Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #ETUDES HISTORIQUES SUR LIEUX SAINTS

 

LE CULTE DE SAINT LAZARE A AUTUN.

PAR MGR JEAN SÉBASTIEN ADOLPHE DEVOUCOUX.

Il est rare que la fondation des édifices religieux d'une grande importance ne se lie pas à quelque fait merveilleux dont la trace est restée profondément gravée dans les traditions populaires.

« L'évêque d'Autun Aganon, dit l'auteur de l'Autun Chrétien[1], se trouvant dans une grande oppression causée par la violence de Robert, duc de Bourgogne, convoqua un concile à Autun, pour chercher par l'avis des prélats de son voisinage les moyens de mettre en sûreté les biens de son Église, et jouir de la paix et tranquillité dont il avoit besoin pour la gouverner. Ce concile fut tenu en l'an 1055. Les histoires ne font aucune mention du succès de cette assemblée. Mais on peut juger avec raison qu'il fut heureux, et qu'il obligea Robert de changer de conduite, de donner la paix à Aganou, et d'empêcher les désordres et les brigandages qui se commettoient impunément dans toute l'étendue de ses Etats. Car on voit que ce même duc, quelque temps après, ayant appris qu'un gentilhomme d'Autun possédé du démon en avoit esté délivré par les mérites et l'intercession de saint Lazare, il fit bâtir cette auguste église qui est aujourd'hui dédiée en son honneur, et qui n'aïant pas été achevée de son temps, le fut de celuy d'Hugues son fils et successeur, pendant qu'Estienne Ier en tenoit le siège. »

Le récit de Saulnier contient quelques inexactitudes que Gagnare a relevées. Quant à nous, il nous semble convenable de citer textuellement l'auteur contemporain qui a rapporté les circonstances du concile, que l'on place communément à l'an 1063.

« Je vais raconter, dit l'auteur de la Vie de saint Hugues, abbé de Cluny [2], des choses prodigieuses, mais je les tiens du témoignage authentique de Geoffroi du Mont-St-Vincent et de Rainaud d'Autun. Le duc Robert opprimait Haganon, évêque d'Autun, d'une manière très dure, et la Bourgogne avait à souffrir des diverses incursions d'un grand nombre de malfaiteurs. A cette occasion les évêques Geoffroi de Lyon, Hugues de

Besançon, Achard de Chalon et Drogo de Mâcon, s'assemblèrent à Autun et prièrent Hugues, abbé de Cluny, de venir diriger leurs délibérations par sa sagesse. Il se trouvait là une grande multitude d'hommes illustres et un peuple immense qui demandait par des cris incessants qu'on obtînt enfin la paix. Le duc, ou plutôt le tyran, vint lui-même à Autun ; mais par un orgueil plein de malice il refusa d'entrer dans l'assemblée. Le vénérable Hugues, excité par les ardeurs de la charité, alla trouver cet homme indomptable, lui adressa de vifs reproches, et, au grand étonnement de tout le monde, il l'amena avec lui comme s'il eût été une douce brebis.

Les évêques ayant supplié Hugues de parler en faveur de la paix, la foule gardant un respectueux silence, et semblant comme attachée à la bouche du saint homme, il dit : « Que ceux qui désirent la paix, qui aiment Dieu, nous écoutent et nous secondent ! que celui qui n'est point le fils de la paix, qui ne vient point de Dieu, mais est notre ennemi, que celui-là, je le lui ordonne au nom du Dieu tout-puissant, se retire du milieu de nous, et ne mette pas obstacle à l'oeuvre du ciel ! » A peine avait-il prononcé ces mots, qu'un personnage d'une haute stature, et au regard farouche, sortit avec une foule d'autres et disparut. Parmi la multitude des spectateurs, il ne s'en trouva pas un qui pût reconnaître aucun des fuyards. La surprise fut universelle. On se demandait l'un à l'autre quels pouvaient être ces gens, et pour toute réponse à cette question on disait que, selon toute apparence, les démons avaient quitté visiblement l'assemblée à la voix du saint, et s'étaient ensuite évanouis comme des ombres.

Après la retraite de ces mauvais esprits, la parole du saint fut tellement efficace que, par son ordre, le duc lui-même pardonna aux meurtriers de son fils et accorda la paix à l'Eglise. 0 bienheureux homme ! dont Satan ne pouvait soutenir la présence, à l'aspect duquel Satan ne savait résister. Cette merveille fut dépassée par une autre merveille. Pendant tout le temps que le saint homme fit entendre ses saints enseignements, on vit apparaître sur sa tête une sorte de blanche colombe. Ceux qui virent ce prodige en glorifièrent Dieu, car tous ne méritèrent pas cette faveur.

Etienne, archiprêtre de Perrecy, nous a attesté de la manière la plus positive que, malgré son indignité, il avait contemplé ce miracle.

Quoi qu'il en soit d'un fait qui peut facilement s'expliquer par la surexcitation des esprits et par les grâces nombreuses que Dieu accordait à saint Hugues, le duc Robert résolut de satisfaire à des voeux si unanimes, fondés sur la justice. D'ailleurs Hélie, sa femme, fille de Dalmace de Semur et d'Aremburge de Vergy, était la propre soeur de l'abbé de Cluny. Le meurtrier de Hugues, fils du duc Robert, était Guillaume, comte de Nevers, qui avait voulu venger l'incendie de la ville et de l'église de Saint-Brice, situées entre Auxerre et Avallon. Depuis quelques années la principale église de cette dernière ville possédait un ossement de saint Lazare. C'était un don du duc Henri. Vers le temps du concile dont nous venons de parler et auquel prit part l'archevêque de Besançon, des liens de confraternité s'établirent entre les chanoines d'Autun et ceux de la capitale de la Séquanie.

Ceux-ci commencèrent à honorer spécialement saint Lazare, et à inscrire sur leur martyrologe l'annonce suivante[3]  : « Le premier septembre, à Autun, réception du corps de saint Lazare, que le Seigneur Jésus ressuscita d'entre les morts. » Ce corps précieux, transporté de Marseille à Autun, dans l'un des deux siècles précédents, était en effet déposé sous une tombe, non loin de l'autel de St-Nazaire. On voyait sur cette tombe la châsse d'argent qui avait servi à la translation[4].

Les voyages à la Terre-Sainte, si nombreux à cette époque, donnèrent un élan de circonstance au culte d'un saint regardé dès les premiers âges du Christianisme comme le protecteur des pèlerins [5]. Les Croisades augmentèrent cette dévotion des peuples. En 1077, le duc Hugues, petit-fils de Robert, avait donné au chapitre d'Avallon une statue d'or représentant l'ami et l'hôte de Jésus-Christ. Dès l'année 1106, le pape Paschal II consacra, sous l'invocation de Notre-Dame et de St-Lazare, l'église de ce chapitre qui venait d'être reconstruite. En outre du concile tenu à Autun, en 1065, il y eut en cette ville des conciles en 1077, en 1091, en 1100. Le projet d'une expédition contre les Mahométans, conçu par saint Grégoire VII, exécuté par Urbain II, occupait alors tous les esprits. Il en était question à chaque réunion d'évêques[6]. Dans l'année même où la croisade fut résolue et proclamée au concile de Clermont, alors que la proposition du père commun des fidèles fut accueillie avec le cri « Dieu le veut, » répété par mille bouches, le Souverain-Pontife vint à Autun et y passa plusieurs jours [7].

Afin de mieux assurer le succès de l'entreprise annoncée, il s'appliquait à pacifier les Eglises et à concilier tous les intérêts. Il encourageait aussi les actes d'expiation.

Parmi les exemples de pénitence donnés par des seigneurs qui après avoir persécuté l'Eglise l'avaient consolée par leur piété et leurs aumônes, on citait Hilduin, comte d'Arcis-en-Champagne. Ce seigneur, pour expier ses injustices, avait suivi en pèlerinage à la Terre-Sainte Adson, abbé de Monthier-en-Der.

On disait de plus qu'il avait imité Waimer, duc de Champagne, conduit jadis par saint Bercaire au tombeau du Christ pour obtenir que Dieu lui pardonnât d'avoir été le bourreau de saint Léger. Saint Bercaire, selon une conjecture de Mabillon[8] confirmée par les monuments, était ce moine, ami dévoué de l'évêque-martyr, qui l'avait averti des funestes desseins du roi Childéric. C'était à lui que saint Léger avait confié l'administration d'un établissement de charité, nommé Matricula, qui occupait, sur l'un des côtés de l'atrium de la Cathédrale dédiée à saint Nazaire, remplacement où s'élève aujourd'hui l'église Saint-Lazare [9]. On sait que le duc Waimer avait assiégé Autun vers 675, et que saint Léger s'étant livré à lui, pour éviter à sa ville épiscopale et à son peuple les terribles conséquences d'une prise d'assaut, ce seigneur inhumain lui fit arracher les yeux. Touché par la patience du généreux martyr, qu'il avait conduit en Champagne, Waimer essaya de lui faire oublier son crime et vint déposer à ses pieds sa part des trésors enlevés à l'église d'Autun. Ces richesses furent rapportées dans la cité par le moine Berton. C'est dans le lieu même, témoin de l'amour de saint Léger pour son Eglise et pour les pauvres ; c'est dans le lieu où ce grand évêque avait été menacé de la mort par le roi Childéric, où, après avoir distribué tous ses biens à ses enfants spirituels, il leur avait annoncé sa résolution de donner sa vie pour eux ; c'est là, et aussi près de la tombe qui recouvrait les précieux ossements de saint Lazare, qu'Urbain II fit restituer au chapitre d'Autun et la garde du trésor de la Cathédrale, et l'église de Couhard[10], où, selon une tradition locale, saint Léger avait enduré le plus douloureux supplice. Il semble que l'idée de la réparation due aux injustices dont saint Léger et ses oeuvres avaient été l'objet, se soit trouvée inséparable alors des idées de pénitence, de satisfaction et de générosité que rappelle le nom de l'hôte et de l'ami de Jésus-Christ. La famille des ducs de Lorraine, qui comptait saint Léger parmi ses plus illustres membres, se glorifiait aussi du nom de Gérard de Roussillon [11]. Or, ce héros des poèmes carlovingiens est celui auquel on attribue la fondation de l'abbaye de Vézelay et du chapitre d'Avallon[12].

C'est à son influence que les moines de Vézelay assuraient devoir la possession des reliques de sainte Madelaine, et il y a bien de l'apparence que la translation du corps de saint Lazare de Marseille à Autun se fit par ses soins. C'est l'opinion de l'homme savant qui a le mieux étudié la question[13].

De tous les comtes d'Autun, ceux qui contribuèrent le plus à faire restituer à l'église Cathédrale les biens donnés par saint Léger, furent Richard-le-Justicier et son fils Raoul. On sait que Richard descendait de Bavin ou Beuve des Ardennes, et était frère de Boson, d'abord comte d'Autun, puis roi de Bourgogne et de Provence. Un fils de Richard[14], nommé Boson, s'établit en Champagne ; il fut très puissant et étendit sa domination sur les terres de Toul et de Verdun. Au commencement du douzième siècle, un comte de Bar, allié à la famille des ducs de Bourgogne, vint résider à Autun[15] . C'est à ce moment que les restitutions prennent un caractère d'expiation plus marqué, et que l'érection d'une grande église en l'honneur de saint Lazare couronne pour ainsi dire les oeuvres réparatrices ; c'est alors aussi que les fils de saint Bercaire et de saint Mansuet établissent des confraternités avec ceux des monastères bourguignons que les comtes de Bar protègent d'une manière spéciale[16].

Le dernier jour du concile tenu à Autun, en 1100, par le légat du Saint-Siège Hugues de Die, le duc de Bourgogne, Eude I, cousin germain et beau-frère d'Ermentrude de Bar et de Gui, archevêque de Vienne, depuis pape sous le nom de Callixte II, vint déposer sur l'autel de Saint-Nazaire une charte par laquelle il renonçait à d'injustes usages et restituait à la mansecapitulaire la terre de Chenôve, une de celles que saint Léger avait données à son Eglise par testament. En signe de réconciliation et pour que la mémoire s'en conservât plus sûrement, il donna un baiser à l'un des chanoines[17].

En 1113, le chapitre d'Autun présenta à Hugues II, fils d'Eude, le témoin de l'acte de son père et la charte elle-même. Les conditions de la convention avaient été si peu observées qu'il fallut, pour convaincre le duc de son devoir, le verdict d'un jury composé de dignitaires de l'Eglise et d'officiers du duc, parmi lesquels se trouvait Tescelin Sorus, père de saint Bernard[18]. Théobald de Damas, l'un des jurés, formula le verdict ainsi qu'il suit : « Nous sommes d'avis qu'en vertu de son droit et de la remise faite par le duc, l'Eglise d'Autun est appelée à jouir de la terre de Chenôve, de ses dépendances, des hommes qui l'habitent et qui l'habiteront, en toute liberté et sans contestation aucune. » Le duc se soumit aussitôt ; et pour sanctionner cette reconnaissance d'un droit, il fut dit que celui qui oserait en violer la teneur encourrait l’anathème de saint Léger, évêque et martyr[19].

En 1077, le duc Hugues I, frère d'Eude, renonçant à tous ses droits sur l'église d'Avallon, l'avait donnée à l'abbaye de Cluny [20]. En 1116, le pape Paschal II reconnut que cette donation avait été faite contrairement aux droits des évêques d'Autun. Il décida en conséquence que l'église de Sainte-Marie et de Saint-Lazare d'Avallon appartiendrait à ces évêques ; que les biens qui en dépendaient seraient employés, partie à leur usage, partie à celle des clercs et des pauvres.

Il prononça ensuite un anathème contre ceux qui oseraient attenter à ce droit solennellement établi, et causer des vexations à ses légitimes possesseurs[21].

L'année 1119 fut marquée par des évènements bien glorieux pour la Bourgogne et particulièrement pour Autun. Le pape Gélase II, dans l'intention de réunir un grand nombre d'évêques pour terminer la grave question des investitures, se rendait à Vézelay où il avait donné rendez-vous au roi Louis-le-Gros. En arrivant de Lyon à Mâcon, il tomba malade d'une pleurésie.

Se sentant atteint mortellement, il se fit transporter à Cluny, afin de terminer ses jours au lieu même où il avait autrefois embrassé la vie monastique.

Quelques jours après son arrivée il y mourut saintement. Un grand nombre de prélats et de seigneurs s'étaient rendus dans cette ville pour les funérailles de Gélase. Les cardinaux qui s'y trouvaient presque tous pensèrent que le bien de l'Eglise exigeait que l'on procédât immédiatement à l'élection d'un nouveau pape. Leur choix tomba sur Gui, archevêque de Vienne. Ce prélat, distingué par ses vertus et par sa sagesse, était fils de Guillaume, comte de Bourgogne, oncle de la reine de France, parent de l'Empereur et du roi d'Angleterre. Elu, le premier jour de février, il se rendit à Vienne où son couronnement eut lieu le neuf du même mois. Après avoir tenu un concile à Toulouse au mois de juin, puis un autre à Reims au mois d'octobre, il résolut de se rendre à Rome, passant auparavant quelques jours, soit à Autun, où résidait sa soeur Ermentrude de Bar, soit à Cluny, lieu de son élection. Le 21 décembre, il se trouvait à Saulieu. Plusieurs cardinaux et archevêques l'accompagnaient, et les évêques d'Autun, de Langres, d'Auxerre et de Nevers, s'étaient rendus auprès de lui. Il présida à la translation solennelle des reliques des SS. Andoche, Tyrse et Félix, qui furent portées, de la crypte qui les avaient conservées pendant 900 ans, dans l'église supérieure[22]. Le 23 du même mois il approuva la charte dite de charité, qui réglait les rapports des maisons de l'ordre de Cîteaux avec l'abbaye-mère[23].

Il arriva à Autun assez à temps pour célébrer solennellement la fête de Noël, dans l'église de Saint-Nazaire, près de la tombe renfermant le corps de saint Lazare. Turstin, archevêque d'Yorck, et Brunon, archevêque de Trêves, étaient venus dans cette ville afin de converser avec lui sur de graves affaires[24].

Ce dernier venait spécialement réclamer contre les entreprises d'Etienne, fils d'Ermentrude de Bar. Ce neveu du pape et ancien chanoine d'Autun, devenu évêque de Metz, voulait se soustraire à la juridiction du métropolitain de Trêves. Callixte passa les fêtes près des membres de sa famille. Il était à Cluny, le jour de l’Epiphanie ; de là il se rendit à Rome. On le vit bientôt embellir la capitale du monde chrétien. Il fit même reconstruire la basilique de Saint-Pierre qu'il dota des plus riches ornements.

Le séjour du pape Callixte à Autun détermina sans doute la construction de l'église Saint-Lazare, car cette année est celle que nos historiens locaux les plus anciens indiquent pour le commencement des travaux [25]. On doit regarder Thierry de Montbelliard, comte de Bar, et Ermentrude sa femme, soeur du Souverain-Pontife, comme les principaux bienfaiteurs de cette église, car jusqu'au dernier siècle leurs tombeaux élevés se virent dans le choeur de Saint-Lazare.

Il est certain que le duc de Bourgogne Hugues II, leur neveu, contribua de son côtéà l'érection de ce grand édifice. Eude, son père, pour faciliter l'entreprise, avait cédé la terre dite le Champ de Saint-Mansuet [26].

Cette terre, qui occupait un des côtés de l'ancien atrium de Saint-Nazaire, était précisément l'emplacement de la matricule, ou trésorerie fondée par saint Léger et sujet de tant de luttes.

 

[1] Page 32. [2] Bolland. die 29 aprilis, p. 659. [3] Bolland. mens. Junii, t. vi, part. 1, p. 507. — Monuments inédits sur l'Apostolat de sainte Madelaine, etc., T. I, p. 723, note a. [4] Procès-verbal du douzième siècle, que nous traduirons plus-bas. [5] Hist. des Ordres religieux, 1714, in.4°, liv. I., p. 262. [6] Hist. de l'Eglise de France, par M. Guettée, T. IV, p. 328, id. p. XXVIII et suiv.

[7] Domnus Papa Urbanus, cum Galliaruin partes quamplurimas permeasset, viris religiosis concitatus, ad usque urbem Heduorum pervenit, quo in loco ab episcopo et a clero cum suis non indecenter exceptus, cum dies perpaucos demoraretur, Agano praefatae urbis episcopus et cum ipso B. martyris Nazarii universus canonicorum conventus Sublimitalis ipsius praesentiam adiverunt. — (Chartular. Eduense citatum in Gall. Christ., T. IV, col. 83 Instrum.) [8] Acla SS. ord. S. Bened. saecul. secund., p. 831. — Il est dit positivement dans la vie de saint Bercaire que saint Léger était l'un de ses principaux protecteurs. Aussi le nom du saint évêque d'Autun paraît-il dans les chartes de fondation des divers monastères dus au zèle de saint Bercaire. Il est évident que saint Léger mit sous sa direction l'organisation établie par lui pour le service de l'église Cathédrale d'Autun.[9] Hist. de saint Léger, par D. Pitra, p. 208, 194, 456. [10]Altare quippe principale S. Nazarii martyris et ecclesias Casleii (Cheilly) et Cucurbitissae villae (Couhard-), Thesauri quoque custodiam. — Gall. Christ., T. IV, col. 83 Instrum. [11] Voir le tableau généalogique de la famille de saint Léger. — Histoire de saint Léger, p. 420. [12] Gall. Christ., T. IV, col. 466. — Histoire de Chatillon, par Gustave Lapérouse, p. 103. Histoire de Bourgogne, par D. Plancher, T. I p. 138. [13] Monuments inédits sur l'Apostolat de sainte Marie-Madelaine, etc., p. 727 et suiv.[14] D. Plancher, T.I, p. 237, 238.[15] Hist. de l'Eglise d'Autun, p. 330.[16] En 1020, le roi Robert tint un concile à Héry, sur les limites des diocèses d'Auxerre et d'Autun. Les reliques de saint Bercaire furent apportées à ce concile. (Acta ord. S. Bened. secul. secund., p. 859.) Ce n'était pas la première fois qu'elles étaient venues en Bourgogne ; car, pendant les courses des Normands, elles furent transférées près les rives de la Saône, parce que ce pays se trouvait sous la protection de Raoul, fils de Richard-le-Justicier (id. p. 846). — L'abbaye de Monthier-en-Der fut réformée au dixième siècle par celle de Saint-Evre de Toul, qui possédait alors le corps de saint Mansuet. (Ibid. p. 848. — Bolland., die 3 sept., p. 626.) En 1119 le pape Callixte II releva les reliques de saint Andoche, à Saulieu. Peu après les moines de Saint-Mansuet de Toul établirent une confraternité entre eux et ceux de l'abbaye de Saint-Audoche de Saulieu. (Courtépée, édit. nouv., T. IV, p. 97.)[17] Gall. Christ., T. IV, col. 87 Instrum. Le siège épiscopal d'Autun était alors occupé par l'un des plus entreprenants de ses évéques. Il se nommait Norgaud, nom qui rappelle celui du comté de Nortgaw, appartenant à l'une des branches les plus certaines de la famille de saint Léger. Le comté de Nortgaw, situé dans ce qu'on appela le palatinat de Bavière, avait été l'une des stations des Burgondes, aussi bien que la résidence des Boii. [18] L'année 1113 est celle ou saint Bernard, âgé de 23 ans, quitta le monde et se rendit au monastère de Citeaux avec trente de ses amis.[19] Si quis hoc violare prarsumpserit, ferialur analhemate S. Leodegarii episcopi et martyris. (Gall. Christ.) [20] D. Plancher, T. I, p.273. [21] Gall. Christ., T. IV, col. 88. [22] Tous les ans, la veille de Saint-Thomas, on annonçait jadis à Saulieu les indulgences par la concession desquelles le Souverain-Pontife termina celle translation. Comme l'église était très fréquentée ce jour-là par les étrangers, il y avait une brillante illumination qui a été très longtemps en usage. (Courtépée, T. IV, p. 97.) [23] Datum Sedeloc iper manum Chrysogoni s. R. E. diaconi, cardinalis ac bibliothecarii. X. kal. januarii, indictione XIII, Incarnationis Dominiez, anno M. CXIX, pontificatus autem domini Calixti secundi, Papoe anno primo. [24] Turstinus archiepiscopus Eboracensis ita Gelasius excepit in solemnibus processionibus equitando factis, quando more apostolico coronatus fuit, sicut in die Natali Domini, Augustodunum, et, die Epiphania;, Cluniaci, episcopus Ostiensis, qui magister inter eos el dignior erat, eum parem esse voluit. (Critic. Pagi ad anum 1119.) Bruno, archiepiscopusTrerirensis, placui1 Romam tendere, ut renovaret privilegia sedis suae. Cum igilur Augustodunum usque processisset, Callixtus Papa ibi ei occurrit, et eum amicè suscepit, et cum eo in eodem loco Nalalem Domini celebravit. Transactis autem diebus solemnibus, pariter Cluniacum iter dirigeret. — (Scriptor anonymus Trevirensis Historiae, T. XII. Spicilegii Acheriani, p. 248). — Histoire manuscrite des Evêques d'Autun à l'année 1120.) [25]Estienne premier du nom, 52mt évesque d'Ostun, Vivoit du temps du pape Calixte second du nom. Lequel Calixte est issu de noble famille de Vienne et estoit appellé auparavant en son propre nom Guy, environ l'an de Nostre Seigneur 1120, auquel temps l'Esglise Saint-Ladre a commencé d'estre construicte. — (Manuscrit composé par Bonaventure Goujon, p. 87, 88.) [26] «Le corps de Monsieur saint Ladre estant à Marsaille…, de là fust apporté en la ville d'Ostun et chasteaul et mis en la chapelle de Saincte-Croix, estant en l'esglise Cathédrale. Puis le duc Hude donna la place où est l'esglise du dict Saint-Ladre qui s'appelloit le Champ Saint-Mens. » — (Notes manuscrites du quinzième siècle, dans les liasses du procès entre Autun et Avallon, archives de l'Evêché.) Saint Mansuet est appelé vulgairement saint Mansu. On découvre facilement la raison qui fit mettre sous son patronage la trésorerie ou marguillerie de l'Eglise d'Autun. Le grand nombre des pèlerins qui visitaient le sanctuaire ou reposait le corps de saint Mansuet, avait engagé les évêques de Toul à fonder près de ce sanctuaire un grand établissement d'aumônes appelé la marguillerie de saint Mansuet. (Matricula Domin Mansueti. — Voir Bolland., T. I, sept., p. 625, 626.) La réputation dont jouissait cet établissement en fit un modèle pour les institutions du même genre.

 

 

LE CULTE DE SAINT LAZARE À AUTUN. MGR ADOLPHE DEVOUCOUX
LE CULTE DE SAINT LAZARE À AUTUN. MGR ADOLPHE DEVOUCOUXLE CULTE DE SAINT LAZARE À AUTUN. MGR ADOLPHE DEVOUCOUX

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog