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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #MAISONS NOBLES DE LORRAINE

Les articles portant le titre « Pièces justificatives », au nombre de six extraits, sont un complément à ceux parus sur l’honorable Maison de Landrian.

 

Landrian

PIECES JUSTIFICATIVES

PREMIER EXTRAIT.

 

I.     DE LA MAISON DE LANDRIANO, EN ITALIE.

 

Au rapport unanime des généalogistes lombards, la Maison De Landrian figure avec distinction parmi les plus anciennes Familles d'Italie. Sansovino dit que son origine se perd dans la nuit des temps, ajoutant que son illustration et ses services la placent au premier rang de la noblesse du pays ; Crescenzi en parle de même en retraçant son histoire sommaire.

Cette Maison a été titrée de marquisat, et la qualité de comte a été encore octroyée à ses membres, dès le XIVe siècle. On en cite trois : Albert, Auguste et Bernard de Landriano, évêque de Côme, qui furent béatifiés en 1061.

Guillaume Landriani était Capitaine-général des armées de Milan, sous l'empereur Henri III [1]; N... De Landriano fut l'un des juges du différend élevé entre les Familles Pedraccia et Besozzia, au sujet des fiefs de Mendrino, en 1140 ; Guy et Henry De Landriano sont mentionnés parmi les principaux chefs que les Milanais perdirent dans les troubles, sous le pontificat d'Alexandre III, en 1160 et 1161[2].

Pinamont de Vimercat et Guy de Landriano vinrent traiter de diverses conditions au nom des Milanais, avec l'empereur Henri V, et lui décernèrent la souveraineté de l'empire, stipulant qu'on lui paierait les redevances ordinaires, que la présentation des officiers serait faite par l'empereur, (Crescenzi, liv. VI). Guido Henri et Hubert Landriani s'opposèrent aux tentatives de l'empereur Frédéric I, contre leur patrie. Guido fut gouverneur de Padoue en 1223, et gouverneur de Plaisance, en 1227. L'empereur Louis IV donna à Hubert Landriani, le fief de Benolo ; son fils, Giacomo, fut Podestat de Pavie. Antoine Landriani gouvernait Brescia, et d'autres membres de sa Famille avaient la même autorité sur Plaisance, Crémone, Vercelli, Cassano, etc., durant la guerre de Venise contre Milan, et même plusieurs périrent en combattant dans ces luttes. Raffael Landriani alla se fixer à Plaisance, devint gouverneur-capitaine du château, et ses descendants occupèrent les premières charges dans cette ville (Crescenzi).

Gérard Landriani, évêque de Lodi et de Côme, sous le Pape Eugène IV, fut par lui créé Cardinal. Il se trouva au concile de Bâle, et depuis député ambassadeur en Angleterre (Id. Moréri). Pierre Landriani était sénateur de Milan, sous Galeas Sforce, et François Landriani, chef de la faction Brasceca, tenant pour Alphonse, roi de Naples, vers 1400.

On cite Thomas Landriani comme l'un des meilleurs capitaines milanais du XVe siècle. Alexandre-Daniel et Albert Landriani, frères, sacrifièrent leur fortune pour soutenir le duc François Sforce, en 1525. Epaminondas, fils d'Albert Landriani, fixé à Parme, devint l'auteur d'une branche dont les membres se distinguèrent également à la tête des armées et dans les charges civiles, compta plusieurs chevaliers de Malte.

Jules Landriani, capitaine au service de Charles-Quint, enleva aux Français la ville de Mondovi, dont il eut le gouvernement. Ambroise était Lieutenant-général dans les troupes de François-Marie, Duc d'Urbin, eut pour fils les comtes Jean-Baptiste et Francisque Landriani, tous deux capitaines en Germanie. L'historien Gollut mentionne également le comte Francis, comme un des principaux chefs de l'armée de Charles-Quint, contre les Protestants d'Allemagne, en 1547.

Antoine, comte De Landriani, fils du comte Jean-Baptiste, épousa Camille, fille du Duc Guidobald, d'Urbin et soeur de François-Marie, Duc d'Urbin ; elle apporta en dot à son mari d'immenses possessions, entr'autres les fiefs d'Orciano, Urtterade, La Ripe, etc. Don Camille De Landriani, fils du comte Francisque, mourut en Espagne au service de S. M. C. Son frère, Ambroise, était à l'armée catholique en Flandre, parmi les principaux chefs qui restèrent près du duc Alexandre Farnèse.

Par une bulle, rapportée ci-après, le Pape Pie V reconnut les comtes Landriani pour ses parents, le 21 avril 1570.

Marsilio de Landriano, Légat de Sixte-Quint, fut député en France, vers Henri IV, et plusieurs de sa Maisonont été évêques de Milan, de Crémone, de Mantoue.

Joseph de Landriano produisit, le 12 mai 1756, ses preuves pour être agrégé, suivant les formes requises, dans l'Ordre de la Haute noblesse de Milan, ainsi que l'avaient été ses ancêtres. Il est dit dans le préambule :

«qu'il est superflu d'insister tant sur la grande illustration de la Maison De Landriano, qu'on sait remonter, par titres certains, à l'an 1061, que sur les dignités dont ses membres furent de tout temps revêtus, cela étant consigné dans l'Histoire et présent à la mémoire des contemporains ; qu'il est notoire que ces personnages, tour à tour Consuls de la Patrie, Favoris des Princes, Sénateurs, Gouverneurs de villes, Ambassadeurs, Généraux, Grands-Trésoriers, Magistrats supérieurs, très-célèbres, très-illustres, se sont transmis et cette gloire et cette renommée fameuses, sans tache aucune. » Effectivement, les épithètes de très-puissant, de très-illustre, ou magnifique, à la tête des plus grandes affaires, de noble par excellence, accompagnent partout leurs noms dans les actes.

A l'appui était joint un tableau généalogique sur lequel on aura à revenir, car il jette de vives lumières sur l'origine des membres de la Maison De Landriano, répandus en Italie, en France et en Lorraine. Joseph, dans ses preuves, jugea qu'il lui suffisait de remonter seulement, dans le cas dont il s'agissait, à « noble Jacobus De Landriano,» citoyen de Milan, et Commandant en chef des troupes, l'an 1515, investi par l'empereur Louis de Bavière, de la ville et du château « De Vidigulfo, » le 5 août 1529, fief que Joseph détenait encore en 1755.

Il est inutile de discourir davantage ici sur la généalogie proprement dite de la Maison De Landriano, en Italie, pour attester le rôle brillant qu'elle a rempli dans le monde. Ajoutons néanmoins qu'en 1856, l’almanach de la Cour impériale d'Autriche citait une noble Vénitienne, madame de Majneri, née Comtesse De Landriani, en qualité de Dame du palais de S. M. l'Impératrice, et Dame de la Croix étoilée.

La noblesse de Joseph, Glycère et Maria De Landriani fut ratifiée à Vienne, le 16 novembre 1816; ils sont éteints aujourd'hui. Il résulterait en outre d'un certificat de carence[3] que « noble seigneur Joseph Landriani » mort le 15 février 1858, était un des derniers descendants de sa race en Italie, laquelle, sans doute, n'avait plus après lui de représentants dans la contrée.

 

Charles-Quint, par diplôme daté de Gênes, le 17 octobre 1556, créa comte de Landriano, Francisque ou François Taberna[4], et il est déclaré qu'il jouira de ses droits comme ont accoutumé les comtes passés de cette

très-antique et très-illustre Maison : « antiquissima et dignissima prosapia » aucune armoirie n'est décrite, et nous ne savons si c'est un membre ou plutôt un allié à la Maison de Landriani qu'on honorait ainsi, ce qui est

probable, car Don Ambrosio et Don Camille De Landriano, servaient plus tard en Allemagne et en Espagne, le même souverain. La ligne directe des Landriano d'Italie était-elle dès lors éteinte?

Les armes de Jean-Baptiste De Landriani, peintes à la suite d'un diplôme de Joseph I, empereur d'Allemagne, bien qu'offrant de l'analogie, sont trop différentes de celles de la Maison des anciens comtes De Landriano, en Italie, en Bourgogne et en Lorraine, pour en induire une descendance, bien proche, s'il en existe. En effet, il porte : De gueules au château flanqué de deux tours d'argent, maçonnée de sable, sur un tertre de sinople et accostée de deux lions grimpants d'or, au chef d'or, chargé d'une aigle de sable, couronnée de même, les serres étendues sur les tours.

 

 

PIECES JUSTIFICATIVES 

DEUXIEME EXTRAIT.

 

II. DES COMTES DE LANDRYANO DE PESME,

SEIGNEURS DE CHAMPAGNOLOT, EN BOURGOGNE;

CONCORDANCES DES BRANCHES

D'ITALIE, DE FRANCE, ET DE LORRAINE.

 

Les révolutions, les suites de la guerre dispersèrent en divers pays des membres de la Maison De Landriano, dont les branches y prospérèrent, comme le prouvent tous les documents.

Claude I De Landryano fut la tige de celle dite de Pesme, en Bourgogne, deux générations avant l'établissement de Jean-Francisque De Landrian, en Lorraine. A cette dernière époque vivait Jehan De Landryano, petit-fils de Claude, susnommé, et père de « noble illustre » Loys De Landryano, mari de Dame Dame Claudine de Malpar. Lequel Loys «enuoya Claude II, son fils, à Rome et à Milan, pour renouueler par titre, comme a esté faict, la liance et nom de leur grand père, d'où ils sont descendus originellement, comme aussy subsécutivement Pierre De Landryano, son frère, vers le seigneur illustrissime Nonce[5], et aux Pays-Bas, vers le seigneur seigneur Don Ambrosio De Landryano, Lieutenant général audit pays, de la Chevalerie pour Sa Majesté, ce que de mesme a aussy esté par eulx confirmé. L'insinuasion duquel renouuellement de litres fut fait audit Milan, le treizième d'auril 1570; item, le mesme titre fut subsécutivement aussy insinué le vingt et uniesme dudit mois et an, audit Rome[6].» Don Ambrosio était frère de Don Camille Landriani, mort en Espagne, au service de cette puissance, et tous deux étaient fils du comte Francisque.

Le 22 septembre 1672, noble Claude De Landriano, seigneur de Chevigné-lès-Permès, reçut une attestation des Echevins-Jurés et Conseil de la ville de Pesmes, portant qu'il était fils unique de Claude De Landriano  « le vieux, » seigneur de Champagnolot, lesquels étaient reconnus pour vrais gentilshommes. Ils s'intitulaient De Landriano De Pesme, et prenaient la qualité de chevalier, des plus considérables alors.

Cette branche s'éteignit sûrement dans la ligne masculine, à la septième génération, en la personne de Claude IV, seigneur de Champagnolot, car il instituait, au commencement du dix-huitième siècle, Philippe De Maconnet, son héritier, à défaut d'hoirs, fils de Claude de Maconnet et d'Antoinette De Landriano De Pesme, sa soeur.

Les armes des Landriani se voyent encore sculptées à Vérone et ailleurs ; elles sont connues et décrites telles qu'on l'a énoncé en tête de la présente Généalogie, celles des Landriano De Pesme, seigneurs de Champagnolot, ont été reconnues identiques, et il en fut de même à l'égard des comtes De Landrian, en Lorraine. La conformité du nom et de l'origine est également hors de toute espèce de doute[7].

Une note de famille, en rapportant que Francisque, comte de Landriano, était l'un des officiers généraux de l'armée de Charles-Quint, en Allemagne, l'an 1547, mentionne qu'il devait être frère, neveu ou cousin de Jean-Francisque De Landrian, venu à la suite du duc Antoine. La précision de ce point, bien qu'intéressante, n'importe pas grandement au fond, attendu qu'on a les preuves les plus convaincantes en ce qui touche son extraction certaine de la Maison De Landriano d'Italie. Toutefois, ne négligeons pas de rapporter que dans le tableau généalogique produit par-devant l'Ordre de la Haute noblesse de Milan, en 1736, qu'un Jean-Francisque De Landriano, issu à la septième génération de Jacobus, feudataire de la ville et du château « De Vidigulphi, » en 1529, vivait avec postérité aux temps voisins, et du page[8] du duc Antoine, et des autres personnages cités tant dans la Bulle du Pape Pie V, que dans les titres de la branche De Landriano De Pesme. L'absence d'un arbre généalogique complet, le défaut de dates et d'indications suffisantes dans celui présenté en 1756, ne permettent pas d'affirmer si on doit trouver là le degré de fraternité qu'on serait fortement tenté de soupçonner non ailleurs.

Il n'est pas inutile de remarquer ici que la plupart des titres originaux et les plus importants, relatifs à la branche De Landriano De Pesme, sont devenus la possession de celle de Landrian, survivante, et cela naturellement, par la succession même des faits. On trouve que le 7 décembre 1657, noble Anthoine De Tricornot, seigneur du Tremblay, requit ouverture et lecture du testament, fait le 12 décembre 1656, par Claude de Landriano et damoiselle Claudine Guyemey, sa femme. Leur fils, n'ayant pas laissé d'héritier, ces pièces furent plus tard transmises à la branche qui continuait à en porter le nom, en Lorraine, et dans l'intérêt des alliances. Or, François Errard De Landrian épousa en 1802, Marie-Françoise-Alexandrine De Tricornot, sa cousine issue de germain.

Quoiqu'il en soit, on a cru pouvoir établir, non sans certitude, d'après les titres cités et les rapprochements historiques la concordance ci-contre (Voyez la planche) entre les branches de la Maison De Landrian, en Italie, en Bourgogne et en Lorraine.

 

 

 

 



[1] On suit ici et plus loin Crescenzi ; Historia d’ella nobilitata d’Italie, T II ; notice Landriani.

[2] Gollut, Mémoires historiques de la République Sequanoise, liv. VI, pag 360.

 

[3] Jugement du Tribunal de première instance ; prononcé le 9 août 1839, dont copie vidimée et légalisée en 1862.

[4] Copie collationnée aux archives ministérielle  à Vienne, suivant attestation du 22 janvier 1861, avec scel impérial.

[5] Marsolio Landriano, Légat en France sous Henri IV, comme il a été dit plus haut.

[6] Bulle du Pape Pie V.

[7] Bulle du Pape Pie V, en 1570, et production de titres, par Damoiselle Françoise Thouvenel, veuve de René de Landrian, en 1605.

[8] Ce titre de Page, de même que celui de d’Archer des Gardes de Mgr le duc étaient forts distingués. On lit au commencement des Commentaires du célèbre Blaise de Montluc, « ayant été nourri en la maison du duc de Lorraine, et mis hors de page, je fus pourvu d’une place d’archer de sa compagnie, étant Mr de Bayard, son lieutenant. » C’était dans ce temps que Jean Francisque de Landrian parut à la cour de Lorraine.

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