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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #MARTYRS DE FRANCE

Capitaine Lefèvre.


Lieutenant Cambray.

 

Au début du combat de la Fourche, le 21 novembre, la 5ième compagnie du 1er bataillon des mobiles de l'Orne perdait son capitaine, M. Alexandre Lefèvre, ancien maire de Marche-Maisons. Ses jeunes soldats, qu'il appelait « ses enfants, » l'ont pleuré comme un père. Son pays

regrette en lui l'homme excellent au cœur loyal.

Un acte de foi, simplement, dignement accompli aux yeux de tous, a couronné sa vie toute exemplaire. Il venait de prendre position devant l'ennemi avec sa troupe, lorsque voyant approcher l'aumônier du bataillon, le R, P. Cabirol, il alla à sa rencontre, et, lui serrant la main :

« Mon Père, dans deux ou trois jours j'aurai quelques mots à vous dire. » — « Pourquoi pas tout de suite, capitaine? » répondit l'aumônier, « la journée va être chaude. » — « Vous avez raison... Eh bien! tout de suite…je suis à vous. »

Les soldats virent alors qu'ils s'éloignaient ensemble. Ils s'arrêtèrent à quelques pas de là, près d'un talus. Le capitaine s'agenouilla en faisant le signe de la croix, la main du prêtre se leva sur sa tête. Une demi-heure était à peine écoulée qu'il tombait foudroyé, atteint en pleine poitrine par un boulet.

Il était âgé de cinquante ans, il avait servi et comptait plusieurs campagnes faites en Afrique.

Courageux, instruit, capable comme il l'était, nul doute qu'il ne fût arrivé aux grades élevés de l'armée, s'il eût continué l'état militaire. Revenu au pays, il ne s'était pas marié ; il vivait heureux près d'une de ses soeurs plus jeune que lui, qui, toute dévouée à ce frère si parfait, était demeurée au foyer paternel.

Henry de Cambray, ce jeune homme plein de courage et de dévouement, succombait à Paris par suite de glorieuses blessures reçues sous les murs de la capitale, dans la sortie du 30 novembre. Jaloux de récompenser une intrépidité toujours infatigable, le général Trochu envoyait à l'héroïque lieutenant de la mobile du Loiret, la croix d'honneur, si noblement teinte de son sang.

Malgré une double et cruelle opération, subie avec un courage et une énergie toute chrétienne, Henry de Cambray ne put survivre à tant de blessures il mourut, comme il avait vécu, plein de foi et d'espérance. Son seul regret était de ne pouvoir embrasser ses chers parents ; c'était le plus dur des sacrifices, il a su noblement le faire : gloire à lui !

Agé de 23 ans, il a fourni une longue carrière.

Dieu, mieux que tout autre, saura le récompenser de son abnégation et de ses rares qualités.

 

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