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L'Avènement du Grand Monarque

L'Avènement du Grand Monarque

Révéler la Mission divine et royale de la France à travers les textes anciens.

Publié le par Rhonan de Bar
Publié dans : #ETUDES HISTORIQUES SUR LIEUX SAINTS

HIÉRON OU TEMPLE-PALAIS ÉLEVÉ

A JÉSUS-HOSTIEROI DES NATIONS

1 - VUE EXTERIEURE

 Avant de pénétrer dans l'intérieur de l'édifice, il convient de jeter un coup d'œil sur l'extérieur.

Pour jouir du point de vue le plus avantageux, on devra se placer à la distance d'une cinquantaine de pas, en avant de la façade, sur l'avenue de Charolles. Encore faudra-t-il gagner, vers le milieu du trottoir de gauche, la ligne où vient aboutir l'axe prolongé du monument. De là, le « HIÉRON» apparaît dans toute sa sévère beauté.

L'oeil embrasse à la fois le corps principal du bâtiment et ses ailes fuyantes, dont le développement en éventail semble continuer avec les deux rues adjacentes et donne ainsi quelque illusion de l'immensité.

Aussi bien la ligne droite horizontale, qui domine partout et court à travers les frises de l'entablement, produit-elle un effet d'esthétique très frappant. On sait que cette « Eurythmie » est le caractère distinctif des monuments sacrés de l'Art grec; elle représente fort bien la stabilité, la puissance et le calme divin, et aussi, par contre-coup, la paix de l'âme juste, dont on a dit avec raison qu'elle est le « Miroir de Dieu. »

L'édifice est orienté régulièrement, sa porte principale s'ouvrant à l'Est. Sur la silhouette se détache le dôme central, qui  a été tenu à dessein un peu bas ; c'était précisément pour ne pas rompre la prédominance de la ligne eurythmique. Quatre fenêtres à trois baies imitant la double croisées ouvrent aux quatre points cardinaux, dans le pavillon de forme octogonale.

L'architecte a eu sans doute, dans la construction de cette « lanterne aérienne », une pensée symbolique, qui se rapporte à Jésus-Christ, l'Agneau divin, dont saint Jean a écrit qu' « Il éclaire la Cité Sainte du Ciel », modèle et exemplaire de celle de la Terre. « Et lucerna ejus est Agnus. » (Apoc., XXI, 23.) L'Agneau des visions apocalyptiques « à qui appartiennent la gloire et Vempire », ou JÉSUS-HOSTIE ROI, est bien le mot qui résume l'idée complète du « HIÉRON ». Il devait donc être gravé au frontispice. Mais c'est ici plus qu'une dédicace vulgaire ; c'est encore une vraie profession de foi et un programme de restauration sociale : « Instaurare omnia in Christo. »

Admirons aussitôt la superbe façade d'entrée, qu'encadrent fort bien les deux grandes volutes de droite et de gauche. A côté des larges pilastres, surmontés de la lettre emblématique H, ornée de palmes, se dégagent deux colonnes ioniques d'un bel effet. Le fût en est d'une seule pièce.

On remarquera les chapiteaux qui portent en relief le « Chrisme » ou monogramme du Christ «CHI.RHO», surmonté d'une couronne royale et environné de fleurs du lotus sacré.

Au tympan du fronton, un emblème symbolique du meilleur travail mérite

aussi une attention particulière. Le sujet en est l'onction divine du Christ-Roi et l'alliance éternelle faite par Lui entre Dieu et l'homme. En effet, le Saint-Esprit représenté par la Colombe dépose la tiare du « Triregnum » ou de la triple Puissance sur le « TAU » mystique qui, après avoir marqué anciennement le pouvoir de gouverner les peuples, est devenu le signe de

« l'AGNEAU VAINQUEUR » et a été longtemps la forme du bâton pastoral de nos Pontifes.

Tout autour de ce médaillon, qui est enfermé dans un cercle d'oves. comme un chaton dans sa bague, s'étalent des trophées de palmes et de feuilles de chêne, des faisceaux de piques et de hampes d'étendards.

Un flambeau allumé surgit d'en bas et domine tout le sujet : c'est la lumière de la foi, et le feu de la charité que Jésus-Christ a apportés à la terre, et qui seuls peuvent consommer le triomphe du Divin Roi, en établissant la paix sociale parmi les nations.

Ce beau motif est désormais le « cachet » choisi de l'OEuvre des Fastes; mais elle sera heureuse de le faire partager aux Sociétés, qui voudront entrer dans l'alliance divine en rendant hommage à l'Hostie et, par elle, à Dieu même.

Les écussons sculptés au-dessous des corniches, aux huit angles du dôme central, appellent tous les éléments et tous les êtres de la création à exalter la gloire de l'Eucharistie. On sait que souvent ils y ont réellement contribué. Et n'est-ce pas juste? N'est-ce pas ici le cas plus que jamais de répéter le cantique de louange : Benedicite, omnia opera Domini, Donino !...

Sur tous «ces cartouches, qui sont eux-mêmes ornés de palmes, voyez l'image de l'Hostie sainte, et au-dessous lisez d'abord, à gauche, cette inscription : « CIEUX ». C'est le « Benedicite Coeli Domino .» Puis regardez à droite, ces caractères enchevêtrés forment le mot : « HUMANITÉ ». C'est le « Benedicite Filii hominum Domino. » Vous avez ainsi les deux notes extrêmes, les deux principaux exécutants du concert : l'ange et l'homme.

Il appartient surtout à ce dernier d'achever et d'ordonner cette harmonie. Suivez le contour de l'édifice, vous trouverez les modes intermédiaires : « l'AIR, la TERRE, l'ESPACE, le TEMPS, le FEU, l'EAU. » Cet hymne de pierre chanté dans une gamme parfaite n'est pas pour nous étonner, puisqu'il s'agit d'un sujet « où la louange ne peut asserz dire, » et d'un « thème qui n'a point son égal. — Laudis thema specialis. » (S. Thom., Off. SS. Sacr.)

Au sommet de la lanterne, l'épi de couronnement porte la lettre H inscrite dans un cercle et une croix ancrée : le tout à double face. Le HIÉRON est ainsi signalé au loin et aux regards de tous, comme le Temple-Palais de « l'HOSTIE, » dont saint Thomas a encore dit qu'elle était le « Microcosme, » l'appui, le centre et le résumé du Monde.

Les toits reposent sur une charpente de fer ; ils ont de grandes baies vitrées,

d'où des flots de lumière descendent dans l'intérieur de l'édifice. On le verra, les salles principales n'ont pas d'autre ouverture extérieure, ce qui a permis d'exposer les tableaux, dans un jour plus favorable.

Voici quelques dimensions qui pourront encore intéresser le visiteur: Longueur de l'aile gauche: 22 mètres; de l'aile droite : 36 mètres. Largeur maximum : 40 mètres. Superficie totale : 800 mètres carrés.

Un amateur de symbolisme a fait observer que le « HIÉRON » présentait la forme d'un coeur ou d'une pointe de flèche émoussée, inutile d'insister sur les applications ; nous n'avons rapporté cette remarque que pour mémoire. A chacun de juger et d'apprécier, selon ses goûts et ses lumières.

D'ailleurs, ce Carnet n'a pas la prétention de tout expliquer et de tout décrire.

Il ne veut être que l'humble introducteur, qui suffira à donner la clef du monument, en attendant un guide plus détaillé et plus complet.

 

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