la rive gauche était fréquemment exposée.

A cette position, les eaux du ciel même, tombant sur les collines, s'infiltraient facilement dans une terre meuble et n'immergeaient pas la plaine.

Bar-la-Ville fut le premier quartier ou carrefour de la cité. Il était traversé, par une chaussée gauloise ou romaine.

 II

En ordre chronologique, Marbot nous a semblé succéder.

Ce hameau, situé au Sud-Est de Bar-la-Ville, sur le trajet de la chaussée dont il vient d'ètre parlé, doit, d'après la forme de son nom, prendre origine dans les hauts siècles. Il a eu la qualification de carrefour et n'était plus, en dernier lieu, considéré que comme faubourg.

 III

Le quartier de Couchot, au Nord de Bar-la-Ville, peut avoir pris place à son côté dans une époque également reculée.

Il reliait, à l'Orient, la rue dite Petite-Égypte, avec, à l'Occident, la rue du Four.

Qualifié carrefour pendant longtemps, il ne fut, en dernier lieu, regardé que comme faubourg.

 IV.

Un autre quartier, qui s'est constitué sur la rive gauche de l'Ornain, est provenu, comme on peut le présumer, de l'existence de deux caturigas ou maisons fortes, bâties à cette exposition en une époque dont, d'ailleurs, il n'est resté nul souvenir. TI fut lent à réunir les parties dont il s'est formé.

Les caturigas se trouvaient établies au pied de la montagne, à un éloignement du cours de l'Ornain, qui pouvait préserver les habitations contre le courant vagabond de ses eaux.

Ces forts barraient une chaussée et un canal, lequel existe encore, que toutes les probabilités attribuent aux Leucois, peuplade étrangère qui précéda les Romains dans la conquête de notre pays.

Longtemps après, des habitations privées se rangèrent au voisinage, les unes dans la direction du canal et de la chaussée, les autres en tirant à angle droit vers le quartier de Bar-la-Ville. Pour celte partie, on dut construire un terrassement par l'apport de matériaux en volumes considérables, et on put le couvrir de trois nouvelles rues.

Dans des écrits des XIe et XIIe siècles, ce quartier avait les dénominations de Burgum en latin, de Bair en français. Il conserva, sans interruption, la qualification de carrefour du Bourg.

 V.

Le vaul de Combles, ou soit la rue de Véel, situé dans le vallon des Corottes et qui se projette en pente, tournant le roté nord de la Ville-Haute jusqu'à la voie de Vitry, doit être aussi de formation ancienne. Il dut se créer comme appendice du Burgum. Comprenant une forte population, il était traité comme carrefour et avait son gouverneur et les subordonnés. En dernier lieu, il demeura à l'état de faubourg.

 VI.

Un sixième quartier s'est élevé en l'année 968 j le comte d'Ardenne, devenu récemment duc et souverain du Barrois, recherchait, dans le territoire de la capitale, un point où il put se créer une résidence assortie à sa qualité. La colline

contre laquelle s'appuyaient les anciennes caturigas, lui ayant paru propre à remplir ses vues, ce prince éleva sur le sommet ce château-fort, dont des restes se voyaient encore à la fin du dernier siècle. Des siens, qu'il appela pour s'établir au voisinage, y construisirent des habitations dont fut faite la Ville-Haute.

Ici, le terrain étant domanial, il fut, de la part du prince, Il abandonné même sans condition onéreuse. Une notable portion dans le centre, où se trouvait érigé l'oratoire dédié à Saint-Pierre, fut réservée comme forum: nous parlons de la halle, édifice très-suranné, dont des parties subsistent encore.

D'autre part, des franchises et des privilèges favorisèrent l'élan des sujets qui s'intéressaient à vouloir habiter près du château. Les officiers de la maison ducale et de ses régies, les chevaliers, les anoblis résidaient presque exclusivement à la Vi11e-Haute. En certain temps, l'habitation en ce quartier fut imposée aux impétrants d'offices à la Chambre des comptes.

 VII.

Une autre section est survenue, qui résulta d'une grande calamité.

Rapportons d'abord et succinctement que, dans l'année 1038, un seigneur, voisin turbulent, ayant entrepris une expédition de guerre dans ses alentours, traversa nos contrées et s'est arrêté devant notre cité, qu'il voulait enlever.

Déçu dans ses espérances de réduire cette ville, il en incendia et renversa les faubourgs. Bar-la-Ville qui, tant de fois auparavant avait essuyé des désastres, fut encore une fois pillé, brûlé et ruiné. Les victimes de cette catastrophe, contraints de fuir, abandonnèrent leurs foyers, et se transférèrent en nombre notable, peut-il paraître, à la rive gauche de l'Ornain ; ils y bâtirent, sous la protection de la place, au côté Est des fossés du Bourg, et delà fut créé le quartier d' Entre-deux-Ponts.

 VIII.

On nommait Pré-Dieu, cette surface qui se dessine maintenant par les rues Voltaire, des Pressoirs, des Tanneurs, Rousseau et la place Reggio, et en dehors des anciens murs et fossés du Burgum. Donc, le duc de Bar Robert l'abandonna

pour servir à une érection régulière du quartier, qu'on appela Neuveville.

D'anciens documents, de nos anciennes collégiales notamment, nous ont appris que cette partie actuelle de la ville n'avait été, jusques-là, qu'une grande flaque d'eau et quelques parcelles en étaient concédées à cens, comme huches ou réservoirs, à des pêcheurs pour y conserver le poisson qu'ils destinaient à la consommation.

A la suite, les eaux s'étant retirées, des constructions ayant été élevées, un quartier s'est formé. Nous affirmons qu'avant l'érection même du duc Robert, le groupe des habitations était connu déjà sous la dénomination de Neuveville.

Telle a subsisté assez longtemps cette formation de la cité. Elle eut pour cause les positions écartées des sections qui, d'ailleurs, conservaient des habitudes différentes de rune à l'autre, et des prétentions à se régir sous certains points de vue. Mais, quoiqu'en cette esquisse huit carrefours apparaissent, nous restreindrons ce nombre à cinq principaux dans l'exposé des détails de l'Historique, y rattachant, des carrefours et faubourgs supprimés, les faits qui peuvent intéresser.

Nous avons ainsi conclu, parce qu'en dernier lieu, l'administration municipale, simplifiant ses rouages, ne reconnaissait que cinq sections principales.

IX.

Subdivision du premier carrefour.

C'est une section créée de nos jours. Elle embrasse les trajets du canal navigable et du chemin de fer de Paris à Strasbourg.

A suivre...

Voir les commentaires

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #HISTORIQUE VILLE

À ma Ville, plus que jamais, ma Ville. Toi qui m'a vu naître. En exil  je rends hommage à tes murs, à tes rues, à la cité maitresse du Barrois que tu es. Je n'oublie pas, non je n'oublie pas. Comment pourrais-je du reste!  Rhonan de Bar.

Armorial de la ville de Bar-le-Duc.

EXTRAIT : MOTIF HISTORIQUE

Le Musée de Bar-le-Duc, à l'état de progrès où il s'est élevé depuis si peu d'années que date sa formation, appelle peut-être, en ce moment, quelque labeur propre à initier dans les plis de la ville même; ce serait du moins pour en révéler des détails, peu ou point connus, pour être mis à la place de ces notices écourtées qui en ont jusqu'ici paru.

Sans tarder, le spécimen de beaucoup de choses qui la concernent sera donné.

Mais voyons d'abord ce qui doit précéder.

Déjà le Musée renferme des objets nombreux et rares et qui attachent l'attention. Il est dll à une belle inspiration, à la main comme au cœur généreux, et aux efforts soutenus d'un de nos concitoyens les plus distingués : nous le nommons, de M. Paulin Gillon, ancien maire de Bar, secrétaire général de la Préfecture, et ensuite deux fois investi du mandat législatif.

Bon nombre des collections proviennent également de la munificence de la maison Oudinot; Et, à ce moment un fascicule de dessins, de genres spéciaux, vient augmenter l'importance des dépôts. Ils ont un mérite particulier, qui bientôt sera énoncé.

Ces dessins émanent de l'habile crayon de Mme la comtesse de Vesins, née Louise-Marie-Thérèse Oudinot, fille de notre illustre maréchal d'Empire de ce nom, duc de Reggio, et de son épouse l'excellente Mme Marie-Charlotte-Eugénie-Julienne de Coucy, actuellement veuve, duchesse de Reggio.

Ils reproduisent, avec bonheur, des vues, des sites et aussi des monuments des siècles passés, existant encore dans Bar, en différents quartiers, et aux alentours. Ils en rendent, d'un effet saisissant, la configuration.

La Commission administrative du Musée, voulant témoigner sa gratitude de cet important cadeau, s'est proposé très-opportunément, et à ce point de vue, comme pour l'intérêt de l'art, d'en transmettre la connaissance aux visiteurs, de rétablissement.

Donc, pour aider à la communication instructive des compositions de la très-honorable dame, Mme  la comtesse de Vesins, la Commission a délibéré la confection d'un historique de Bar-le-Duc, pour devenir au moins le vestibule de l'œuvre.

Ce tableau, de recherche des faits appartenant à tous les âges, va être présenté comme on le verra ci-après.

 PRÉFACE.

BAR-LE-DUC, ville de fondation immémoriale, place forte au moyen âge, actuellement démantelée, mais essentiellement 'industrielle et manufacturière, devient un sujet de recherches et d'études.

Naguère capitale d'un Etat souverain, résidence d'une suite nombreuse de Princes valeureux, une composition d'historique de cette ville, sur qui des dominations diverses ont plané, doit offrir beaucoup à rapporter. C'est vrai, pouvons-nous dire aujourd'hui, qu'on en peut retracer des faits et des événements, bon nombre, dignes d'être mis en lumière, pour la ville, sans doute, mais encore pour le pays qui en a reçu sa dénomination.

On verra bien aussi les détails relatifs aux mœurs et aux habitudes d'une population toujours soucieuse et réflective, et où, constamment, se maintint cette màle énergie qui la distinguait, que de nos jours encore on a vu reparaître en son parfait caractère.

Ces faits, tous ces détails, vont être présentés et successivement développés.

Notre cadre, il faut le dire, n'offrira, après une introduction qui a paru indispensable pour préparer l'entrée en matière, qu'un récit succinct, quant à l'histoire et à la chronologie, de ce qui peut le plus intéresser. Des chapitres et des tableaux analytiques raconteront, enfin, les faits que le cours des siècles a adhérés tant aux parties circonscriptionnelles de la cité qu'à leurs fractions. 

 INTRODUCTION.

PEUPLE ; SA CONDITION D'AUTREFOIS.

L'association qui habita le pays dont, depuis longtemps, Bar-le-Duc a été la cité principale, parait avoir été, maintes fois, subjuguée, en telle sorte que les conquérants en réduisirent les indigènes à l'état de servitude. Cet état aurait été constant jusqu'à des siècles plus rapprochés de nous et où ce pays même fut érigé en duché souverain. Considérés comme sujets, ils étaient, tous les membres du corps social, obligés, envers le souverain, à l'obéissance passive. Tous devaient soumission à l'absolue volonté du prince appelé, par droit de naissance ou de légitimité, à les gouverner.

Quelques-uns, sans cesser d'être sujets, jouissaient de titres honorifiques, de privilèges, d'immunités, de franchises, d'exemption des charges publiques; ils jouissaient de terres, de seigneuries rendables, éventuellement, au domaine ducal : ici on reconnaît la caste nobiliaire. Les autres, les plus nombreux, restèrent serfs de corps et de glèbe, et astreints aux taxes, aux impôts et aux corvées.

Les habitants de la ville de Bar ayant été faits bourgeois, purent acquérir et contracter; l'ensemble eût certaines libertés, comme d'élire les officiers de ville, d'asseoir et répartir des taxes pour diverses destinations, et d'apurer sans appelles comptes des agents préposés aux recettes et aux dépenses.

Tous .les hommes étaient tenus au service militaire, avec obligation de se rendre à toute convocation du prince, armés, approvisionnés des munitions de projection à leurs frais, selon leurs facultés; et cette sujétion, qu'ils devaient pour les exercices ordinaires, s'appesantissait plus quand il s'agissait d'aller aux chevauchées, aux osts, c'est-à-dire d'entrer en campagne de guerre;

Un axiome a longtemps subsisté que tout, du territoire, fonds et superficie, les hommes, les femmes, les familles, les bestiaux, appartenait sans nulle exception au prince. La civilisation a modifié, resserré ce droit singulier de propriété.

Simultanément, et avec l'aide du pouvoir spirituel, la civilisation a fait restituer successivement des droits personnels.

Il y en eût d'importants concédés de la part des derniers ducs. Et c'est bon de redire que le 20 août 1711, jour mémorable à jamais dans nos duchés, fut prononcée, sans l'aide de révolution ou contrainte quelconque, la suppression du droit de main-morte personnelle et de poursuite, au profit de tous les sujets; lesquels ont été dès lors rendus à la condition franche et libre.

 RELIGION.

 Nos occupants des premiers âges auraient pratiqué l'adoration des astres; le druidisme survenu, croyait à l'éternité de l'univers, à l'immortalité de l'âme, à la métempsycose; il rendait un culte à quelques divinités, dans l'épaisseur des forêts;

telles: Bélos, Zeus, ou Morios, Phêgos, même le dieu Theut, qui présidait aux arts, aux voyages et au commerce.

Dans le foyer domestique, en lieu apparent, posait Theut, dont on a retrouvé bon nombre de figurines, généralement jetées en bronze. Un même hommage était attaché aux fleuves, aux montagnes, au tonnerre. Ce culte, comme il était exercé, passa presque intact, sous l'occupation romaine; il a survécu jusqu'à l'introduction du Christianisme, ou soit il ne s'est éteint que dans le IVe siècle. Le culte de Quirinus ne s'est pas d'ailleurs vulgarisé; et la foi en Jésus, qui promettait des améliorations à la situation oppressive, depuis si longtemps endurée, fit de rapides progrès; quelques persécutions exercées dès l'origine, ou à l'arrivée des propagateurs, ont davantage contribué à l'affermir.

Elle a pris, en ce pays, dans la période ducale, de si profondes racines, que les coups portés par les hérésies qui ont envahi les Etats voisins vers le milieu du XVIe siècle, ne l'ébranlèrent aucunement.

La dévotion au Créateur et à la Sainte-Trinité y était passionnée; fréquemment le peuple demandait, et les chefs autorisaient, pour obtenir les faveurs du ciel, des prières publiques et des processions générales. La 'ville de Bar possédant un saint patron de hautes capacités spécifiques, et auquel les habitants avaient une foi vive, il est arrivé souvent d'implorer son intercession. A toutes les circonstances de grande sécheresse ou de pluie excessive, le clergé en descendait la châsse, la portait par les rues de la ville et parfois hors de l'enceinte, pour faire cesser l'lre de Dieu.

On procédait de même quand les bouettcs, les chenilles, les guêpes et autres rongeurs apparaissaient menaçant de détruire les cultures. Des mandements fulminatoires survenaient pour les exorciser. On les publiait solennellement par toute la féauté.

 GOUVERNEMENT DUCAL.

Ce serait peut-être difficile de rapporter les différentes formes de gouvernement appliquées dans les hauts siècles à notre pays; c'est très-peu connu.

Une institution, qui commence régulière, ne se dessine bien qu'à compter de l'érection de ce pays en duché.

Alors un prince, investi du pouvoir souverain, régna sur le Barrois reconnu franc-aleu. Ensuite, par un de ces accidents qui changent la face des royaumes, qui en réduisent ou modifient l'étendue, ce pays ne fut plus tenu qu'à la condition de vassalité.

A côté de ce duc est titré un sénéchal qui peut être considéré comme lieutenant-général et commandant en chef de l'armée; et viennent après d'autres officiers de diverses catégories; des châtelains aussi, préposés à la garde des châteaux et des forteresses.

Plus tard, fut adjoint un maréchal au sénéchal; puis des baillis pour commander dans les divisions principales de la province, et aussi sous leurs ordres, des prévôts qui résidaient dans des subdivisions.

 CONSEIL PRIVÉ ET CONSEIL D'ÉTAT.

Le Conseil privé n'était, ce qui est facile à comprendre, composé que d'intimes du prince, ou soit de chevaliers de haut parage, lesquels aussi se trouvaient investis de fonctions dans son hôtel, à sa cour et parmi ses troupes.

Le Conseil d'Etat réunissait ces mêmes chevaliers et des gentilshommes d'autres degrés.

Le prince, de l'avis de ses conseils', rendait des ordonnances concernant toutes matières, même de législation. Les dispositions en étaient exécutoires et devaient être observées par tous les sujets, après enregistrement à la Chambre des comptes, aux grands-jours, dans les bailliages, les prévôtés, les mairies, après les publications qui en avaient porté la connaissance à tous les sujets.

Ces Conseils, en dernier lieu, furent organisés, à chaque avènement, par décret du prince prenant le sceptre. Cet acte, où étaient édictées les attributions du corps, contenait la désignation des barons et autres seigneurs titrés qui pouvaient les exercer.

De tout temps le duc paraît avoir attaché près de sa personne des secrétaires d'Etat.

Le Barrois n'avait point de ces assises ou assemblées générales qui instruisaient des procès, et prononçaient des condamnations sur les questions, les litiges, les délits, les crimes surgis parmi la noblesse.

CHANCELIERS ET GARDES DU SCEL.

Incontestablement, nos comtes, nos ducs eurent près d'eux une Chancellerie, dépositaire et garde du scel du comté ou duché. Les officiers de cet établissement apposaient, aux actes émanés du prince, un sceau offrant son effigie, généralement montée sur un coursier, pour garantir l'authenticité de ses actes.

Le sceau fut tantôt en cire jaune, tantôt en cire verte.

 ORDRES ET ÉTATS.

Les Ordres, anciennes corporations politiques, n'ont existé originairement qu'au nombre de deux, Clergé et Noblesse; la civilisation en ajouta un troisième composé des gens de robe. Ultérieurement les roturiers furent admis en participation avec ces derniers.

A l'appel du prince, les Ordres se réunissaient et formaient une assemblée dite des États, qui délibérait sur des prières ou demandes de subsides annoncés nécessaires pour les besoins d'une guerre; de dots à constituer pour des enfants.

de la famille ducale contractant mariage.

Les convocations avaient lieu selon que le prince le jugeait opportun, et en tel lieu il lui plaisait.

Le domaine ducal était à perpétuité inaliénable. Quand le prince s'est déterminé à en engager des parties, celles-ci faisaient retour d'abord par des causes diverses, ou éventuellement, et à l'extinction des lignes des détenteurs.

Le retour de l'universalité des terres engagées a été parfois imposé; on se souvient qu'il y a eu, dans chaque siècle, de ces retours décrétés et rigoureusement poursuivis.

 ADMINISTRATION CIVILE.

On la voit, en ordre de priorité, créée et organisée sous le titre de Chambre du conseil et des comptes.

Elle centralisait et apurait les comptes des revenus de l'Etat et de ceux particuliers du prince.

Elle connaissait de toutes les affaires domaniales contentieuses et y portait jugement.

Principalement elle répartissait les tailles, les subventions et autres impôts indispensables pour payer les dépenses de l'Etat.

Elle était composée, dans l'origine, des gens des comptes, présidés par le prince lui-même.

Ensuite d'un président, de conseillers dont le nombre a fréquemment varié et quelquefois s'est accru abusivement; un procureur général et d'autres officiers de degrés inférieurs tenaient le parquet. Ces messieurs se trouvaient en robe longue, coiffés du bonnet Carré tous les jours de chambre et aux cérémonies publiques.

Le chef de la Chambre, en différents temps, fut appelé président doyen, en cas d'absence ou de vacance du président en chef, premier président. Des résignataires ont été conservés à titre de président honoraire.

Les autres membres ont été qualifiés commis, gens des comptes, conseillers maires, conseillers auditeurs, auditeurs ordinaires, auditeurs extraordinaires, clercs  et furent attachés un secrétaire garde du Trésor, un greffier, un conseiller auditeur greffier et clerc, un huissier.

Le parquet réunit, en outre du procureur général, un avocat général, un procureur général du domaine, des substituts généraux du domaine. Le receveur général du duché faisait encore partie de la Chambre.

Dans les quelques années où Philippe de Gueldres fut souveraine de Bar, le personnel de la Chambre des comptes reçut des jets de présence. La distribution de ces instruments, effectuée en l'année 1518, fut peut-être la première.

On la voit continuée dans les siècles suivants.

Ce même personnel jouissait d'une haute prérogative qui consistait dans le 'droit de chasser sur la forêt du Haut-Juré de Bar et dans les vignes environnant.

Louis XIV, en 1670, ayant reconquis le Barrois, prescrivit à tous les officiers des justices souveraines de se séparer, de se retirer chacun chez soi. Par suite, la Chambre des comptes de Bar resta sous le coup d'une suspension qui ne cessa qu'à l'avènement du duc Léopold.

 ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.

Cette administration était partagée par une Cour souveraine dite jours, hauts-jours ou grands-jours, séant à Saint-Mihiel, et par des bailliages et des prévôtés; Au bailliage de Bar-le-Duc siégeaient le bailli et six conseillers. En 1726, le nombre s'accrut d'un conseiller d'épée héréditaire.,

Le parquet se composait d'un lieutenant-général, d'un procureur général, d'un substitut de cet officier, d'un avocat général.

La compétence du prévôt s'étendait à tout ce que l'on sait être de justice pédanée.

A compter des concordats intervenus (an 1570) entre les rois de France et les princes ducs de Lorraine et de Bar, les appels des sentences des prévôt et bailli de Bar s'interjettaient au Parlement de Paris. Néanmoins, pour les petites causes, il avait été stipulé que ces appels seraient portés au présidial de Sens. Mais un siège de cette catégorie ayant été établi à Châlons-sur-Marne, en l'année 1639, les appels se partagèrent entre celui-ci et l'autre. Un jour il en est survenu un conflit sérieux. Les président et officiers du présidial de Chalons vinrent, le 29 avril 1649, solliciter les officiers de la ville de Bar de requérir que le Barrois ressortit exclusivement à leur siège pour ces appels. Objection fut faite que toujours, et depuis les concordats, les sujets du Barrois avaient porté leurs appellations au présidial de Sens.

Bar demeurant toujours dans le ressort du Parlement de Paris pour les causes qui déterminaient à recourir à cette haute juridiction, passa un moment à une intermédiaire. Louis XV avait cassé ce Parlement, il venait d'en recréer un autre. Cependant il décrétait aussi (an 1771) l'établissement de conseils supérieurs en quelques villes du royaume, pour connaître en dernier ressort de toutes les matières civiles et criminelles. Châlons-sur-Marne eut un siège de cette catégorie dont Bar ressortit pendant quatre années. Le roi Louis XVI supprima ces conseils en 1774, rétablit le Parlement de Paris. Alors les appels de Bar reprirent la voie qu'ils avaient précédemment pratiquée. ..

Quant au Barrois non mouvant, Guinet, avocat à Nancy qui jouit, en son temps, de quelque célébrité, mentionne en un mémoire publié en octobre 1680, qu'il y avait appel des prévôts et des baillis de cette province au Parlement de Saint-Mihiel.

Annexe des articles précédents. - L'occupation romaine avait imposé pour tous les actes de gouvernement et d'administration, pour tous ceux devant faire foi en justice, remploi de la langue latine. Il s'était continué dans toute la Gaule, sous l'empire des Francs, même en exécution d'édits de leurs monarques; en 1539 seulement, la langue française devenait obligatoire en tout le royaume. Mais dans nos duchés, l'usage s'était perpétué de rédiger les actes ici en latin, là en français, ailleurs en allemand; un édit du souverain parut en 1748, qui ordonna que désormais en tous actes et jugements on n'emploi rait que la langue française.

 COUTUMES DE BAR.

Les habitants de Bar et du ressort jouissaient, depuis l'avènement des Mérovingiens, de franchises et de libertés.

Cependant, sous le régime ducal, des restrictions s'imposèrent ; au moyen, d'abord, d'actes isolés qu'on nommait Coutumes, émanés généralement de la main du souverain.

Et qui ne connait la valeur de ce mot provenu ou de la basse latinité, custuma, ou de l'italien, costume, qu'on explique par: façons de vivre des peuples, tournées en habitudes ou en usage? Des spécimens de ces actes ont été conservés, tels que : la charte de Laheycourt (an 1230), qui rendait obligatoire le droit de Maurupt ; la charte de Varennes (an 1245); celle de Bourmont (an 1248); celle de Sommeille (an 1258); celle de Stenay (an 1323).

Dès l'an 1480, on s'occupa dans le Barrois de la mise en ordre des Coutumes. On en fit un acte en 1506. Mais les duché et bailliage de Bar furent ensuite assujettis aux Coutumes de Sens : elles avaient été rédigées, de l'ordre du roi, à Sens, le 3 novembre 1555. Elles rencontrèrent beaucoup d'opposition dans Bar. Après les concordats, le duc, émancipé, prescrivit, pour chaque bailliage, un acte régulier des Coutumes qui y étaient observées et pratiquées ; on en publia, en 1579, un Code méthodique, lequel est demeuré la loi du pays jusqu'à la fin du siècle dernier.

 ÉTAT CIVIL.

Quelques anciens peuples pratiquèrent l'institution de l'état civil; nous ne la voyons en notre pays que de date peu éloignée. Elle prit source au Concile de Trente, qui décréta que, dans toutes les églises-mères, il serait tenu registre des baptêmes et des mariages. Un acte d'autre origine recommanda l'établissement d'un rôle des morts.

En ce qui concerne la ville de Bar, et qu'on nous permette l'apport des recherches ci-après, on dût, dès le règne du duc Charles ID, ouvrir en la paroisse des registres destinés pour recevoir les actes dont il est question. Ainsi, avons-nous vu qu'une requête en réhabilitation de noblesse fut appuyée de l'extrait d'un acte du mariage solennisé dans l'église Notre-Dame de Bar en l'année 1588. Cependant, il n'en reste pas d'antérieurs à l'année 1622. Ceux existant n'en offrent les séries, savoir: pour les baptêmes, qu'à compter du 19 septembre dite année 1622; pour les décès, que de la date du 14 octobre 1623; pour les mariages, que

du 12 juin 1625. On doit déplorer la perte des précédents.

En ceux que nous avons explorés, la signature, celle du parrain aux actes de baptême, n'est apposée qu'à compter du 14 janvier 1640.

Le plus grand nombre des actes est rédigé en langue vulgaire quelques-uns exceptionnellement sont libellés en latin. L'écriture, c'est douloureux de le révéler, tracée avec un liquide blanchâtre, est d'ailleurs si informe et si négligée, que le soupçon surgirait qu'on eut voulu soustraire les textes à la connaissance de la postérité. Le formulaire en est d'une sécheresse et d'une exiguité désolantes. Il n'a rien des convenances qu'il pouvait offrir. La naissance et le mariage des personnes d'un rang distingué n'y sont pas plus détaillés que pour ceux des plus obscures familles. Toutes les classes figurent selon le principe de l'égalité. Dans la suite, la civilisation progressant a élargi le protocole de termes non moins utiles qu'indispensables. Nos derniers ducs comprirent l'urgence de mettre ordre à une matière de si grand intérêt pour les familles j ils imposèrent des règles qui portèrent d'excellents fruits.

 CHEMINS ET CHAUSSÉES.

Jusqu'au XVIIIème siècle tout avait été négligé de l'entretien et réparation, de l'établissement ou de la création des chemins, branche des services publics qui intéresse le plus les populations.

A peine restait-il encore des traces des chaussées dont les Gaulois, les Romains et la reine Brunehaut avaient sillonné le pays. Ce qui, à l'érection de la principauté ducale, en était demeuré, se trouvait usurpé sur tout le développement par les riverains. D'autre part, les ducs et comtes tenaient, peut-on présumer, à cette politique, de ne les restaurer aucunement, par le motif que l'état de détérioration formait obstacle à tout ennemi qui se fut déterminé à entreprendre une invasion du pays.

A compter de l'année 1624, des mesures furent ordonnées à Bar pour la réparation des chemins ce qui en fut pratiqué s'exécutait sans liaison avec les autres parties du territoire ducal.

Si le souverain ou d'autres grands personnages se promettaient de parcourir le pays, alors des travaux étaient prescrits pour la mise en état des avenues des villes ou des communautés par lesquelles devaient s'effectuer le passage.

Au surplus, la création ou l'entretien des voies de communication étaient impossibles à des princes presque toujours engagés dans des guerres, ne jouissant que d'un revenu modique, et constamment épuisés en ressource financière.

La première et sérieuse résolution adoptée, à cet égard, date seulement de l'année 1716; et, dans les années qui depuis s'écoulèrent, furent construites ces routes que nous voyons, partant de Bar et se projetant dans toutes les directions.

 DE LA FORMATION DE LA CITÉ.

La ville de Bar-le-Duc n'est point provenue d'un seul jet. L'une de ses parties, la première présumée en ordre de fondation, n'a été accompagnée des autres que longtemps après, par agglomérations successives, et effectuées à la suite d'intervalles prolongés.

Originairement, les premières habitations durent être édifiées à la droite de l'Ornain, rivière dont le cours est contenu par le ·centre de la cité. Le site avait été heureusement choisi.

Les autres furent construites à la rive opposée et au pied des collines de ce côté.

Par des causes de voisinage, comme le besoin de s'entr'aider, de se protéger, de s'administrer en commun, au moins quant à certains intérêts, ces parties isolées se groupèrent entre elles et avec la ville-mère. On ignore, du reste, l'époque de cette fusion.

La rivière d'Ornain, qui en est devenue l'axe, est, depuis un temps immémorial, connue sous ce nom. On voit Orna ou Ornea dans les chartes latines et chez les anciens chroniqueurs; et en idiôme local Ornay, (Orney, Orne, Ornain. Nos premiers ancêtres en appliquèrent la dénomination à leur Pagus ou district. Nous étendrons, en son lieu, les 'notions sur ce sujet.

L'Ornain, venant du territoire de Savonnières, traverse Bar, et continue son cours par le territoire de Fains. Son nom s'est attaché à notre ville et de même à d'autres lieux situés sur la rivière. L'assiette de quelques villes et de villages a été indiquée par ces énonciations : Similiter farinarium supra Ornam juxta civitatem Nasium, Lineium super fluvium Ornam, Barricina ad Orna, Castrum Fangis super fluvium Horne.

De même on appelait Neuville-sur-Orne: Nova-Villa ad Ornam; Rembercourt, près de Fains: Remberti-Curtis ad Ornam.

La ville de Bar s'est donc constituée par des agrégations.

Voulons-nous observer que dans sa disposition actuelle, les quartiers décèlent encore d'une manière frappante leurs anciens périmètres? Presque tous ceux survenus, sont posés en sens différent du premier massif. Ils étaient nombreux quand l'union s'est complétée.

Les sections principales reçurent la qualification de carrefours; les autres restèrent à l'état de faubourg.

Rien n'est parvenu à notre connaissance du nombre des habitants de cette ville, dans les siècles qui ont précédé l'année 1693. Ici, une résolution du conseil mentionne que Bar n'était composé que de neuf cents feux ou à peu près; ce qui donnaii, en admettant le chiffre de cinq dont chaque famille aurait été composée, une population de quatre mille cinq cents individus.

Le chiffre normal, avant les guerres, pouvait être du double.

Enfin, la population, en 1772, était comptée pour quinze mille âmes.

  ASPECT DE LA CITÉ; POSITION ASTRONOMIQUE ;

NOTIONS DE TOPOGRAPHIE.

Situé dans l'hémisphère de l'ancien monde, Bar-le-Duc tient à cet horizon sur lequel passent et où se rencontrent en longitude orientale le 2° 49' 24"; en latitude septentrionale le 48° 46' S".

L'emplacement se reconnait aussi à une surface, anciennement fangeuse, que sillonnait l'Ornain, dont, d'ailleurs, les côtés se dressent jusqu'à de hautes élévations.

La colline de droite signale une altitude de 301 mètres barométriques; celle de gauche de 234 mètres.

De l'enceinte, ou plutôt de ses deux groupes primitifs, des échappées s'élancèrent au loin par les vallons latéraux et jusques aux sommets des rampes des collines. Tout, maintenant agrégé, donne à la cité une configuration des plus pittoresques.

Nous la voyons, cette cité, renfermée dans un cercle de 7,791 mètres 168, ayant son centre à la tête du pont Notre-Dame, côté de Bar-la-Ville. La surface de ce disque mesure en hectares 607 h. 022,988.

Le territoire intérieur et extérieur, d'une contenance de 2,327 hectares, est limité par ceux des communes de Fains, Behonne, Resson, Longeville, d'une part; et par ceux de Savonnières, Montplonne, Combles et Véel, d'autre part.

La contenance, résultat des opérations dernières du cadastre, ne diffère pas, sensiblement, de celle constatée cinquante ans auparavant. D'après un document officiel de l'an XII (1804), acte du maire du 30 thermidor, ce territoire avait une circonférence de 325,000 mètres (7 lieues et demie anciennes), et, en surface, 2,329 hectares ou 6,718 journaux, 59 verges, ancienne mesure de Bar.

n est partagé en cultures de toutes variétés, principalement de la viticole. Le sol en est également reconnu fertile.

Les collines occupées par la vigne, à toutes les rampes et les sommets, produisent, durant les étés, un brillant éclat de verdure. On y récolte des vins délicieux.

De belles forêts, d'essenc.es multipliées à l'Est et à l'opposite, complètent le couronnement de ces fructueuses expositions.

Constatons que, généralement, les vallons du territoire, les vallons latéraux ont, au débouché, une déclivité précipitée vers le Nord, par une conversion plongeant selon la pente de l'Ornain. Aussi, comprend-on que l'argile, même le calcaire, de cette position, par une dilatation constante venue de l'astre solaire, a plus détaché des collines de l'Est que de l'autre côté. Les versants plus ténus fournissent les meilleurs vins.

En 1752, la vigne occupait, en superficie, le nombre de 1,450 arpents, ou 502 hectares 28 centiares; en 1806, le nombre de 603 hectares 77 centiares; mais en 1828, par les procédés du cadastre, qui mesure à l'horizon, le nombre d'hectares s'est trouvé de 599, qui résume une contenance vraisemblablement supérieure aux précédentes.

La distance légale de Bar-le-Duc à Paris est  déterminée au chiffre de 251 kilomètres...

À suivre.

Voir les commentaires

<< < 1 2

Articles récents

Hébergé par Overblog