LES ROIS ET LES GOUVERNEMENTS
DE LA FRANGE
DE HUGUE CAPET A L'ANNÉE 1906
ALFRED FRANKLIN. EXTRAIT
CAPÉTIENS DIRECTS
I. — HUGUE CAPET
Arrière-petit-fils de Robert le Fort, comte d'Anjou.
Fils de Hugue le Grand (1), comte de Paris, duc de France, et d'Hathuide (2), fille de Henri l'Oiseleur (3), roi de Germanie.
Né, très probablement à Paris, en 938 ou en 939.
D'abord comte de Paris et duc de France (4).
Élu (5) roi (6) à Noyon, le 1er juillet 987.
Sacré, soit à Noyon soit à Reims, le 3 du même mois (7).
Mort, sans doute de la variole (8), dans un lieu inconnu (9),
le 23, le 24 ou le 25 octobre 996, plus probablement le 24 (10).
Enterré à Saint-Denis, et non à Saint-Magloire, comme on l'a dit.
Femme :
ADELAÏDE (11) d'Aquitaine, dite aussi de Poitiers (12), descendante de Charlemagne, fille de Guillaume III dit Tête d'étoupes (13), duc d'Aquitaine.— Mariée vers 970. — Morte vers 1004.
Enfants :
ROBERT II.
HATHUIDE ou HADWIGE. Mariée vers 996 avec Renier III, comte de Hainaut.
GISLE ou GISELLE (14). Mariée avec Hugue Ier, seigneur d'Abbeville et comte de Ponthieu.
Enfant naturel :
GAUZLIN ou JOSSELIN (15), abbé de Saint-Benoît sur Loire, puis archevêque de Bourges, mort en 1030.
(1) A cette époque, le mot Grand ne constituait pas toujours une épithète louangeuse. Il s'appliquait souvent à la taille du personnage, et plus souvent encore indiquait sa qualité de chef de famille. Il paraît, en outre, avoir été le surnom héréditaire des princes de la maison Robertienne qui portaient le nom si répandu de Hugue.— Orderic Vital donne parfois à Hugue Capet le nom de Hugue le Grand. En outre, un fils de Robert II et un fils de Henri Ier, tous deux nommés Hugue, ont eu le même surnom.
(2) Dite aussi Hedwige, Adwige, Avoie et même Avoise.
(3) Henricus Auceps.
(4) Voy. ci-dessus.
(5) La royauté était alors à la fois héréditaire et élective. La cérémonie du sacre était toujours précédée d'une élection faite par les grands du royaume. Ce qui sauva cette monarchie, d'abord si précaire, c'est que, jusqu'à la mort de Louis X, c'est-à-dire pendant plus de trois cents ans, la dynastie capétienne, ne manqua pas une fois d’héritier mâle. Voy. ci-dessous, p. 33
(6) « Les Normands ravageoient le royaume. Ils venoient par de petits bâtimens, entroient par l'embouchure des rivières, les remontoient et dévastoient le pays des deux côtés. Les villes d'Orléans et de Paris arrêtoient ces brigands, et ils ne pouvoient avancer ni sur la Seine ni sur la Loire. Hugues Capet, qui possédoit ces deux villes, tenoit dans ses mains les deux clefs des malheureux restes du royaume : on lui déféra la couronne, qu'il étoit seul en état de défendre». Montesquieu, Esprit des lois, liv. XXXI, chap. 31.
(7) On n'est pas d'accord sur ces deux dernières dates. Voy. J. Havet, dans la Revue historique, t. XLV(1891),p. 290.
(8) « Papulis toto corpore confectus », dit Richer, Historiarum libri IV, lib. IV.
(9) Peut-être à Paris.
(10) Voy. F. Lot, Études,etc., p. 303.
(11) Adelaïda, Adelais, Adalaixia, Adalax, Adeleis, Adhelais, Ale, Adela, Adelina, Aalipidis, Alypdis, AElidis, Alix, Alis, Adlis, Adelis, etc., etc.
(12) Poitiers était alors, sinon la capitale, au moins la ville principale d’Aquitaine
(13) Guilelmus Caput stupae. Ainsi nommé, dit-on, à cause de la couleur de ses cheveux.
(14) Gisela, Gisla, Gisila, etc.
(15) Gauzlinus, Gauzlenus, Goslinus,etc.