AVANT-PROPOS.
Les généalogies des Maisons nobles et illustres consacrent non seulement des souvenirs, des traditions, des titres de familles, mais doivent être encore considérées comme de véritables archives historiques, où se retrouvent avec détails, nombre de trait qui ont place dans les annales d’un pays.
Par ces diverses considérations la Maison DE LANDRIAN établie en Lorraine, a droit à une distinction particulière : sortie des très-illustres Marquis, Comtes De Landriani, Chevaliers Bannerèts aux croisades, elle s'attacha à la fortune de nos ducs, dont l'un sur le champ de bataille de Marignan, avait remarqué Jehan-Francisque, le premier qui vint se fixer dans leurs États.
La plus rare modestie était égale au courage, aux vertus militaires, civiques et privées de cette race hardie des compagnons d'Anloine-le-Bon, de François I, et des vaillants capitaines de Charles-Quint. Plus jaloux qu'ils étaient d'accomplir leur devoir, ne le regardant que chose toute naturelle en soi, qu'avides de prompte renommée, ils se contentèrent d'avoir toujours agi avec franchise, servi avec loyauté, montrant partout un patriotisme vrai ; certains que la haute approbation morale de leurs contemporains ne leur ferait jamais défaut, et viendrait fortifier le témoignage de leur propre conscience.
Tantôt à la cour de Lorraine, ou siégeant au Conseil d'Etat, on voit les membres de la Maison de Landrian, suivre ses instincts militaires, en se groupant de préférence dans la fameuse forteresse de La Mothe, sur les confins de la Champagne, et boulevard du pays. Là, on les voit, s'allier aux familles les plus considérées, et toutes se retrouvent aux jours de dangers, pour en partager les périls, tenter de sauver et la fortune du prince et celle des sujets.
Ainsi Nicolas de Landrian, Lieutenant au Gouvernement de La Mothe, fut-il honoré d'avoir défendu à ses frais, le poste qui lui avait été confié, contre les armées de Louis XIV. Il succomba après trois sièges, non sans gloire grande, en sauvant, comme le plus cher trésor, "le drapeau de la ville détruite ; relique nationale, restée à Outremécourt, entre les mains de ses descendants, jusqu'aux orages de la fin du XVIIIe siècle ; jusque là, chaque année, ce drapeau avait été porté processionnellement aux solennités.
Ces sentiments d'honneur et de dévouement à la Patrie étaient communs aux vieux Lorrains, entre eux il y avait cette solidarité qui a pour bases principales : la foi, le courage, l'honnêteté publique, la vertu enfin. Si Nicolas de Landrian, s'unit de préférence dans la famille Tranchot, c'est qu'un d'eux, s'était aussi montré sur les remparts de La Mothe, bombardé, et que depuis il avait levé à ses dépens et mené au combat, une compagnie d'infanterie, et équipé sur pied de guerre son frère. A côté d'eux nous apparaît, comme allié, la figure vénérable de Jean Héraudel, qui avait eu trois fils tués au service de Son Altesse le Duc de Lorraine, heureux, disait-il, d'en avoir encore trois autres sous les armes.
Ces traditions d'attachement au sol natal ne devaient pas se perdre : Claude De Billard, mère de Nicolas III et &Evrard de Landrian, vendra les biens qu'elle possédait en France, afin d'élever sa famille dans le pays Lorrain, non ailleurs, quoiqu'il fut dévasté, et en proie aux plus effroyables calamités. De nos jours, un grand homme, un héroïque soldat, un sublime citoyen, le général Drouot, a honoré de ses regrets la mémoire du chevalier de Landrian, « Nestor des armées Françaises. »
Ce précis généalogique qui résume avec clarté ce qui intéresse la filiation de la Maison de Landrian, doit aussi attirer l'attention des amis des souvenirs pieux du pays. Rien n'a été avancé que d'après les documents les plus authentiques, car par une bien rare occurrence, tous les titres, depuis l'établissement de la maison de Landrian en Lorraine jusqu'à présent, existent dans leur intégrité.
Mars 1865. J. CAYON
DE LA MAISON DE LANDRIAN
EN LORRAINE.
ANCIENNE CHEVALERIE.
PORTE: D'or, au château de sinople, maçonné de sable, flanqué de deux tours de même, crénelées, et en chef, une aigle éployée de sable, becquée, armée et diadêmée de gueules, tenant ses serres sur l’une et l'autre tour ; CIMIER : une aigle de l’écu ; SUPPORTS : deux aigles éployées de même ; TIMBRE : une couronne de comte.
Ie DEGRÉ. JEAN-FRANCISQUE DE LANDRIAN.
En 1516, Antoine-le-Bon, duc de Lorraine, allié de François I, roi de France, ramena à sa suite, dans ses États, après la bataille de Marignan, plusieurs jeunes gentilshommes d'Italie, et qu'il attacha d'abord à sa personne, en qualité de pages. C'étaient les comtes De Tornielli, De Chalani, De Ferrari, et JOHANNE FRANCESCO DE LANDRIAN, dont le nom se francisa, et qui fut la tige de la branche établie en Lorraine, sortie de l'illustre maison De Landriani-Landriano, dans le Milanais.
Cette origine se trouve d'abord rapportée dans un diplôme de Charles III, Duc de Lorraine et de Bar, de l'an 1558, indiqué comme se trouvant dans les litres de cette maison (voir aux Preuves). Elle est encore confirmée par sentence du Bailliage de Bassigny, en 1605, devant lequel ce titre fut invoqué, reproduit, et qui existe encore.
JEAN-FRANCISQUE DE LANDRIAIN, 1er du nom en Lorraine, était, vers 1520, nommé capitaine de lansquenets, en garnison dans l'importante forteresse de La Mothe, rasée par les Français, en 1645, et dont le drapeau, vestige de la nationalité lorraine, fut, par une glorieuse coïncidence, tenu haut et ferme, jusqu'à la fin, par un de ses arrière-descendants: JEAN-FRANCISQUE jouissait particulièrement de la faveur du prince, qui l'étendit à son fils également, comme il se voit par les Lettres-Patentes mentionnées plus haut, et obtenues pour ce dernier. Jean Francisque I épousa Jeanne-Françoise, fille unique du seigneur d'Urville, qui lui apporta en dot, et par succession, des biens situés à Urville et à Saint-Ouen, village tout proche de celui-ci. On n'a pas ce contrat de mariage, mais il est rappelé dans celui de son fils.
On voit aussi que JEAN-FRANCISQUE s'intitulait écuyer, equus, c'est-à-dire chevalier dans la primitive acception de ce mot en latin. Qualité fort considérable en Lorraine, où sous le titre d'Ancienne Chevalerie, la haute noblesse formait un corps national et politique. Les comtes De Tornielli, De Chalani de Ferrari, en faisaient partie, et JEAN FRANCISQUE n’était pas de moindre origine assurément, comme il est prouvé.
En avril 1547, on citait parmi les chefs des troupes italiennes à l'armée de Charles-Quint, contre les Protestants d'Allemagne, Oclavio Farnèse, duc de Parme, Philippe de Lannoy, prince de Sulmone, etc., et Francisque, comte de Landriano. Ce dernier, d'après les traditions de famille, et si on en juge par un arbre généalogique authentique, produit en 1736 (Voir aux preuves), était très-probablement frère de Jean Francisque III, qui vint en Lorraine, et ici premier de ce nom.
FRANCISQUE I eut de son mariage, Jean Francisque II, qui suit ; on ignore la date de sa mort, ainsi que celle de sa femme, mais il est certain qu'il fut inhumé dans l'église d'Urville, village sous les murs de La Mothe, jadis.
IIe DEGRÉ. JEAN-FRANCISQUE II DE LANDRIAN.
Noble homme Jean Francisque De Landrian d'Urville, écuyer, demeurant à La Mothe, fils de noble homme, feu Jean Francisque De Landrian, et de damoiselle Jeanne Françoise, épousa par contrat du 16 février 1563, passé au château et maison forte de Lignéville , honnête femme Marguerite Gérard, veuve de Jean De Feuret, en son vivant Archer des Gardes de Mgr le Duc, demeurant à La Mothe, et succéda à son père, dans ses charges militaires.
On l'enterra dans l'église d'Urville, probablement aussi avec sa femme.
L'époque de leur décès n'est pas rappelée dans aucun acte. Ils laissèrent de leur union : I ° René De Landrian, qui suit ; 2° Jean Francisque III De Landrian d'Urville. Ce dernier est mentionné dans le contrat de mariage de Charles De Landrian, le 11 mai 1610, comme son oncle, curateur et adjoint de sa tutelle.
IIIe DEGRÉ. RENÉ DE LANDRIAN.
II était intitulé : Archer des Gardes de S. A. et Capitaine de toutes les milices du comté de Beaufremont. Ses nom, ascendance, et qualités sont prouvés par deux sentences rendues au Bailliage de Bassigny, les 21 et 26 janvier 1605, au profit de damoiselle Françoise Thouvenel, sa veuve, qu'il avait épousé en secondes noces, par contrat du 15 novembre 1587. Le nom de sa première femme ne nous est pas connu.
Du premier lit vint une fille : Amorable Sabine De Landrian ; de l'autre union : 1° Charles De Landrian, qui suit ; 2° Renée De Landrian, mariée à Christophe Daudenet, avocat à Langres ; 3° Joseph De Landrian, chanoine de La Mothe, mort à Bourmont, le 7 février 1658, âgé de 69 ans, suivant son épitaphe conservée depuis à Outremécourt. Françoise Thouvenel mourut le 1 juillet 1651, comme le témoigne un compte rendu au Parlement, par son fils.
IVe DEGRÉ. CHARLES DE LANDRIAN.
Lors des affaires de la Lorraine, les archives de La Mothe ayant été brûlées, ainsi que la ville, pendant le dernier et fatal siège qu'elle eut à soutenir en 1645, il n'est pas étonnant que les familles de ce lieu, et en particulier la maison de Landrian, ayent perdu quantité de documents qui les concernaient. Il se trouve néanmoins que CHARLES DE LANDRIAN, écuyer, fils de feu René dû Landrian, et de damoiselle Françoise Thouvenel, était conseiller d'Etat, sous le duc Henri II, par brevet du 21 avril 1622. Par contrat du 11 mai 1610, il épousa Damoiselle Begnigne Plumerel, fille de noble Jean Plumerel, et de damoiselle Jacobi de Vidranges, maison d'ancienne chevalerie.
CHARLES DE LANDRIAN qui, demeurait à La Mothe, fut assassiné avec son domestique, au bas de la côte de Alain-aux-Boeufs, dans la nuit du 26 août 1635. Il existe encore sur le bord de la route, une chapelle et une croix commémoratives de ce funeste accident. Son corps fut transporté et inhumé dans l'abbaye ducale, puis royale de Clairlieu, près Nancy, où se voyait son épitaphe surmontée de ses armes (voir aux Preuves), au quatrième pilier, en entrant à main droite.
De son mariage naquirent : 1° Nicolas de Landrian, qui suit ; 2° Henry de Landrian, dont la date de sa mort est ignorée, mais il est rappelé dans une obligation au profit de son frère, le 30 septembre 1634 ; 3° Marguerite, morte le 24 février 1676, abbesse du monastère de Sainte-Claire, à Neufchâteau, et inhumée au Chapitre, suivant attestation en 1710.
Ve DEGRÉ. NICOLAS DE LANDRIAN.
Nicolas de Landrian, écuyer, épousa par contrat du 8 novembre 1637, damoiselle Philiberte Tranchot.
MAISON DE LANDRIAN.
Il fut Lieutenant au Gouvernement de la forteresse de La Mothe, qu'il défendit pendant ses trois sièges, et à ses frais « par des exploits dignes de sa fidélité, » lisait-on sur son tombeau (voir aux Preuves). Après la destruction de cette ville, malgré la capitulation jurée, il se relira à Guedreville, village très-près d'Outremécourt, et dont il était seigneur. Il y mourut le 30 septembre 1667, et fut enterré dans l'église près du sanctuaire. Lors de la première Révolution, les habitants du lieu rapportèrent pieusement son épitaphe armoriée aux membres de sa Maison à Outremécourt. Sa femme était morte le 12 mai 1657. De ce mariage sont issus: 1°Anne Michelle De Landrian, mariée à Henry François de Roncourt, écuyer, seigneur d'Àingeville et Betoncourt-sur-Amance ; elle mourut le 20 novembre 1688, ne laissant que des filles.
2° Gabrielle, née à La Mothe, en février 1642, mariée par contrat, le 30 avril 1669, à Claude de Mauljean, écuyer, capitaine Prévôt-Gruyer et Receveur d'Àpremont.
3° Joseph de Landrian, né le 15 mars 1644 ; 4° Charles Henry, né le 30 mars 1645 ; 5° Nicolas de Landrian, né à Guedreville, en 1647, Prêtre, fut nommé chanoine à La Mothe, par Lettres-patentes du duc Charles IV, le 15 mars 1667, en considération des services de son père. Son canonicat ayant été transféré à Bourmont, il se retira à Outremécourt, où conjointement avec sa famille, il construisit une église avec les démolitions de l'ancienne collégiale de La Mothe, entr'autres le portail et les pierres tombales qui servirent de pavé comme auparavant. Nicolas fut le premier curé d'Outremécourt, et on l'inhuma dans l'édifice qu'il avait créé. Sa mort arriva le 14 septembre 1730; sa mémoire se' recommande aux amis des souvenirs du pays. 6° Jean-Raptiste, qui suit, né le 13 octobre 1652.
NICOLAS DE LANDRIAN leur père, s'était remarié avec Damoiselle Marie Choël, veuve de feu Dominique Briard, avocat au Bailliage de Bassigny, par contrat du 13 mai 1658, et de laquelle il n'eut pas d'enfants. Par transaction entre les chapelains de Saint-Nicolas, de Neufchâteau, et Nicolas De Landrian, curé d'Outremécourt, par acte du 10 avril 1691, ceux-ci furent obligés de mettre au-dessus de la chapelle du Saint-Nom-de-Jésus, et de la Vierge, une inscription commémorative, aux armes de NICOLAS DE LANDRIAN son, père, et de ladite Choël.
VIe DEGRÉ. JEAN-BAPTISTE DE LANDRIAN.
Il épousa par contrat du 25 novembre 1674, Damoiselle Claude de Billard , fille de Charles de Billard, seigneur de La Chapelle, demeurant à Bourbonne, et de Damoiselle Claude De Voizangrin, veuve en premières noces de Pierre Binette, écuyer, archer des Gardes du corps de Sa Majesté.
De ce mariage vinrent : 1° Claudette De Landrian, mariée à Charles-François Du Moulin, écuyer, seigneur d'Afleville et d'Aingeville; elle mourut à IVeufchâteau, en septembre 1758, sans postérité; 2° Nicolas De Landrian, écuyer, né le 30 octobre 1677, conseiller au Bailliage de Bassigny, prit l'habit de Dominicain en 1705; 3° Henry, mort en bas âge; 4° Marie De Landrian, mariée à Jean-Paul de Greiche, chevalier du Saint-Empire, seigneur d'Hagneville, Bisfontaine, Montcheu-la-Petite, par contrat du 21 février 1702; 5° Evrard De Landrian, qui suit, né le 17 septembre 1684.
JEAN-BAPTISTE DE LANDRIAN mourut à Outremécourt, le 20 juillet 1684; Claude de Billard, au même lieu, le 5 novembre 1729.
VIIe DEGRE. ERRARD DE LANDRIAN.
On le voit qualifié écuyer, conseiller au Bailliage de Bassigny, quand il obtint avec Nicolas De Landrian, son frère, des Lettres-patentes de Léopold Ier, Duc de Lorraine et de Bar, le 13 juillet 1703, portant reconnaissance de Gentillesse de leur race, avec leur extraction de la maison de
Landviani, et la conformité des armes. ERRARD DE LANDRIAN épousa, par contrat du 10 février 1708, Damoiselle Anne De l'Isle l, fille de Charles-Alexis De l'Isle, écuyer, et Dame Anne Dubois.
De leur union vinrent : 1° Anne De Landrian, née à Bourmont, en septembre 1708, morte jeune, en la même ville; 2° Antoine-François, qui suit; 3° Marie-Anne De Landrian, née le 26 août 1710, épousa Jean-Baptiste De l'Isle, chevalier, seigneur de Brainville, Hacourt et la Maison-Forte, capitaine pour le service de Sa Majesté Impériale, par contrat du 6 novembre 1731. Elle mourut le 31 décembre 1747, laissant un fils, Errard, et cinq filles; 4° Marguerite De Landrian, née à Bourmont, le 29 février 1712, morte à Gondrecourt, le 11 juin 1725, fut inhumée chez les Religieuses delà Congrégation; 5° Jean-Raptiste, né le 6 avril 1713, mort le 28 juillet 1735; 6° Henry, né le 2 mai 1714, mort le 10 mars 1736; 7° Nicolas, né le 19 août 1716, mort le 28 suivant; 8° Charlotte, née à Bourmont le 10 mars 1717, morte le 15 août 1721 ; 9° Barbe, née le 28 décembre 1718, morte à Bourmont, le 28 août 1719 ; 10° Charles De Landrian, né le 6 août 1722, mort enfant à Perey.
Messire ERRARD DE LANDRIAN mourut le 10 février 1748, âgé de 63 ans, et fut inhumé le lendemain, dans la chapelle de sa famille, église paroissiale de Bourmont. On le qualifiait : chevalier, seigneur d'Alarmont, Aingeville. Sa femme était décédée en 175...
VIIIe DEGRE. ANTOINE-FRANÇOIS DE LANDRIAN.
Messire Antoine-François De Landrian, chevalier, seigneur d'Alarmont, succéda à son père dans sa charge de Lieutenant général du Bailliage de Bassigny et Subdélégué de l'Intendant, épousa Damoiselle Elisabeth-Catherine De Sarrazin', fille de messire Antoine-Théodose De Sarrazin, chevalier, seigneur de Germainvilliers et d'Osieres, et de Barbe Colin d'Aingeville, à Graffigny, par contrat du 11 décembre 1735; petite-fille de Jean-Baptiste De Sarrazin, seigneur de Germainvilliers, Lieutenant au gouvernement de La Mothe, puis gouverneur à la mort du comte de Choiseul, seigneur d'Ische.
ANTOINE-FRANÇOIS LANDRIAM mourut à Bourmont, le 22 mars 1748, et sa femme, le 31 mars 1783; tous deux furent déposés dans la chapelle de Saint-Nicolas, de l'église paroissiale de Bourmont.
Ils eurent pour enfants : 1°Anne-Barbe de Landrian, née le 14 avril l737, religieuse professe au monastère de la Congrégation, à Neufchâteau, en 1756, morte le 24 août 1773, inhumée dans la chapelle de sa famille ; 2° Elisabeth-Nicolle, née le 17 avril 1738, morte le 21 id. ; 3° Antoine-François-Charles-Théodose, né le 8 mars 1739, mort le 2 mars 1740; 4° Etienne Errard, qui suit, né le 29 janvier 1740; 5° Jean-Baptiste De Landrian, né à Bourmont, le 2 mars 1741, major au régiment de Bretagne-Infanterie, ancien Lieutenant colonel, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, colonel de la Garde nationale de Nancy, mort dans cette
ville, le 16 octobre 1835, dans sa 95° année, en laissant une mémoire respectée.
Ce « vénérable Nestor des armées françaises avait inspiré autant de respect que d'attachement, » à l'illustre général Drouot, dont nous citons les propres expressions (Voir aux Preuves), et tous deux, en 1830, avaient beaucoup contribué à maintenir l'ordre violemment troublé un instant. M. De Landrian comptait alors 90 années, et le général Drouot était accablé d'infirmités. Jean-Baptiste De Landrian avait épousé Damoiselle Thérèse-Emerite Du Val, par contrat du 9 janvier 1788.
6° Marie-Josèphe, née le 29 mai 1742, morte le 22 janvier 1743; 7° Marie-Anne, née le 29 juillet 1743, morte le 5 mai 1780; 8° Marie-Magdelaine, née le 17 janvier 1745, morte le 7 janvier 1751 ; 9° Elisabeth-Thérèse De Landrian, née à Bourmont, le 2 mars 1747, mariée à Jean-Charles-Ferdinand, Baron De Fisson, chevalier, Seigneur Du Montet, par contrat du 29 août 1768.
IXe DEGRÉ. ETIENNE ERRARD DE LANDRIAN.
Chevalier, Seigneur d'Outremécourt et du fief d'Alarmont, Lieutenant colonel du régiment Dauphin-Infanterie, en 1787 ; chevalier de Saint-Louis, comptait sept campagnes en Hanovre et deux en Corse, et avait d'abord été admis parmi les Cadets-Gentilshommes de Stanislas, Roi de Pologne, Duc de Lorraine et de Bar.
Par contrat du 21 février 1770, il épousa Damoiselle Catherine Raulin, fille de Nicolas-François Raulin, écuyer, Seigneur de Maixe et de Lebeuville, et de Jeanne-Catherine De Maillart ; ils eurent de leur mariage : 1° François Errard De Landrian, qui suit, né le 7 juillet 1771 ; 2° Antoine-Jean-Baptiste, né le 20 septembre 1773, mort le 17 février 1774; 3° Marie-Anne-Sophie, née à Bourmont', le 15 août 1775, épousa Claude-François-Xavier Baudel De Vaudrécourt, le 6 octobre 1794, à Outremécourt. Son mari mourut à Bourmont, le 12 mai 1829 ; 4° Antoine-François De-Landrian,né le 17 juillet 1777, mort le 27 novembre de la même année; 5° Anne-Charlotte, mariée à Gaspard De Renepont, fils de Honoré-François De Renepont, ancien capitaine d'infanterie, et de dame Marie-Anne-Lucie Leseure, demeurant à Àndelot, département de la Haute-Marne, par contrat du 10 janvier 1804 2; 6° Marie-Catherine De Landrian, née le 21 août 1782; 7° Marie-Madelaine-Henriette, née le 14 juillet 1784.
ETIENNE ERRARD DE LANDRIAN décéda à Outremécourt, le 21 novembre 1817, et sa femme le 27 janvier 1841. Ils furent ensevelis au lieu de la sépulture des ancêtres de la maison De Landrian, dans l'église du village susdit. Catherine-Sophie. Raulin avait perdu presque toute sa fortune par la Révolution, mais elle hérita de son frère, ancien seigneur de Maxéville, près Nancy. Cette position nouvelle lui permit de suivre les impulsions de son cœur généreux, soit en embellissant l'église d'Outremécourt, soit en étendant autour d'elle une main libérale en bonnes œuvres, aussi laissât-elle une pieuse mémoire ; on avait dit de son mari : TRANSIVIT BENEFACIENDO
Xe DEGRÉ. FRANÇOIS ERRARD DE LANDRIAN.
Chevalier, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, rentré en France au mois de septembre 1802, épousa, le 19 avril de l'année suivante, Demoiselle Marie- Françoise-Alexandrine De Tricornot, sa cousine issue de germain, fille aînée de Jean-Baptiste-René-Adrisn, Baron de Tricornot, chevalier de Saint-Louis, et ancien Lieutenant colonel de Dragons du régiment allemand de Schomberg, au service de France, et de Dame Marie-Thérèse Simonet, de Vougécourt, cousine-germaine du père de son mari.
A la Restauration, il comptait dix-huit années de service militaire effectif, dix campagnes et trois blessures. Sa femme mourut prématurément le 19 avril 1807, laissant de son mariage : 1° Marie-Thérèse De Landrian, née à Langres, le 30 janvier 1804, morte à Outremécourt, le 29 décembre 1829 ; 2° Jean-Baptiste-René, qui suit, né à Outremécourt, le 19 mai 1806.
XIe DEGRÉ .JEAN-BAPTISTE-RENE DE LANDRIAN.
Fut élevé chez son ayeul maternel, en Franche-Comté, et reçu avocat à la Cour royale de Nancy, le 27 août 1827.
Par contrat du 5 avril 1834, il épousa Marie-Blanche-Henriette-Radegonde-Julie-Edwige De Pavée De Ville- Vieille, fille de défunt Louis-François-Jean De Pavée, comte de Ville-Vieille, ancien capitaine de cavalerie, et de défunte Dame Henriette-Hélène-Aimée Prévost De Saint-Mars, comtesse De La Boutelière.
Il sortit de cette union: Marie-Claire-Alexandrine De Landrian, née le 12 août 1835, morte en bas âge ; 2° Marie-Camille-Amélie, née le 17 février 1837, mariée le 26 juin 1858, à M. Ernest, Baron de Seillière, décédée à Paris, le 3 juillet 1860; 3° Marie-François-Edgard, né le 12 février 1859 ; 4° Marie-Françoise, née le 18 juin 1840 ; Marie-Francisque-Pierre, né le 20 septembre 1846 ; 6° Clothilde; 7° Louise.
Outre le titre de comte, héréditaire dans sa maison, M. JEAN-BAPTISTE-RENÉ DE LANDRIAN a reçu ceux de Baron du Saint-Empire Romain et de Baron d'Autriche, transmissibles à sa descendance, mâle et femelle, par adoption et volonté dernière de M. Marie-Antoine-François-Joseph, Baron Fisson Du Montet, chambellan de S. M. I. et R., ainsi conçues et écrites de sa propre main sur l'enveloppe du diplôme : « Copie authentique du diplôme de l'Empire et des Etats héréditaires d'Autriche, qui m'a été accordé par S. M. Ferdinand I, Empereur d'Autriche, par diplôme signé à Vienne en Autriche, le 22 mai 1837 ; S. M. l'Empereur a de plus, daigné, par rescript du 19 décembre 1837, déclaré qu'en considération de mes services, et dans le cas où je mourerais sans enfants, ce titre de Baron de l'empire d'Autriche sera transmissible à mon neveu René De Landrian, et à sa descendance mâle et femelle à perpétuité, lequel René De Landrian et ses enfants mon coeur a adoptés. »
« Cette grâce particulière et inusitée de S; M. I. et R. m'a été intimée par S. A. le Prince de Metternich, par lettre du 23 décembre 1857, en qualité de Grand-Chancelier de cour, et par décret de la Chancellerie aulique du 28 mai 1838. Je l'ai moi-même confirmé par mes testaments et codicile que je déclare irrévocables, et par lesquels, en ma qualité de propriétaire du titre et diplôme de Baron du Saint-Empire, en usage dans ma Famille depuis plusieurs générations, ainsi que du titre et diplôme de Baron de l'empire d'Autriche, à moi personnel, transmissible par décret impérial à mon neveu René de Landrian, j'use de mon droit de propriété en lui léguant pour son usage et celui de sa descendance directe, mâle et femelle, ces susdits diplômes et leurs armoiries, titres et devises, pour qu'il en dispose héréditairement, comme j'en ai disposé de mon vivant ; cette propriété cessant après moi d'être mienne et devenant la sienne, avec ses avantages et prérogatives héréditaires ; ce que j'ordonne et dispose pour après moi. »
Nancy, le 1eraoût 1839, Marie-Antoine-François-Joseph, Baron Fisson Du Montet.
Le décret impérial de transmission du titre de Baron de l'empire d'Autriche à JEAN-BAPTISTE-RENÉ DE LANDRIAN écartèle ses armes aux 1 et 4, de celles des Barons Du Montet : D'argent à-la~bande vivrée de gueules.
FIN
DE LA GENEALOGIE.
La qualité de comte dans la maison de Landrian, remonte à une grande antiquité ; on la retrouve encore en 1399, et continuée en branches directes jusqu’à nos jours. Le pape Pie V, de cette maison, déclare que l’empereur Maximilien, aïeul de Charles-Quint, et ce dernier monarque ont consacré ses armoiries par diplôme, antérieurs à 1556, ou se voit encore un autre titre également de Charles-Quint. Un de ses généraux, le comte Ambrosio, vivait en 1514, décoré des insignes nobiliaires de ses ancêtres. Landriano, ville située près de Milan, était un fief considérable.
De leur union naquirent 1° Elisabeth-Catherine-Antoinette de Fisson Du Montet, née à Nancy le 13 janvier 1771, morte le 20 mars1807; 2°Victoire-Elisabeth-Françoise, née le 9 novembre 1772, veuve de M. le Baron Von Boesner, chevalier de l’Ordre impérial de Sainte-Anne de Russie ; 3°Marie-Antoine-François-Josèphe, Baron De Fisson Du Montet, né à Nancy le 16février 1775, capitaine au régiment d’infanterie de S.A.I. l’Archiduc Charles, chevalier de l’Ordre militaire de Marie-Thérèse en 1800, et chambellan de S.M l’Empereur d’Autriche, par diplôme du 18 novembre 1802, épousa à Vienne, le 20 décembre 1810, Marie-Radegonde-Alexandrine Prévost de Saint-Mars de la Boutelière, dame de l’Ordre de la Croix étoilée de S.M l’impératrice d’Autriche ; 4° Marie-Anne-Mélanie de Fisson du Montet, née à Nancy, le 11 juin 1778, morte à Vienne le 22 mars 1803.
Sont issus de cette union : Nicolas-Errard Baudel né à Bourmont, le 11 juillet 1795, sous-lieutenant au 4ième de ligne en avril 1813, mourut des suites d’une blessure, à Kirschen-Polanden, la 14 novembre de la même année ; 2° et 3°
Ville-Vieille porte : d'azur à, trois chevrons d’or.
Fille du comte De Saint-Mars De La Boutelière, et d’Adelaïde-Paule-Françoise, comtesse de La Fare, sœur du Cardinal, Duc De La Fare, qui prononça un discours d’ouverture aux Etats-Généraux, en 1789, et mourut en1829, Aumônier de Madame la Dauphine.
Un charme indicible des dons de la nature et des qualités de l'esprit respiraient sa personne pleine de distinction, aussi, de près ou de loin, sa perte fut-elle vivement sentie et ces regrets ne sont pas éteints. Madame la Baronne de Seillière laissa deux filles, en bas âge.